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Gestion du pouvoir d’Etat - Patrice Talon résolument engagé dans la lutte contre la corruption

Publié le samedi 28 juillet 2018  |  24 heures au Bénin
Patrice
© Autre presse par DR
Patrice Talon,Président de la République
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Plus rien ne sera comme avant. Le chef de l’Etat, Patrice Talon et son gouvernement sont résolument engagés à mener une lutte implacable contre la corruption et, plus que jamais, déterminés à traquer jusque dans leurs derniers retranchements, les auteurs et complices de détournement de deniers publics et autres infractions connexes.

L’un des actes forts pris dans le cadre de cette lutte est le vote à l’Assemblée nationale de plusieurs lois à savoir, la loi sur l’enrichissement illicite, le code du numérique pour lutter contre la cybercriminalité, le nouveau code pénal. Ces lois ont été renforcées par la création du Tribunal spécial de lutte contre les infractions économiques et le terrorisme et autres.
Mieux, des audits ont été commandités et les personnes impliquées dans des affaires de malversations financières sont placées sous mandat de dépôt. La lutte contre la corruption a connu un essor historique cette semaine avec la levée d’immunité de trois députés cités dans de grands scandales financiers. Il s’agit de dossiers qui ont conduit à la perte de centaines de milliards de francs CFA à l’Etat béninois. Des mesures qui témoignent de l’engagement et de la volonté du chef de l’État à assainir l’administration publique.
Par le passé, plusieurs régimes ont fait preuve de laxisme et d’impunité. Sous le régime Kérékou, il y a eu les affaires Kovacs et Bcb, Amani Tidjani, Titan et autres.

Les fossoyeurs de l’économie nationale n’étaient nullement inquiétés et les ressources publiques étaient considérées comme la propriété d’un groupe d’individus qui en disposaient à leur guise. La corruption avait atteint tous les compartiments de l’Etat au point où, ‘’La cellule de moralisation de la vie publique’’ qu’il avait créée, n’a pu véritablement mener la lutte souhaitée.
Le président Boni Yayi, qui a succédé au général Kérékou, a aussi montré sa volonté et sa bonne foi de lutter contre la corruption et d’assainir les finances publiques. Mais très tôt, il fut rattrapé par les différentes affaires, les unes aussi graves et scandaleuses que les autres. La marche verte sur la corruption qu’il a organisée en juillet 2007, n’aura pas suffi pour changer la mentalité des cadres béninois animés par ce qu’on a appelé ‘’Ventrocratie’’ ou ‘’Adogocratie’’. Sa volonté de faire émerger le pays l’a poussé à lancer plusieurs projets de développement qu’il tenait coûte que coûte à suivre personnellement. Ce qui l’obligeait à être sur tous les fronts à la fois. Mais les cadres ont su le contourner. Son passage à la tête du pays, bien qu’étant marqué par la réalisation de certains projets jamais réalisés dans l’histoire du pays, a connu la multiplication de beaucoup d’« éléphants blancs », dissimulés çà et là sur l’ensemble du territoire national. Un mode de gouvernance populiste caractérisé aussi par le lancement des projets dont parfois, les financements ne sont pas bouclés.

Lorsqu’il lui arrivait de punir, ses sanctions n’étaient appliquées qu’aux responsables de la région méridionale du pays. Ceux de la zone septentrionale bénéficiant de sa couverture et sont protégés par les têtes couronnées du Nord auxquelles il avait un respect inouï.
La corruption au lieu d’être combattue, a connu un essor considérable avec à la clé, des nominations fantaisistes (l’homme qu’il faut, n’est plus à la place qu’il faut comme l’a voulu le peuple qui l’a élu), l’organisation des concours frauduleux, le régionalisme et le projet de révision de la constitution qu’il a initié, l’ont rendu très impopulaire à la fin de son mandat.

Lueur d’espoir

Devenu très impopulaire, il a opté pour le choix de Lionel Zinsou, un banquier d’affaires, nommé premier ministre pour lui succéder. Un choix que le peuple a combattu en optant pour l’arrivée au pouvoir de Patrice Talon, un opérateur économique qu’il a combattu et contraint à l’exil.
Un peu comme ses prédécesseurs, le chef de l’Etat, Patrice Talon a voulu faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. Seulement, avec lui, la lutte aura été un peu différente.
Contrairement aux anciens présidents de la République, le nouveau locataire de la Marina a pris des lois et renforcé l’arsenal juridique du pays en matière de lutte contre la corruption. Outre le vote de plusieurs lois à l’Assemblée nationale, il a créé le Tribunal spécial de lutte contre les infractions économiques et le terrorisme.

La poursuite des auteurs de malversations financières ne relève plus exclusivement de la volonté du gouvernement à poursuivre les indélicats. Suivant les rapports de commissions d’enquêtes, la justice s’autosaisie des dossiers et engage les procédures contre les auteurs et leurs complices.
Une lutte stratégique qui mérite d’être saluée et pourra, si la justice n’est pas corrompue, relever un tant soit peu le défi de la lutte contre la corruption et l’impunité au Bénin.

F. Aubin AHEHEHINNOU
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