Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Le ministre chargé de l’Industrie face aux députés: Les cimentiers sommés de baisser leurs prix
Publié le vendredi 27 avril 2018  |  La Nation
tonnes
© Autre presse par DR
tonnes de ciment






Le prix du ciment doit revenir au coût appliqué auparavant et qui tournerait autour de 70 000 F Cfa au plus. C’est la position du gouvernement qui a pris ses responsabilités à cet effet pour mettre fin à la spéculation qui s’observe depuis quelques jours au Bénin dans le secteur. La question était au menu des débats, ce jeudi 26 avril, à l’Assemblée nationale dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale avec, au front, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serge Ahissou.

Le gouvernement n’est nullement responsable de l’augmentation du prix du ciment actuellement constaté au Bénin, a soutenu le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serge Ahissou, face aux députés, ce jeudi 26 avril, à l’Assemblée nationale. Dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale, le dossier était au cœur d’une question d’actualité posée par le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Eric Houndété.
Selon le député, le prix de la tonne de ciment serait passé de but en blanc de 65 000 à 80 000 F Cfa voire plus aujourd’hui. Il demande au gouvernement de donner les raisons de cette flambée de prix du ciment, les incidences de cette hausse sur les ménages et les chantiers de développement lancés par l’Exécutif ainsi que les mesures prises par ce dernier pour pallier cette situation. L’auteur de la question voudrait par ailleurs savoir si le gouvernement a participé à la fixation du nouveau prix observé sur le terrain.
Pour le ministre Serge Ahissou, le nouveau coût n’engage pas le gouvernement. Il a expliqué que tout est parti d’un seul cimentier qui, face à ses difficultés par rapport à l’importation de certaines matières premières qui lui revenaient un peu plus chères, a décidé d’élever le prix à la tonne. Les autres cimentiers ont profité de la situation pour augmenter eux aussi leurs prix. Les spéculations s’en sont par la suite mêlées. Ce qui justifie les fluctuations des prix constatés actuellement sur le marché, explique le ministre Serge Ahissou qui a ensuite précisé que le gouvernement ne participe pas à la fixation du prix de vente du ciment. « Le marché est libre et il revient aux producteurs de fixer eux-mêmes leurs prix », souligne le ministre de l’Industrie et du Commerce.
Toutefois, poursuit-il, l’Etat veille au grain pour éviter les dérapages et autres exagérations des promoteurs du secteur cimentier dans la fixation des prix de vente.
Et face à la situation actuelle, le gouvernement n’est pas resté les bras croisés, informe le ministre. Plusieurs démarches ont été menées en direction des cimentiers pour leur imposer un coût plafond à ne pas dépasser. Lequel ne devrait pas être loin du prix normal auquel se vendait le ciment. Le ministre Serge Ahissou dit avoir tenu à plusieurs reprises des rencontres de vérité avec les promoteurs de ciment installés au Bénin tels que Nocibé, Cimbénin, Scb Lafarge et Ciment Le bouclier. La dernière réunion se serait tenue ce jeudi 26 avril pour inviter les cimentiers à respecter les directives du gouvernement. Le ministre de l’Industrie et du Commerce assure que les populations pourraient constater dans les toutes prochaines heures les retombées des différentes actions menées par le gouvernement. Cette réponse a partiellement satisfait le député Eric Houndété, auteur de la question d’actualité. Il se réjouit que le gouvernement ait pris le taureau par les cornes. Mais il s’étonne que le ministre n’ait pas répondu comme cela se doit par rapport aux incidences de cette hausse qui impacte sérieusement le budget des ménages qui ont des chantiers de construction en cours.

Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau
Commentaires