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Gouvernance au sommet de l’Etat: Azannaï fait des dénonciations contre le régime Talon
Publié le lundi 9 avril 2018  |  L`événement Précis
Candide
© aCotonou.com par CODIAS
Candide Azannaï, président et fondateur du parti politique Restaurer l`Espoir, candidat pour les legislatives prochaine sur la liste de l`Union fait la Nation photo prise lors du Sortie officielle du parti des Forces Démocratiques Unies.
Cotonou, le 14 mars 2015 au Palais de Congres




A la faveur des festivités de la commémoration de la Journée internationale de la Femme, édition 2018, par les Femmes de l’Espoir, le président du parti Restaurer l’Espoir, ce dimanche, Candide Azannaï a fait de nouvelles dénonciations contre le pouvoir Talon. « Notre pays vit les affres d’un régime anti-intérêt général, anti-peuple et anti-patrie. Comme je le rappelais, en janvier dernier, les autorités au sommet sont atteintes du syndrome de l’hubris, ou l’ivresse du pouvoir. Une maladie, qui a fait tomber beaucoup de dirigeants dans le monde, dont les symptômes sont, entre autres, la perte du sens des réalités, l’attention obsessionnelle voire compulsionnelle à l’apparence, le maquillage de la vérité et l’intolérance à la contradiction. », a-t-il fait constater. Il a aussi exprimé des préoccupations au plan législatif, indiquant qu’elles concernent essentiellement la Cour Constitutionnelle, la Loi portant Code Électoral et la réforme dite du système partisan. « Dès juin prochain, un nouveau dispositif humain de la Cour Constitutionnelle sera mis en place. Sa composition en déphasage complet avec l’esprit de la Constitution sera entièrement dictée par l’hégémonisme du clan au sommet de la rupture. Le BMP, entendez le Bloc de la Majorité Parlementaire depuis sa création est un machin parlementaire vassalisé au Chef de l’Exécutif et inaudible devant les intérêts supérieurs du Peuple», a révélé Candide Azannaï. Il soupçonne aussi une « révision orientée du Code Électoral » qui serait «secrètement entreprise» et qui, à le croire, portera sur « la déstabilisation de la CENA tant dans sa mission que dans sa composition ». D’après le président du parti « Restaurer l’Espoir », la « mise à sac de l’actuelle LEPI » serait aussi envisagée. « La LEPI sera complètement dénaturée, brouillée et hybridée avec les tripatouillages électoraux en projet avec l’obscur projet RAVIP de SAFRAN, de MORPHO – DYS et d’autres structures et officines fantômes hostiles à une liste électorale consensuelle. », a-t-il alerté, déduisant que « le but de cette manœuvre est l’organisation d’une ingénierie de fraudes en vue du vol programmé de tous les scrutins à venir. »

Candide Azannaï a également fait cas du projet dit de la réforme du système électoral, qui à le croire, serait « enfermé dans la même stratégie obscurantiste. ». Selon lui, « Ce qui est caché sous le vocable « Réforme du système partisan » n’est rien d’autre qu’une ébauche d’assassinat du multipartisme intégral et la volonté d’ériger des obstacles draconiens à la liberté des associations politiques. Il se mijote deux catégories d’obstacles. Les obstacles liés à la création des partis politiques et les obstacles liés à la représentativité parlementaire. Les obstacles liés à la création envisagent de passer de 10 membres fondateurs par département administratif actuellement en vigueur à 50, à 100, voire à 200 membres fondateurs par commune ! De plus, il est projeté l’interdiction des alliances et regroupements électoraux ! Il s’agit bien de curieux reculs nuisibles à la promotion de la démocratie et à l’effectivité des droits et libertés politiques tels que dictés par la Conférence Nationale des Forces vives de la Nation de février 1990 », s’inquiète Candide Azannaï.

«Un audit indépendant de la LEPI doit être envisagé comme un préalable politique incompressible. L’ensemble des forces politiques véritablement libres de notre Pays devrait en faire un impératif politique majeur, une exigence préjudicielle politique. », propose-t-il, par ailleurs, se disant « vivement préoccupé par le sort de la LEPI devant la rébellion de la rupture contre les décisions de la Cour Constitutionnelle qui pourtant s’imposent à tout pouvoir exécutif, législatif, militaire et juridictionnel et qui ne sont susceptibles d’aucun recours. »

Christian Tchanou
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