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Affaire Cnss/Bibe : Que retenir de l’audience du 27 juin 2018

Publié le jeudi 12 juillet 2018  |  Matin libre
Laurent
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Laurent Mètongnon, Sg de la Fésyntra-Finances (Syndicats des Travailleurs de l`Administration des Finances )lors de la conférence de presse du Front pour le Sursaut Patriotique FSP.
Cotonou, Codiam le 25 Août 2017. Le Front pour le Sursaut Patriotique invite le president Patrice Talon a un dialogue politique national pour réorienter la gouvernance du Bénin pour un développement harmonieux.
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Le feuilleton de l’affaire dite CNSS/BIBE, a connu un nouvel épisode au tribunal de première instance de la première classe de Cotonou. Malgré l’aspect vide et insensé du dossier, le pouvoir de Patrice Talon continue par créer des motifs pour maintenir en prison Laurent METONGNON et ses co-accusés.

Suite aux déclarations de l’actuel PCA Eustache KOTIGAN, un associé et employé de Patrice Talon, c’est le tour de l’inspecteur général des finances Mr FASSINOU et de l’actuel Directeur de la BIBE de témoigner à la barre.

1-Déclaration de L’IGF

Il nous est parvenu qu’une somme de 71 millions a été remise aux responsables de la CNSS pour assurer un dépôt de 16 milliards à la BIBE. D’après nos investigations, nous avons les preuves que la BIBE a décaissé les 71millions mais nous n’avons aucune preuve que les sous ont été remis aux agents et administrateurs de la CNSS. Au moment des faits, la BIBE était en difficulté (une déclaration qu’il dit n’avoir aucune preuve d’affirmation). Il m’a été envoyé du cabinet du ministre une partie du rapport de la commission bancaire pour la poursuite des agents de la CNSS. Au moment des faits, ce n’est pas la CNSS seule qui avait placé de l’argent à la BIBE. On pouvait citer également des structures d’Etat comme l’ONAB, la CEB, le Fonds Routier et d’autres qui ont aussi bénéficié des 400millions de retro-commission de la BIBE. A la question de savoir pourquoi seuls les agents de la CNSS sont poursuivis et certains administrateurs, sa réponse était que les audits sont toujours en cours.

Après les ‘’ je ne sais pas, je ne me suis pas intéressé, je n’ai pas atteint ce niveau d’investigation…’’ comme réponses aux différentes questions des avocats de la défense, le juge AZO Rodolphe a suspendue la séance pour dix minutes.

2- Reprise du procès : Mr AKAKPO, actuel DG BIBE à la barre.

Dans la période de 2014-2015, la BIBE était en difficulté (une déclaration que lui aussi n’a pas pu justifier lorsque les avocats de la défense lui ont demandé des preuves). Au moment des faits, lorsque j’étais DG à Continental Bank, la BIBE était classée 12ème. Les fondamentaux de la banque s'améliorent sous mon management. Depuis Aout 2016 que je suis à la tête de cette banque, j’ai déjà décroché un milliards en D .A.T . A la question de savoir combien de DAT sont arrivés à l’échéance à l’heure actuelle, il répond qu’il n’a pas vérifié avant d’arriver au tribunal. Il continua toujours en déclarant qu'à l’heure actuelle, la BIBE est incapable de payer les 14milliards de DAT à la CNSS. Mais à la question de savoir, si avec 18milliards on ne peut pas payer un DAT de 14 milliards, il reste tête baissée. La BIBE ne peut payer des rétro-commissions qu’à des intermédiaires agréés et disposant d’une convention en bonne et due forme avec la banque. En ce qui concerne les intéressements, il avoue ne rien savoir .A la question de savoir s’il n’a jamais accordé ça aux clients, il répond : Pour moi ce n’est pas important. S’il arrivait qu’un client comme la CNSS vienne à un moment demander son dépôt sans satisfaction, c’est que la BIBE aurait mal géré les dépôts.

3-Réquisition du ministère public

Dans sa réquisition, il fonde son argumentaire sur la corruption et abus de fonction. Il va plus loin en traitant les présumés de "délinquants à col blanc". Il demande la condamnation de Laurent METONGNON et ses co-accusés à 60 mois d’emprisonnement plus amande. Il demande au juge Azo de relaxer le Directeur de l’agence Bibe Jéricho.

4-La défense plaide la relaxe pure et simple

C’est le bâtonnier Me Robert Dossou qui a ouvert le bal des plaidoiries. L'avocat a montré que le dossier est vide l’avocat et ne mérite même pas qu’on s’y attarde. « Lorsqu’on n’a pas retiré l’agrément d’une banque, on peut bel et bien faire des dépôts et rien ne l’interdit. La CNSS a placé de l’argent dans une banque en activité. Où se trouve l’infraction ?
Il a montré la nébulosité du procès, on ne fonde pas un jugement sur la base de l’aveu d’un seul témoin .Il n’y a ici aucune infraction parce qu’il n’y a pas, une action infractionnelle et puisqu’il n’y a pas infraction, il ne peut y avoir imputabilité. C’est un coup monté », a-t-il fait savoir. Il plaide la relaxe pure et simple de tous les prévenus. Me Baparapé abonde dans le même sens en clamant qu’il s’agit d’un dossier qui n’a que pour base l’aveu du seul Romain Boko. Aucune preuve, selon lui, ne forge la conviction de l’existence de commissions réellement perçues par les intéressés. Il clame la vacuité du dossier et son aspect politique puis plaide la relaxe pure et simple des détenus qu'il qualifie de "détenus politiques de Patrice Talon". Lionel Agbo, quant à lui, a indiqué que le rapport de la commission de l’Uemoa dont on parle n’a jamais existé. « Ce rapport nous a été soigneusement caché. Ce n’est que ce matin qu’on nous a remis deux feuillets qui, dit-on, sont les lignes du rapport », affirme-t-il. Et il poursuit en disant qu’il a été inscrit dans les deux feuillets représentant le rapport que les commissions occultes s’élèvent à 471 millions. « Pourquoi s’acharne-t-on sur 71 millions. Et les 400 millions restant ? », A-t-il demandé. Me Bokovo a déclaré qu’aucune banque n’est en bonne santé et qu’il est erroné de dire que la Bibe est en mauvaise santé. Il continue en déclarant qu’il n’y a dans le fond aucune preuve démontrant de façon claire et précise que les commissions en question ont été effectivement reçues. Me David Ibrahim Salami épouse entièrement la logique des avocats de la défense. Il affirme qu’il s’agit d’un dossier suffisamment vide qui ne mérite pas condamnation. Il plaide comme tous les autres la relaxe pure et simple. Un à un les avocats de la défense se sont succédés. Les plaidoiries terminées tard dans la soirée avaient pour seul message de fond : la relaxe pure et simple des prévenus.

Le Juge Rodolphe sur le siège a programmé le délibéré pour le 24 juillet 2018.Beaucoup d'avocats ont interpelé le juge AZO et l’ont même mis en garde : « Si vous semez du maïs, vous ne récoltez pas du haricot, ni le mil, mais du maïs pour vous et votre famille .Si vous semez la justice vous récolterez la justice .Mais si vous semez l’injustice, vous, vos enfants et petits récolterons l’injustice ».

Le dossier est vide et par torture politique se poursuit .Voilà qui est clair, si le juge AZO continu, en suivant les ordres de Talon, de semer l’injustice, il récoltera nécessairement, tôt ou tard l’injustice.

En définitive, le piège sans fin, soigneusement tissé par le pouvoir de la ruse et de la rage avec à sa tête, Patrice Talon, l’autocrate et son associé JosephDjogbénou, n’est rien d’autre qu’une scène de torture pour enfin réduire Laurent METONGNON au silence et aboutir sans gêne à sa politique de pillage. Mais, ils oublient que tôt ou tard, l’heure de la vérité finira par sonner et le peuple verra clairement la nudité des montages fantaisistes du pouvoir affameur.

LIBEREZ LAURENT METONGNON ET SES CO-ACCUSES !!
Cellule de communication FSP
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