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Editorial : Code électoral à peaufiner !

Publié le mardi 12 juin 2018  |  Fraternité
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Un code électoral datant de 2013 à parfaire. Une proposition contextualisée qui rassemble les Béninois et qui défie le temps. Pour cet idéal, un séminaire national sur la réforme du code électoral s’ouvre ce jeudi à Cotonou. L’enjeu est de taille. Et pour cause, l’avant-projet de proposition du code électoral contient les dispositions législatives et règlementaires relatives à l’organisation et à la participation aux élections au Bénin.
Déjà, pour ne pas violer le protocole de la Cedeao, la représentation nationale doit tenir compte du délai imparti. Ainsi, tout doit être fait pour qu’au moins six mois avant les prochaines élections, qu’il ne soit plus question de modification des textes et que le nouveau code soit promulgué. Mais, avant que le processus n’aille à son terme, méthodiquement et patiemment, les représentants du peuple doivent agir. Car, sur des œufs, ils marcheront et contre des convictions, ils agiront. Alors, confronter les idées avant de trancher, ce sera à l’actif d’un parlement qui, visiblement, est à la recherche du consensus.
D’ailleurs, juste l’idée de réformer le code électoral déchaîne automatiquement les passions. A tort ou à raison, les appréhensions pleuvent, et très vite, les amalgames sont faits. Il est donc à considérer que pour aplanir d’éventuelles divergences, une large concertation est la seule voie du salut. Pour une démocratie qui se respecte, c’est même un impératif.
Et forcément, au rendez-vous du 14 Juin à Azalai Hôtel de Cotonou, la fine fleur des acteurs politiques, des politologues et autres érudits est attendue. A l’occasion, à des débats houleux, il faut s’y attendre. Des positions tranchées ne manqueront pas. Mais, dans l’intérêt supérieur de la nation, seul l’examen critique et objectif du document permettra d’enregistrer une avancée substantielle. Et s’il en est ainsi, il perdurera dans le temps et sera mieux armé pour résister aux périodiques velléités révisionnistes.
Sinon, il ne sert à rien d’initier un séminaire national, si ce n’est que pour voter à la fin, un code conjoncturel. Il est vrai, aucune œuvre humaine n’est parfaite. Mais, quand d’habitude, antérieurement à son vote, le code ne permet d’organiser qu’à peine les élections qui pointent à l’horizon, avant de montrer ses limites, il y a lieu de s’inquiéter. Pourtant, la vocation première du législateur, c’est de concevoir des instruments juridiques infaillibles et incorruptibles.
D’où, s’ils n’arrivent pas, au cours de leurs assises, à extirper les faiblesses et les incongruités contenues dans le document et à l’embellir de dispositions pertinentes, les séminaristes n’auront véritablement servi à rien. Et pour que ça ne soit pas le cas, l’erreur à ne pas commettre, c’est d’aller à Azalai Hôtel avec une main sur la gâchette. Un rendez-vous du donner et du recevoir, a-t-on dit. Pas un tiraillement et une tribune pour faire prévaloir un jusqu’au-boutisme de mauvais aloi.
Dès lors que ce sont ces données qui guideront les travaux, non seulement, les résultats combleront les attentes mais aussi, l’Assemblée nationale aura toujours un réel plaisir à perpétuer une noble expérience. Et vivement que celle qui démarre jeudi, pour un nouveau code électoral, soit la meilleure réponse à une équation ambiguë. Vivement !
Angelo DOSSOUMOU
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