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Mandat d’arrêt contre Atao : L’Unamab dénonce les interprétations du ministre Joseph Djogbénou
Publié le lundi 7 mai 2018  |  Le Matinal
L’Unamab
© Autre presse par DR
L’Unamab dénonce les récentes nominations de juges et magistrats




Dans communiqué en date du vendredi 4 mai dernier, l’Unamab a réagi aux propos tenus le ministre Joseph Djogbénou, garde des sceaux concernant l’exécution de mandat d’arrêt décerné contre l’honorable Atao Mouhamed en marge de la présentation du compte rendu du conseil des ministres du mercredi 02 mai 2018. Lire ci-dessous l’intégralité dudit communiqué

Communiqué

L’Union Nationale des Magistrats du Bénin (UNAMAB) s’est réunie en Assemblée Générale Extraordinaire ce jour vendredi 04 mai 2018.

À l’occasion, l’un des points examinés est relatif aux propos du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation, tenus sur Frissons Radio en marge de la présentation du compte rendu du conseil des ministres du mercredi 02 mai 2018, mettant en cause l’attitude du juge d instruction et du juge des libertés et de la détention relativement à l’exécution de mandat d’arrêt décerné contre l’honorable Atao Mouhamed.

Après analyse, l’Assemblée Générale constate que ses déclarations constituent non seulement une interprétation inexacte des dispositions du code de procédure pénale mais également une atteinte grave à l’office du juge et à l’indépendance de la justice.

Elle fustige avec gravité cette immixtion flagrante de l’exécutif dans la conduite de certaines affaires en cours.

Cette attitude du Garde des Sceaux, dont le chef est le Président de la République, garant au demeurant de l’indépendance de la Justice et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, vise à intimider voire terroriser les magistrats et partant caporaliser le pouvoir judiciaire.

L’UNAMAB tient à rappeler au gouvernement notamment au Ministre de la Justice, le principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs qui constitue le socle de l’État de droit et de la démocratie. Il n’est pas des prérogatives de l’exécutif de juger encore moins livrer aux gémonies les actes des acteurs judiciaires.

L’UNAMAB prend à témoin la communauté nationale et internationale de l’option de vassalisation du pouvoir judiciaire faite par le gouvernement.

Fait à Cotonou, le 04 Mai 2018.

Pour l’Assemblée Générale,

Le Président du BE/UNAMAB

Marc Robert DADAGLO
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