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Interview avec Diane Kindji, Coordonnatrice du projet ‘’le petit bilingue’’ : « English Day est une activité qui regroupe les enfants de 3 à 10 ans autour de la langue anglaise ».
Publié le mardi 10 avril 2018  |  Fraternité
Diane
© aCotonou.com par DR
Diane Kindji, Coordonnatrice du projet ‘’le petit bilingue’’




Les enfants de 3 à 10 ans vont vivre leur première expérience de la langue anglaise autour d’une activité festive le 11 avril à Abomey-Calavi. A travers la journée English Day, Diane Kindji, Coordonnatrice du projet ‘’le petit bilingue’’ promet faire de l’anglais une priorité au primaire. A travers cet entretien, elle explique l’utilité de l’apprentissage de l’anglais dès le bas-âge.
Le 11 avril prochain, des enfants de 3 à 10 ans seront réunis à Abomey-Calavi dans le cadre de English day. Que peut-on enttendre par English Day ?
English Day est une activité qui regroupe les enfants de 3 à 10 ans autour de la langue anglaise. C’est une journée où nous avons prévu des jeux concours, des chansons, des danses. Au cours de cette journée, les enfants parleront rien que l’Anglais, tout en s’amusant. Il y aura des jeux concours des danses qui seront en anglais. Nous avons initié cette journée pour permettre aux enfants de sortir du cadre habituel de l’école pour rencontrer d’autres enfants qui font la même chose qu’eux. Cette activité regroupera tous les enfants des établissements dans lesquels nous intervenons. Il y aura d’autres enfants qui ont souhaité y participer. La particularité, c’est que ces enfants n’auront d’autres choix que de parler l’anglais. S’ils n’y arrivent, ils feront des gestes naturellement. Nous avons demandé à ce que l’enfant soit deux encadreurs au moins par établissement. Cela favorisera un brassage entre établissements. Après ces jeux, il y aura des dons. Nous allons encourager les meilleurs dans chaque établissement. Notre stratégie, c’est d’identifier au primaire les premiers et les derniers de chaque classe, histoire de les motiver.
A ce sujet, nous aurons la présence d’une délégation de la représentation américaine au Bénin. Nous avons aussi un parrain et une marraine pour l’évènement qui est à sa première édition. Notre souhait, c’est que ça se passe très bien. L’Anglais est très important, et en apprenant cette langue, les enfants auront assez opportunités.

Pourquoi les enfants de 3 à 10 ans dans un pays francophone ?
Nous sommes dans un pays francophone et nous apprenons déjà le français aux enfants. Ce qui est bien, c’est que l’Anglais est une langue internationale incontournable. Même si vous prenez les chinois, ils parlent aussi l’Anglais. Si vous allez dans la plupart des pays au monde, c’est par l’Anglais qu’on vous accueille. Elle est devenue une langue mondiale, et nous pensons que c’est une opportunité d’apprendre dès le bas âge. Il faut dire que les enfants assimilent très vite et bien. Aussi, les enfants peuvent apprendre jusqu’à cinq langues. Donc, on s’est dit qu’il faut faire l’apprentissage dès le bas-âge, c’est-à-dire, les enfants et les adolescents 6ème, 5ème pour que l’Anglais ne soit plus une bête noire.
Aujourd’hui, un enfant de 5 ans peut bien s’exprimer en anglais. Avec l’accompagnement du numérique, on peut se créer des opportunités, et il n’y a plus de blocage. Il faut que les parents cessent de dire qu’à cause de l’Anglais, ils n’ont pu pas obtenir telle ou telle bourse. Nous apportons ici une plus-value pour leur développement personnel des enfants afin que l’anglais ne soit plus un obstacle. Grâce à l’anglais, ils peuvent réaliser leurs rêves, se développer et développer leur nation.

Le développement du pays est une porte ouverte aux partenaires. Quel appel avez-vous a lancé ?
Nous remercions les autorités de ce pays pour avoir initié l’Anglais aux cours primaires. Cette initiative doit être accompagnée et soutenu. Je pense que les autorités doivent nous associer pour que l’initiative soit véritablement concrétisée, parce que nous avons l’expérience dans le domaine par l’approche pédagogique. Nous apprenons à partir des images, ensuite l’écoute. Nous faisons la projection des films pour les enfants. Ensuite, nous échangeons avec les enfants sur ces images. Ça leur permet d’apprendre sans grandes difficultés. Nous leurs enseignons des chants et des poésies. Nous pensons que nous sommes très utiles pour ce projet. Nous profitons de l’occasion pour remercier ceux qui ont cru en nous depuis 2016. Au début, nous avons commencé avec 10 enfants. Mais aujourd’hui, nous sommes à plus 60 élèves qui sont avec nous. Je remercie infiniment Grâce Tawema, une entrepreneure qui nous accompagne depuis 2016 et Lanmantchion Flavien, Enseignant chercheur à l’Université d’Abomey-Calavi.
Isac A. YAÏ

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