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Drame halieutique à Kpinnou (Athiémé) - Des milliers de poissons empoisonnés dans le lac Toho
Publié le mardi 22 mai 2018  |  24 heures au Bénin
Le
© aCotonou.com par Didier Assogba
Le poisson tilapia du Bénin




Depuis vendredi dernier, l’information fait état de ce que des produits toxiques causent la mort à des milliers de poissons dans le lac Toho. Informées, les autorités se sont dépêchées sur les lieux, ce lundi 21 mai 2018, pour constater le drame.
Des milliers de poissons sont retrouvés morts empoisonnés dans le lac Toho, dans la commune d’Athiémé.

Le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui s’est rendu sur les lieux pour suivre la situation. Il est accompagné du laboratoire central de sécurité sanitaire des aliments pour les premiers prélèvements. « Dans la nuit d’hier, j’ai eu l’information relative à une pellicule rouge qui flotterait sur le lac Toho du côté de Kpinnou. Déjà, depuis la matinée, des poissons flottaient. Les pêcheurs ont trouvé ça comme un don de Dieu et les ramassaient. Les femmes les fumaient. Nous avons dépêché une équipe technique sur le terrain. Nous sommes venus observer ce matin et il y a une belle brochette de pêcheurs, avec leurs pirogues, effectivement sur le plan d’eau », confie le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Gaston Dossouhoui confirme qu’ « il y a effectivement une pellicule qui s’étale sur le lac. L’exploitation que nous avons visitée ici a été compromise ». Il y a au total « 28 enclos empoissonnés d’environ 40.000 alevins qui ont grossi dont la vente devait démarrer sont décimés. Tous ces poissons sont morts. Et sur le plan d’eau, les pêcheurs continuent de prélever », explique le ministre, qui était accompagné de ses collaborateurs et du Directeur de la pêche.
Afin de préserver la vie des populations, le ministre Gaston Dossouhoui pense que « la première mesure à prendre, c’est d’inviter la police fluviale à faire tout de suite la patrouille sur le lac et permettre de circonscrire le mal ». Il sera ensuite question selon lui de « monter un piège afin de capter la pellicule qui flotte. Il faut éviter que, à la faveur du vent, la pellicule couvre tout le lac. Il faut arrêter tout de suite la saignée ». Mais le plus urgent c’est de prendre des mesures pour préserver les populations de la consommation de ces produits halieutiques. « Comme mesure conservatoire, le maire d’Athiémé, le préfet du Mono et les élus locaux devraient rapidement contacter les chefs-villages pour que de façon communautaire, on traite la question parce qu’il y a un risque d’intoxication de la population », déduit-il. Le ministre est conscient des dégâts économiques mais pour lui, « les risques pour la population sont à craindre››. « Peu importe si c’est mineur, il faut éviter de manger ces poissons. Il faut prendre les mesures pour que les femmes qui ont fumé ou qui ont pris du poisson dans les villages qui entourent ce lac, on se refuse de leur acheter ces poissons », conseille-t-il. Le ministre exhorte les autorités locales à prendre les dispositions pour empêcher l’exploitation du lac pendant 10 jours à deux semaines.

Les pertes pour un promoteur

Au niveau du lac, il a été érigée une ferme appartenant au sieur Olivier Zaga. Selon sa version des faits, « Il y a trois ou quatre jours, nous avons été informés que les poissons sont en train de mourir au niveau de la berge du lac Toho ici à Kpinnou ». Malheureusement, ce mal a atteint vendredi dernier, sa production. « Un produit nocif serait versé dans le lac et serait à l’origine de la mort massive des poissons. J’ai perdu toute ma production d’élevage. On peut estimer la perte à au moins dix tonnes de tilapia », regrette le promoteur. « En une journée, j’ai tout perdu », clame-t-il.
Chabi Sika Kisito, directeur du Laboratoire central de sécurité sanitaire des aliments et son équipe ont fait des prélèvements dans les eaux pour des analyses en vue d’identifier le produit toxique responsable de la catastrophe. « Nous sommes venus sur le terrain pour effectuer quelques prélèvements afin de statuer sur l’origine de cette intoxication », a-t-il précisé. Selon le directeur « le travail au laboratoire peut durer deux à trois jours. Mais, vu l’ampleur de la situation, nous allons travailler beaucoup plus vite pour déterminer la molécule qui est l’origine de cette intoxication ». En attendant les résultats du laboratoire, les populations sont interdites de l’exploitation du lac, ne serait-ce que pour une dizaine de jours.

G. A.
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