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Fin des vols départ du Hadj 2013: Tout a été réglé comme du papier à musique
Publié le vendredi 11 octobre 2013   |  L`événement Précis


Le
© Autre presse par DR
Le Ministre des Affaires étrangères Nassirou Bako-Arifari


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Gestion informatisée des passeports, dispositif d’accueil et d’enregistrement sécurisé, embarquement structuré et plus ordonné, le Coordonateur national du Hadj et toutes les parties prenantes dans l’organisation du 5ème pilier de l’islam au Bénin ont mis tous les ingrédients pour mériter une note de satisfaction générale des pèlerins. En bon commandant de troupe, El Hadj Nassirou BAKO-ARIFARI, Ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Francophonie et des Béninois de l’extérieur a été le dernier à s’envoler pour les lieux saints de la Mecque, après avoir effectué avec son homologue ministre de l’Intérieur, François Houessou une visite inopinée de contrôle du dispositif dimanche dernier. Au total, 3039 pèlerins Béninois ont bénéficié du sésame qui leur fera bénéficier dès le 14 octobre prochain du titre recherché d’El Hadj ou El Hadja.

« Sur instructions du Chef de l’Etat, nous sommes venus effectuer une visite de terrain pour nous assurer que le dispositif mis en place fonctionne normalement ». Ainsi s’exprimait devant la presse, le Coordonateur national du Hadj, El Hadj Nassirou BAKO ARIFARI, dimanche dernier. Atmosphère de chaleur fraternelle, d’impatience de pouvoir vite embarquer chez certains pèlerins, et surtout de surprise de la présence inopinée de deux ministres de la République dans la grande cour de la Mosquée centrale de Zongo. Eprouver le dispositif d’accueil, d’enregistrement des pèlerins et de leurs bagages, mais aussi de la sécurité de leurs biens et de leur personne, tels étaient les objectifs de la visite du Ministre des Affaires étrangères et celui de l’Intérieur sur le terrain. « Vous auriez remarqué qu’aussi bien les gendarmes que les policiers ont bien quadrillé la zone (NDLR : mosquée centrale de Zongo) et aussi l’aéroport», souffle François Houessou, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes, vice-président du Comité de Supervision du Hadj. Il ajoute : « aucun pèlerin ne peut dire que nos services n’ont pas fait diligence pour que les passeports leur soient délivrés à temps. Nous avons appliqué à la lettre les instructions reçues du Chef de l’Etat ». Quelques heures plus tôt, une dame qui a requis l’anonymat n’a pas hésité à exprimer sa satisfaction. « C’est la première fois que je vais au Hadj. A peine je suis venue que j’ai rempli toutes les formalités. Maintenant j’embarque dans le bus pour l’aéroport », se réjouit elle. Il en est ainsi parce que le comité d’organisation a voulu réduire les tracasseries dont sont victimes les candidats au pèlerinage. Chaque pèlerin n’a été convoqué à la Mosquée centrale de Zongo que la veille du vol pour lequel il a été programmé. Du coup, la cour de la mosquée de Zongo était décongestionnée et fluide, favorisant ainsi un meilleur contrôle des différentes formalités à remplir par les candidats du hadj 2013.

Convoyeurs indélicats out

Grâce au principe de prévention et du système informatique mis en place, toutes les manœuvres frauduleuses ont été détectées. Les irrégularités souvent notées vont de l’introduction frauduleuse de passeports non prévus pour l’obtention de visa, du non paiement des frais de prise en charge à Mina et Arafat (appelés Service Plus), du dilatoire dans le paiement des frais de Hadj à la banque partenaire du Hadj 2013, etc. Ainsi, 147 visas obtenus de manière irrégulière ont été détectés et saisis par le comité technique. Le premier responsable de la Direction de l’Informatique, du Pré-archivage et de la Documentation diplomatique du Ministère des Affaires étrangères qui a assuré la gestion des passeports est resté serein. « Le système a fonctionné normalement comme nous l’avons prévu, même si, au dernier moment, les convoyeurs ne nous ont pas facilité la tâche en opérant des modifications de liste à n’en pas finir », souligne Dr Aziz CHABI-IMOROU, non sans un brin de satisfaction. Le système d’alerte qui indique qu’un groupe de convoyage a atteint le quota qui lui est attribué a marché à merveille. L’existence d’un système de banque par Internet a permis de signaler instantanément aux services des Affaires étrangères le versement effectué par les convoyeurs au nom des pèlerins. Les versements nominatifs et individuels, contrairement au système groupé utilisé l’année dernière, ont permis de savoir que tous les versements n’ont pas été effectués par les convoyeurs. Ainsi, certains ont retardé les paiements jusqu’à la programmation des derniers vols, pénalisant ainsi une centaine de pèlerins



Annulation du 10ème vol : les vraies raisons

Le 9ème vol comprenant 320 passagers et devant décoller à 13 h 40 dans la journée du 06 octobre 2013, tel que prévu dans la programmation rendue publique par Ethiopian airlines, n’a quitté le tarmac de l’aéroport international de Cadjèhoun que vers 21 heures, soit environ 8 heures de retard. Ce fut l’élément déclencheur. En effet, 50 pèlerins programmés sur ce vol manquaient à l’appel. Par ailleurs, certains convoyeurs étaient injoignables. Suffisant pour soulever l’ire des représentants de la compagnie aérienne éthiopienne. Mis au courant de la situation, le Coordonateur national du Hadj, a convoqué une réunion de crise dans la même nuit, en présence des membres du comité technique du Hadj, des représentants des convoyeurs, et des représentants d’Ethiopian Airlines. En faisant le point, El Hadj Nassirou BAKO-ARIFARI s’est rendu compte que les 111 pèlerins programmés pour le 10ème vol avaient leurs noms dans la base de données mais le croisement avec les relevés des paiements à la banque révèlent que ces gens n’ont pas encore payé. Embarras, explications alambiquées, justifications peu convaincantes de certains convoyeurs, le Ministre BAKO-ARIFARI a dû prendre l’ultime et douloureuse décision de ne pas engager les ressources de l’Etat dans l’hypothétique paiement de dernière minute. Au total, une centaine de candidats au Hadj ont été soit des victimes collatérales du non respect des règles établies de commun accord par toutes les parties intervenant dans l’organisation du hadj, soit des auteurs de ce désagrément en ne payant pas la totalité des frais du hadj. Difficile de prendre avec philosophie ce coup du sort pour les concernés. « C’est Dieu qui appelle au Hadj. Je leur demande de prendre leur mal en patience et de mieux se préparer l’année prochaine inch’Allah », suggère le Ministre Nassirou BAKO-ARIFARI.

Djibril BOUSSOU (Collaboration)

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