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Secteurs minier et pétrolier - Les richesses du sous-sol béninois révélées aux investisseurs

Publié le samedi 28 juillet 2018  |  24 heures au Bénin
Mine
© Autre presse par DR
Mine d`or
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Les investisseurs commencent par taper aux portes du Bénin. Après quelques heures seulement de la fin du Salon international des mines, des carrières et du pétrole (Semica), les investisseurs affluent déjà vers le pays. Cette opportunité qui s’offre au Bénin à l’issue du Semica 2018 est dûe à détermination du chef de l’Etat et son gouvernement qui ont créé un environnement institutionnel et juridique favorable à l’investissement.

Le Bénin sous la Rupture trouve petit à petit ses lettres de noblesse.
La volonté du gouvernement Patrice Talon à explorer le sous sol béninois afin d’en tirer les ressources pour booster le développement du pays se confirme.
Après le séminaire sur les mines, les carrières et le pétrole, le chef de l’Etat s’investit déjà à mettre en place les dispositifs pour l’application de ses recommandations. Entre autres, l’assainissement de l’environnement institutionnel et des affaires, l’actualisation des codes miniers et pétroliers, la bonne gouvernance, la sécurisation des investissements à travers les fonds de garantie et le retour sur investissement. Les nombreuses réformes entamées par le gouvernement mettent le pays en pôle position pour l’attraction des investisseurs étrangers. Ce qui témoigne de l’affluence des sociétés étrangères pour l’exploration du sous-sol béninois. Comme l’a rappelé le professeur Zul Kifl Salami, lors de la clôture du Semica, « Le Bénin a un environnement des affaires et un environnement institutionnel tout à fait porteur, la gouvernance est au rendez-vous, le leadership est fort et productif, la volonté y est et le rôle du secteur privé est porteur et surtout magnifié, la lutte implacable contre tout ce qui chatouille les velléités de corruption ». Outre ces dispositions réglementaires, l’ancien ministre du plan fait comprendre aux investisseurs qu’ils sont dans un Bénin nouveau et que les conditions sont réunies pour faire de bonnes affaires. Un appel qui a reçu un écho favorable auprès des partenaires et investisseurs qui dès lors s’engagent à explorer le sous-sol béninois.

Quelles potentialités au Bénin ?

Le Directeur des mines, Koffi Germain Tchokpon a dévoilé les atouts dont dispose le Bénin en matière de ressources minières et pétrolières.
Le scanning des ressources minières et pétrolières réalisé en 2015 pour évaluer les différentes potentialités dont dispose le pays dresse un tableau prometteur. « Notre pays est situé à l’ouest du craton ouest africain qui est réputé pour son potentiel aurifère et également le Bénin est traversé par une grande faille qu’on appelle faille de Kandi où il y a eu beaucoup de circulations de magma acide et basique qui constituent des meilleurs qui véhiculent des minerais », indique le directeur des mines. Ces informations géophysiques ont conduit le gouvernement à faire « cette photographie du sous-sol pour situer les géologues et les ingénieurs des mines sur les zones probables de concentration des minerais », précise M. Tchokpon. « Au niveau de l’exutoire géologique de Tchaourou, on a parlé il y a quelques années de l’existence du Coltan très utilisé dans l’électronique et l’industrie chimique. Après le scanning, on a constaté que ce minerai s’est propagé jusqu’à Ouèssè et Idadjo », confie le directeur des mines. Selon lui, cinq autres zones géologiques d’anomalies aurifères ont été identifiées. « C’est le cas au nord de Péhunco, à Kandi. Dans la zone de Dan, les granites qui sont là renferment de l’or. En dehors de l’or, il y a aussi de manganèse et de l’étain », révèle-t-il. « Au niveau de la localité de Tanguiéta vers Matéri, il y a été décelé du manganèse dans les collines », d’après M. Tchokpon. Il fait remarquer que dans la partie méridionale sur la terre ferme, il a été décelé à la suite du scanning, des poches probables de pétrole. Le directeur des mines précise qu’il y a également d’autres minéraux comme le phosphore et l’uranium. « Avec le scanning, on voit beaucoup plus clair que ce couloir longe au delà de Lokossa jusqu’à Toffo », souligne-t-il.

Regain d’intérêt

« Actuellement, deux blocs ont été délimités et sont sous contrats. La société Eléphants oil pour ce qui se trouve du côté Ouest, Comé, Lokossa et la partie Est, la société NS Oil qui s’active pour les travaux de géophysique de confirmation », renseigne Koffi Germain Tchokpon. Il ajoute qu’ « il y a un promoteur sud-africain qui soumissionne déjà pour s’installer sur le site de Perma pour l’exploitation de l’or ».
Le scanning a permis de voir au delà du périmètre d’affluence actuel du gisement d’or. « Certaines compagnies qui s’activent déjà pour la plupart des périmètres miniers que nous avons délimités. Ce qui est déplorable est que les nationaux ne s’intéressent pas encore à cela. Ils font beaucoup plus la ruée vers les matériaux de construction, le sable. Ils pensent à là, où il y a le retour rapide sur investissement. », déplore le directeur des mines.
Afin d’en tirer profit, « toutes les zones ont été déjà délimitées en petits périmètres. Toutes les entreprises sont entrain de prendre ces petits périmètres de 250 km² pour fouiller davantage et exécuter les travaux de sondage afin de fortifier les résultats », indique le directeur des mines. Il informe qu’à la fin des travaux de scanning, « il y a des nigérians qui sont venus clandestinement exploiter de l’étain ». Avec l’appui des forces de l’ordre, ils ont été délogés. ‹‹ Il y a une politique au niveau du ministère où nous associons les autorités et les forces de l’ordre pour la sécurisation des sites miniers », assure le directeur des mines.
Les communes aussi tirent profit de ces sites miniers. « Selon le code minier, les redevances des exploitations versées au transport, 40% sont versées dans les caisses des communes qui détiennent ces gisements. Pour le directeur des mines, dès qu’il y aura les exploitations à grandes échelles de l’or, de l’étain, du pétrole, les populations vont se frotter les mains puisque ces fonds reversés aux communes vont servir pour les projets de développement ».

Giscard AMOUSSOU
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