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Aéroport Bernardin Cardinal Gantin : Une vitrine mise au goût du jour
Publié le vendredi 6 avril 2018  |  La Nation
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© Autre presse par DR
Visite du ministre des transports l`aéroport de Tourou Parakou
Dimanche 12 juillet 2015. Cotonou. Le ministre des transports en visite actuellement à l`aéroport de Tourou Parakou.




Espace intérieur plus aéré, éclairage modernisé, halls arrivées/départs rénovés, temps de formalités réduit... Des réformes sont entreprises au niveau de l’aéroport de Cotonou pour en faire une plateforme plus agréable, sécurisée et fréquentable.

« Révéler une aviation civile sûre au service d’un développement durable », telle est la vision de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac), structure de l’État chargée de la réglementation et du contrôle de la navigation aérienne. Pour atteindre cet objectif, une série de réformes est introduite dans le système depuis un an et demi. Deux chantiers majeurs sont ouverts à cet effet. Le premier consiste à connecter l’Aviation civile béninoise afin qu’elle soit une courroie de transmission entre les deux vecteurs de développement que sont le tourisme et le commerce. Le second chantier vise à rendre l’aéroport Bernardin Cardinal Gantin plus moderne.
Il est question de valoriser et de profiter de la position stratégique de l’aéroport de Cotonou qui est à six heures de vol de Paris, de Djeddah et d’Afrique du Sud, et situé à côté du grand voisin de l’Est : le Nigeria, explique Karl Lègba, directeur général de l’Anac, à la faveur d’une conférence de presse animée, le 12 janvier 2018. Il souligne qu’il était impérieux d’arrimer l’aéroport Bernardin Cardinal Gantin aux normes requises au plan international. Les réformes entreprises ont permis de réduire le temps d’attente d’un passager pour rentrer en possession de ses bagages, de 2 heures à 30 voire 25 minutes maximum, soit un gain de temps de plus de 75 %, se réjouit Karl Lègba. Et l’Anac ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : elle travaille à avoir un temps de 15 minutes dorénavant. De même, des dispositions sont prises afin que les passagers puissent accomplir en un temps record les formalités d’embarquement dans le but de réduire le temps de transit et fluidifier le système de navigation aéronautique.
A cela, s’ajoutent la rénovation du hall arrivées déjà achevée qui offre plus d’espace attrayant et sécurisé, l’acquisition d’équipements répondant aux normes, la rénovation du hall départs en cours.
Aussi, la sécurité est-elle renforcée à l’entrée de l’aéroport, avec filtrage des bagages (en moins d’une minute avec un appareil sophistiqué), pour prévenir les actes terroristes. La lutte contre les actes de corruption n’est pas occultée. Il est mis à la disposition des passagers des numéros verts fonctionnels 24h/24. Toutes choses qui redonnent confiance aux usagers de la plateforme aéroportuaire qui est desservie aujourd’hui par une vingtaine de compagnies aériennes étrangères et qui ambitionne d’en accueillir d’ici l’année prochaine, à en croire le directeur général de l’Anac.

Des décisions

L’une des premières décisions du gouvernement par rapport à l’aéroport de Cotonou, a été de faire réinstaller par la direction générale de la Police nationale, ses équipements dédiés à l’enrôlement des passagers. Cette mesure vise à renforcer le dispositif de protection des données à caractère personnel. Le compte rendu du Conseil des ministres tenu le mercredi 11 mai 2016, souligne que c’est contre les normes, qu’il a été signé, le 26 janvier 2016, un contrat avec une société dénommée Sécuriport, retirant à la Police nationale, notamment au service de la Police de l’air et des frontières, une grande partie de ses prérogatives régaliennes, en matière de gestion des données d’immigration. Or, au regard des dispositions de la loi n°2009-09 du 22 mai 2009 portant protection des données à caractère personnel en République du Bénin, souligne le Conseil des ministres, aucun opérateur privé ne peut collecter et traiter des données personnelles sans l’autorisation préalable de la Commission nationale de l’Informatique et des Libertés (Cnil).
Le 15 juin 2016, la question de la sûreté du port, la réorganisation du système de gestion de l’aviation civile au Bénin, est à nouveau évoquée en Conseil des ministres, avec pour instruction au ministre des Infrastructures et des Transports, d’accélérer les travaux en vue du respect des engagements internationaux par le Bénin.
Le 18 novembre 2016, le Conseil des ministres se penchera sur la mise en place d’un système de contrôle des entrées et sorties à l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou, Cadjèhoun, dans le cadre d’un contrat de concession de type Construction-exploitation-transfert (Cet). Un avis favorable est alors donné à l’offre spontanée de la société Morpho Dys qui propose un système biométrique à base d’empreintes digitales et de reconnaissance faciale, fourni par Safran IS, qui serait réputée dans ce domaine d’activité. La base de données sera la propriété de l’Etat béninois, mais le matériel de ce système restera la propriété du concessionnaire qui devrait concéder à l’Etat une licence d’utilisation sur les logiciels et éléments incorporels du système.
11 janvier 2017, le Conseil des ministres autorise la résiliation du contrat de délégation de gestion des activités aéronautiques nationales entre le gouvernement et l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), la mise en concession de la gestion des aérodromes appartenant à l’Etat béninois et la mise en œuvre d’une procédure de sélection d’un concessionnaire. En effet, le contrat de gestion des activités aéronautiques nationales pour une durée de deux ans renouvelable par tacite reconduction qui a fait l’objet de délégation, en décembre 2011, entre le gouvernement et l’Asecna, n’a pas été renouvelé en 2013. Nonobstant cela, un avenant a été signé le 4 avril 2016, pour une nouvelle période de cinq ans à compter du 1er janvier 2017, explique le Conseil des ministres.

Concession de la sûreté portuaire

Le gouvernement a décidé de concéder la gestion de la sûreté aéroportuaire à une seule personne morale par un contrat à durée déterminée, pour répondre au besoin de réorganisation structurelle devant conduire à la création d’un organe de coordination de la sûreté aéroportuaire. C’était à la faveur du Conseil des ministres le 25 janvier 2017.
En fait, plusieurs acteurs intervenaient dans la mise en œuvre des contrôles de sûreté aéroportuaire. Une situation contraire aux normes internationales et communautaires, selon les différents audits de l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci) ainsi que le Règlement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
Les missions relatives aux contrôles de sûreté aéroportuaire devant faire l’objet de la mise en concession portent sur le contrôle d’accès, l’inspection filtrage des passagers et des bagages de cabine, l’inspection filtrage des bagages de soute ; l’inspection filtrage du fret et de la poste aériens ; les patrouilles intérieure (aérogare) et extérieure (périmètre aéroportuaire), l’acquisition et la maintenance des équipements (rayons X, magnétomètres, etc.) ; la brigade cynophile ; la confection et la production des titres d’accès à l’aéroport ; l’inspection filtrage des guérites (entrée-sortie) à l’aéroport.
Mais au-delà de ces réformes, l’autre projet qui tient à cœur au gouvernement reste la construction de l’aéroport de classe internationale de Glo-Djigbé, un des projets phares du Programme d’action du gouvernement (Pag 2016-2021). Il sera réalisé en mode «Conception & Construction » par le groupement d’entreprises Cacc-Ycih. Le dédommagement des propriétaires terriens est en cours.
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