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Proposition d’amendement de la Constitution : Le clair-obscur d’une certaine société civile

Publié le mardi 17 juillet 2018  |  Matin libre
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© aCotonou.com par CODIAS
Siege de l`Assemblée nationale du Benin
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Un jeu visiblement flou. C'est ni plus ni moins ce à quoi jouent certains acteurs de la société civile quand on croise leurs prises de position au sujet de l'actualité relative à la proposition d'amendement de la loi fondamentale du Bénin.

Quelques jours avant l'ouverture de la plénière devant sceller le sort de la proposition d'amendement de la Constitution béninoise sur les quatre points envisagés, des organisations de la société civile sont montées au créneau pour clarifier leur position à cet effet. S'en est suivie dans la quasi-totalité des journaux, une vaste campagne de communication indiquant une adhésion totale de ces acteurs à l'initiative. Dans l'opinion, on pourrait y croire puisqu'aucun démenti n'a été apporté de la part des concernés. Chose étonnante, il a fallu le blocage à l'Assemblée nationale de la proposition, qui n'a pu recueillir les quatre cinquièmes du vote, pour voir une plateforme de la société civile donner de la voix. Le hic ici est que certains acteurs qui, préalablement, soutenaient mordicus la proposition d'amendement de la loi fondamentale, font partie de ladite plateforme. Une plateforme qui, à y voir de près, a mis de bémol avec des propositions concrètes et pertinentes à l'initiative d'amendement. Qu'est-ce qui n'a donc pas marché entre temps chez ces acteurs ? Qu'est-ce qui pourrait justifier leur prise de position antérieure ? L’anarchie que tolère la démocratie ou leur intérêt égoïste ? On peut même se demander si les propositions faites à leur dernière sortie médiatique sont réellement celles exprimées au cours des séminaires précédant la plénière, et auxquels ils ont pris part. Si oui, pourquoi ces acteurs n'avaient-ils pas anticipé pour tirer la sonnette d'alarme avant l'ouverture de la plénière au Parlement ? Et si les différents points, tels que libellés, avaient été adoptés directement aux quatre cinquièmes par les députés, à quoi serviraient alors les propositions de la plateforme ? N'est-ce pas là les médecins après la mort ? À quel clair-obscur joue au juste la supposée société civile ?

Worou BORO
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