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Commercialisation illégale des produits de faune : Le Tpi de Cotonou condamne 6 trafiquants d’ivoire à 3 mois de prison ferme

Publié le mercredi 18 juillet 2018  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
La lutte contre la cybercriminalité
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Des trafiquants d'ivoire sont privés de liberté depuis le 14 juin 2018. Mais ils devront poursuivre leur séjour carcéral pour encore deux mois. Il s’agit des six trafiquants de trophées d’éléphants que la Police républicaine a mis aux arrêts le 11 juin 2018 à Cotonou.Tous les six prévenus sont déclarés coupables de commercialisation illégale de quatre pointes d’ivoire pesant environ 6 kg, ce qui équivaut au moins à deux éléphants abattus. Cette espèce étant un animal intégralement protégé par des règlementations nationales et internationales, la justice a retenu les trafiquants dans les liens de la prévention et les a condamnés à 3 mois d’emprisonnement ferme. Chacun d’eux est sommé de payer une amende de 50.000F CFA. Tous sont condamnés à 5.000.000 FCFA de dommages-intérêts. Par cette décision du mardi 17 juillet 2018, le Tribunal de première instance (Tpi) de Cotonou compte lancer un message aux trafiquants. Seulement, s'agissant de la commercialisation des produits de faune, la sanction à l’endroit des trafiquants doit être plus corsée comme le prévoit la loi en vigueur. L’article 154 de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin, punit en effet de 6 mois à 5 ans d’emprisonnement quiconque importe, exporte, réexporte ou commercialise des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouilles en dehors des cas permis. En effet,l’abattage des espèces intégralement protégées doit être sanctionné sans état d’âme pour décourager ceux qui s’adonnent à cette sale besogne qui ne soigne aucunement l’image du Bénin au plan international. Le crime faunique est un crime organisé, transnational, qui occupe le 4ème rang du commerce illicite dans le monde, après la drogue, les armes et les êtres humains. Le Bénin au regard de ses engagements internationaux relatifs à la convention de Washington de 1973 portant sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, doit rester intraitable face aux trafiquants de produits fauniques. A tout le moins, le programme Appui à l'application des lois sur la faune et la flore au Bénin (Aalf-BENIN) ne marchande pas au gouvernement son soutien.

Mike MAHOUNA
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