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Bénin/Révision de la constitution : La plate-forme des Organisations de la Société Civile rejoint, l’opposition et Wanep

Publié le vendredi 20 juillet 2018  |  lespharaons.com
Conference
© aCotonou.com par CODIAS
Conference de presse des centrales et confédérations syndicales sur l`actualité nationale au Bénin.
Cotonou 12 Août, Bourse du travail. La CGTB, CSA Bénin, COSI Bénin se prononce sur les dossiers de l`OCBN, la révision de la constitution et autres actualités nationales.
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A un moment historique, la société civile refuse de jouer son rôle et se drape de ses vieux habits, teintées de suspicions et de compromissions. Après l’opposition, et Wanep Bénin, une plate-forme d’organisations de la société civile rentre à reculons dans le débat sur les amendements portés à la constitution par les députés à l’Assemble Nationale. A travers une déclaration dénuée de propositions concrètes, ladite organisation tente de faire passer le processus en cours comme une simple démarche parlementaire qui exclut le peuple. Une bien surprenante conclusion, quand on sait que le référendum donne la parole au peuple afin qu’il s’exprime dans les urnes.

Le moins qu’on puisse dire est que la société civile béninoise est divisée sur la révision de la constitution. En effet, Martin Assogba, Président de l’ONG ALCREER avait, avec certaines organisations de la société civile, soutenu l’idée de la création de la cour des comptes. Ce réseau d’organisations soutient en effet fermement les différents points objets de la révision actuelle. L’alignement des mandats, est une grande réforme salutaire pour la stabilité du Bénin, selon Martin Assogba.

La plate-forme des organisations de la société civile affirme cependant par la voix de Fatoumatou Zossou Batoko, qu’elle se dissocie de projet en cours. Elle dénonce un passage en force, et une révision par voie parlementaire. Pire, la plateforme déplore l’attitude des hommes politiques à mélanger aux préoccupations techniques consolidantes qui font l’unanimité des préoccupations politiciennes fortement discutables.

Il apparaît clairement que ces déclarations de la plate-forme, rejoignent celles de l’opposition dont les choix jusqu’à ce jour demeurent incompréhensibles. En effet plusieurs députés qui ont voté pour la prise en considération du projet au niveau de la commission des lois se sont abstenus à la fin. Une ruse dans laquelle s’inscrit visiblement la plateforme, qui accuse les députés d’avoir opté pour la voie parlementaire pour réviser la constitution. Fatoumatou Zossou Batoko et les siens étalent leur méconnaissance de la constitution. En effet, le mécanisme de la révision au Bénin, prévoit deux options. La procédure parlementaire et référendaire. Les condamnations des OSC semblent maladroites.

S’insurgeant contre une certaine exclusion, la société civile déplace le débat, et occulte certains points importants. Sa participation aux différents séminaires parlementaires organisés dans le cadre des réformes politiques contraste avec sa position actuelle, et les exigences de dernière minute ressemblent à une astuce pour faire perdre du temps aux députés. La précipitation dénoncée dans le communiqué, et la demande de mise à disposition du texte, ne sont que des raisons farfelues pour ne pas faire avancer le débat.

Cette déclaration des OSC, pèche par son manque de pertinence, et ne dévoile aucun handicap technique dans la conduite du processus en cours. Un peu comme les magistrats en 2017, c’est au tour d’une partie de la société civile de dénier aux députés leurs prérogatives constitutionnelles. En lieu et place d’un débat de fond ou d’argument techniques mettant en doute le fondement d’un article porté sur la constitution, les OSC ont choisi la chemin de la politique. Comme les députés de l’opposition elles tournent en rond et étalent un chapelet de revendications irréalistes au regard de l’urgence et des attentes des mandants des députés.
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