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Coups mortels (Cour d’assises de Parakou, 18e dossier): Sambiri Gado s’en tire avec 7 ans de réclusion criminelle

Publié le vendredi 8 juin 2018  |  La Nation
Cour
© Autre presse par DR
Cour d’appel de Parakou
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Le dix-huitième dossier soumis à l’examen de la cour d’assises de la cour d’appel de Parakou a été examiné, ce mercredi 6 juin. Inculpé pour une infraction de coups mortels, Sambiri Gado s’est vu infliger une peine de 7 ans de réclusion criminelle.

Les atteintes préjudiciables à la personne humaine peuvent survenir indépendamment de la volonté de ceux qui les commettent. C’est le cas de Sambiri Gado qui, également obnubilé par son instinct de survie, s’est retrouvé devant la cour d’assises de la cour d’appel de Parakou, ce mercredi 6 juin, pour répondre d’une infraction de coups mortels sur Jao Sambo, le mari de sa grande sœur. Mis sous mandat de dépôt depuis le 8 avril 2013, il a été reconnu coupable, selon les dispositions de l’article 309 alinéa 4 du Code pénal, et condamné à 7 ans de réclusion criminelle.

« Je ne voulais pas qu’il me tue et mon intention n’était également pas de le tuer », a répété à la barre Sambiri Gado, tout au long de l’audience. « Mais qu’est-ce qu’il espérait obtenir comme résultats, en envoyant un poignard pointu et aussi bien aiguisé dans le ventre de son beau-frère avec lequel il s’est bagarré ? » lui répliqua le président de la cour, Adame Banzoun.

L’avocat de la défense, Me Mohamed Toko, a demandé qu’il lui soit donné acte de ce qu’il a indiqué que la victime n’a pas rendu l’âme sur-le-champ. Il a d’abord été conduit dans un petit centre de santé du village, avant d’être transféré à l’hôpital de Banikoara.

Dans sa réquisition, l’avocat général Bernadin Hounyovi a indiqué que les éléments constitutifs du crime de coups mortels étaient réunis. Selon lui, Sambiri Gado s’est servi d’un couteau pour porter à une partie sensible du corps de Jao Sambo, notamment le ventre, des coups et fait des blessures des suites desquelles la victime n’a pas survécu.

L’expertise psychiatrique de l’accusé ayant révélé qu’il était en possession de toutes ses facultés mentales au moment de la commission des faits, Bernadin Hounyovi demande à la cour de le retenir dans les liens de l’accusation, puis de le condamner à 10 ans de réclusion criminelle.

Une peine que Me Mohamed Toko trouvera « exagérée ». Défendant les intérêts de l’accusé, il invitera la cour à tenir compte d’un certain nombre de circonstances atténuantes, en invoquant l’excuse de la provocation et la légitime défense. Il estime que son client n’a fait que réclamer ses 5 000 francs Cfa qui lui ont été soutirés. « Il a utilisé l’arme qui était en sa possession, tout juste pour se libérer de l’étreinte de Jao Sambo. A la barre, il a tout le temps répété qu’il n’avait pas l’intention de lui donner la mort », a poursuivi Me Mohamed Toko, invitant la cour à s’en tenir à la juste mesure des choses. Il l’exhortera à le condamner au temps déjà passé en détention, soit cinq ans et un mois.

Sambiri Gado restera encore en prison pendant un an et quelque onze mois, pour purger sa peine. Ainsi en a décidé la cour dont le président était Adame Banzou et les assesseurs Ignace Adigbli et Karimi Adéoti?

Les faits

Courant 2013 à Banikoara, Jao Sambo a contracté un prêt de 5 000 francs Cfa auprès de Sambiri Gado. Le vendredi 5 avril 2013, ce dernier s’est rendu chez lui pour réclamer son argent. Il s’en est suivi une discussion entre eux et qui a dégénéré en bagarre au cours de laquelle Sambiri Gado sortit son couteau pour le poignarder. Transporté d’urgence à l’hôpital, il n’a pas survécu à ses blessures?
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