Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Opération de rachat de la dette intérieure : Une mesure salvatrice pour améliorer le cadrage macroéconomique
Publié le vendredi 13 avril 2018  |  Nord Sud
Abdoulaye
© aCotonou.com par Didier Kpassassi
Abdoulaye Bio Tchané, ministre d`Etat chargé du plan et du développement lors de l`université de vacances 2016 de l’Alliance pour un Bénin Triomphant (Abt)
Cotonou, le 18 Septembre 2016. Palais Des Congrès.Université de vacances 2016 de l’Alliance pour un Bénin Triomphant (Abt)




Dans son élan d’assainir l’économie béninoise en proie à des dettes avec des taux d’intérêts assez élevés ayant pour corollaire un service de la dette onéreuse, le gouvernement du président Patrice Talon a procédé à l’opération du rachat de la dette intérieure, un outil de gestion universellement usité auquel l’on fait recours quand il s’agit de lisser le profil de remboursement de la dette en tenant compte de certains facteurs inhérents à la qualité du portefeuille. Malheureusement, elle est mal comprise de plusieurs béninois dont l’honorable Guy Dossou Mitokpè qui, dans le cadre de l’exercice de ses prérogatives constitutionnelles, le député a adressé au Gouvernement une série de cinq questions relatives au mandat délivré à la SGI Bénin dans le cadre de l’opération de rachat de la dette intérieure pour une valeur de 350 milliards de FCFA.

Face à la représentation nationale ce jeudi 12 avril 2018, le ministre d’Etat, Abdoulaye Bio-Tchané explique que l’opération de rachat de la dette est un mode de gestion active de la trésorerie. Cet outil de gestion universellement usité est déclenché quand il s’agit de lisser le profil de remboursement de la dette en tenant compte de certains facteurs inhérents à la qualité du portefeuille. En effet, lorsqu’on constate au niveau du portefeuille, l’existence de dettes avec des taux d’intérêt assez élevés qui ont pour corollaire un service de la dette très onéreux, on a la possibilité de procéder à des ajustements en concertation avec les prêteurs. Dans le cas d’espèce, l’opération de rachat partiel de la dette intérieure comme il est envisagé, vise des dettes contractées à des conditions qui ne sont pas à l’avantage de l’Etat béninois. A en croire le ministre Bio-Tchané, il s’agit donc des dettes héritées en grande partie de la gestion passée, ayant une maturité moyenne de 3,3 ans avec un taux d’intérêt moyen de 7,2 %. Parmi celles-ci figure le Prêt BOAD signé le 07 avril 2015 pour la Construction d’une Centrale thermique de 120 MW à Maria Gléta à un taux d’intérêt de 8,5%. Ce taux apparaît très élevé pour la nature de l’investissement. De plus, du fait d’une mauvaise planification et d’un mauvais montage, ce projet est aujourd’hui à l’abandon. Le Gouvernement a donc entrepris de corriger cette situation pour financer à nouveau la dette actuelle c’est-à-dire en contractant de nouvelles dettes à des taux bien plus faibles sur une durée beaucoup plus longue. Il convient de souligner que cette option n’est possible aujourd’hui que grâce à la crédibilité retrouvée du Bénin à la faveur des réformes économiques et financières conduites depuis avril 2016. Les principaux avantages attendus de cette opération sont entre autres, diminuer le service de la dette (en réduisant les charges d’intérêt) sur le court et moyen terme. Ceci contribue à dégager des ressources pour fluidifier l’économie, financer les projets du gouvernement et améliorer le cadrage macroéconomique.
Charles HONVOH
Commentaires