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Débat écolo/Ajbcn : La gestion des déchets au cœur des débats
Publié le mardi 1 mai 2018  |  Matin libre




La nouvelle édition de Débat écolo, organisé par l’Association des journalistes du Bénin sur les catastrophes naturelles (Ajbcn) a reçu comme invité, jeudi 26 avril 2018, le directeur de l’OngDéveloppement communautaire et assainissement du milieu (Dcam-Bethesda), Victor Gbèdo. Il était question avec l’invité, de la gestion des déchets solides ménagers à Cotonou, mais également dans les grandes villes du Bénin. C’est la Maison des Médias de Cotonou qui a abrité les débats.
Pour le directeur de l’Ong Développement communautaire et assainissement du milieu (Dcam-Bethesda), Victor Gbèdo, le problème des déchets dans les villes africaines se pose avec acuité en terme d’insalubrité grandissante et de pollution de toute sorte. Il en découle donc des conséquences liées à la prévalence des gastroentérites et autres maladies diarrhéiques dont la résurgence du choléra ces dernières années dans certaines régions de l’Afrique de l’Ouest. Selon sa présentation, le tableau de la gestion des déchets solides ménagers au Bénin n’est pas reluisant. Et à l’en croire, en dépit des nombreux efforts consentis dans la majorité des communes du Bénin, la question des déchets solides ménagers constitue un véritable casse-tête pour les autorités locales. Ainsi, selon les résultats du RGPH-4 de 2013, la proportion des ménages ayant accès à un système d’évacuation des ordures ménagères est de 13,3%(10,6% en 2002) dont 25,2% (24,40% en 2002) dans les zones urbaines et 1,7% (0,43% en 2002) dans les zones rurales.La quantité totale de déchets solides ménagers produits au Bénin en 2017 peut être estimée à près de 5 500 tonnes par jour dont moins de 15% est collectée et traitée convenablement.

Des difficultés persistent donc

Selon le propos de l’invité, les problèmes qui se posent dans le domaine de la gestion des déchets dans les villes africaines sont de plusieurs ordres et se situent sur plusieurs plans. Aux plans institutionnel, organisationnel, et social, on note la faible implication des acteurs gouvernementaux dans le secteur de l’assainissement des déchets solides ; l’insuffisance de coordination et de concertation entre lesdifférents acteurs de terrain;l’insuffisance d’application des textes qui régissent le secteur ;la persistance des comportements déviants de la population; le déficit d’Iec et de sensibilisation des populations. Au plan des ressources financières, il faut signaler la faiblesse du potentiel fiscal des communes; l’incohérence d’orientation des ressources financières disponibles;l’insuffisance du budget d’assainissement mobilisé, malgré les efforts fournis par les partenaires;la faible implication du secteur privé dans ce secteur d’assainissement qui est peu incitatif et peu motivant ; l’insuffisance ou le manque de ressources financières, l’absence ou une faiblesse de rémunération des éboueurs. Au plan technique et environnemental, l’absence de décharge municipale aménagée ; la prolifération des dépotoirs sauvages de déchets solides à travers les espaces libres et dans les artères des villes, l’insuffisance de routes carrossables ; l’augmentationdu temps de rotations des charrettes ; accroissementde l’inaccessibilité des parcelles ; la faiblesse du taux de couverture de la de précollecte des déchets solides ;la mauvaise utilisation des points de regroupement et l’absence d’adressage des acteurs d’où des difficultés de leur repérage sur le terrain.

Pour une gestion intégrée et durable des déchets

Selon le communicateur, la production ou génération des déchets, la précollecte et le transport pour des points de regroupement, l’évacuation par les camions, pour la décharge finale, sont les maillons qui composent la chaîne de la gestion des déchets. Une gestion intégrée requiert donc la réduction du taux de production, la récupération et le recyclage des ordures pour une réutilisation.

Thomas AZANMASSO
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