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Rentrée parlementaire lundi prochain : Quel sort pour Djènontin, Bako, Atao et Cie?
Publié le jeudi 5 avril 2018  |  Matin libre
Siege
© aCotonou.com par CODIAS
Siege de l`Assemblée nationale du Benin




(Leurs têtes comme cadeau d’anniversaire à Talon ?)
La première session ordinaire de 2018 s’ouvre ce lundi, 09 avril 2018, au Palais des gouverneurs. Qualifiée de la session de tous les défis, cette rentrée parlementaire sera consacrée à des sujets brûlants de l’actualité comme la désignation des membres du Cos/Lépi mais surtout l’examen de la demande de levée d’immunités de plusieurs députés de la minorité et d’anciens ministres de Boni Yayi. Sont concernés Valentin Djènontin, Idrissou Bako,Atao Hinnouho et les anciens ministres Aboubacar Yaya, Fatouma Amadou Djibril et Komi Koutché. Lors de leur dernière rentrée politique, le Bloc de la majorité parlementaire (Bmp) a déclaré être acquis à la cause de l’Exécutif en ce qui concerne la levée d’immunité. Ce faisant, ils ne feront que rendre service à leurs collègues mis en cause en leur offrant l’opportunité de se laver devant la justice, au lieu de trainer pour toujours cette suspicion, ont-ils laissé entendre. C’est aussi, selon eux, leur manière de contribuer à la lutte contre la corruption et l’impunité. Fortde 60 députés, le Bmp peut à lui seul décider du sort des députés et anciens ministres concernés, le vote devant se faire à la majorité absolue. L’option de les envoyer tous devant la Haute cour de justice semble déjà être celle du Bmp. Le contexte s’y prête également.

Demain, vendredi 06 avril 2018, la Rupture totalise 2ans au pouvoir. Le bilan de ces 2 années d’exercice du pouvoir est des plus mitigé. Rien de concret à se mettre sous la dent à part les réformes déjà réussies lors de la 1ère année d’exercice du pouvoir. On ne passera pas le temps à citer encore la désignation des chefs-lieux des départements ou la résolution de la crise entre protestants méthodistes. Ce disque semble désormais rayé. Il faut trouver autre chose. Et c’est là où il y a mal donne. Presque aucune action d’éclat à mettre à l’actif du gouvernement pour rendre l’exercice de bilan un peu plus élogieux pour le pouvoir de la Rupture. La situation de crise sociale finit par plomber les efforts. Le gouvernement s’embourbe et peine à trouver une issue alors que la menace d’une année blanche frappe à la porte.

Dans un tel contexte, la levée d’immunité des députés et anciens ministres peut se révéler la seule action d’éclat à mettre à l’actif du Chef de l’Etat pour ce 2e anniversaire. Valentin Djènontin, Idrissou Bako, Atao Hinnouho pourraient être sacrifiés par leurs collègues députés rien que pour permettre au gouvernement de brandir leurs têtes comme le trophée de la lutte contre l’impunité. Une lutte qui, en 2ans de pouvoir donnerait déjà des résultats palpables. Il en est de même des anciens ministres comme Aboubacar Yaya, Fatouma Amadou Djibril et Komi Koutché. Mais attention, le gouvernement pourrait également mordre la poussière…
Le cas Kassa est encore là

La levée d’immunité est un exercice assez complexe dont on ne peut présager de l’issue qu’après le vote. Il ne suffit pas qu’un gouvernement ait la majorité au Parlement pour que sa demande passe comme une lettre à la poste. Boni Yayi en sait quelque chose lorsqu’il a introduit au parlement la demande de levée d’immunité de Barthélémy Kassa dont le nom est cité dans l’affaire PpeaII. Même les députés de l’opposition s’étaient en son temps rangés du côté de la majorité qui, paradoxalement, avait refusé de suivre leur leader dans cette voie. On trouvera que c’est parce que le pouvoir Yayi était finissant. Possible. Mais en politique, rien n’est acquis d’avance. Tout est calcul. L’envie de prouver à Talon qu’ils sont avec lui peut amener les députés à voter pour la levée d’immunité des anciens ministres qui ne sont pas députés de la 7e législature. Même si certains d’entre eux entretiennent des liens avec les ministres concernés, il n’y a pas là une logique de solidarité de corps qui peut prévaloir. Pour ce qui des députés, c’est une autre paire de manches. Le fait qu’ils soient de la minorité ne suffira pas pour convaincre certains de la nécessité de les envoyer devant la justice. C’est un couteau à double tranchant. Adrien Houngbédji et les siens le savent très bien.

Si leur immunité est levée au terme de la procédure, Valentin Djènontin, Idrissou Bako et Fatouma Amadou Djibril seront jugés pour leur implication dans les dossiers Sonapra et gestion de la filière coton. Komi Koutché sera auditionné dans le cadre d’une affaire de perte d’argent à son domicile. L’ancien ministre Aboubacar Yaya sera poursuivi pour organisation de concours frauduleux. Quant au député Atao Hinnouho, il devra s’explique sur la découverte et la saisie de tonnes de médicaments dans des entrepôts lui appartenant.

B.H

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