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La Presse du Jour N° 1991 du 14/10/2013

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Mise à jour de la liste électorale permanente informatisée : le psychodrame sur la Lépi se joue à nouveau
Publié le mercredi 16 octobre 2013   |  La Presse du Jour


Le
© Présidence par DR
Le Bénin primé à la 38ème Session de la FAO
Mercredi 19 Juin 2013 : L`Organisation des Nations Unies pour l`Alimentation et de l`Agriculture (FAO) prime le Benin pour ses actions contre la faim en 2012 Photo : Son Excellence M. Boni Yayi, Président de la République du Bénin


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Hier c’était l’opposition au régime en place qui a douté de la Liste électorale permanente informatisée devant servir pour les consultations électorales de 2011. Aujourd’hui, c’est plutôt le pouvoir de Boni Yayi qui s’inquiète de la manière dont les travaux sont conduits par le Cos/Lépi pour l’apurement, la correction, la mise à jour et l’actualisation du fichier électoral national et de la liste électorale permanente informatisée. Le lundi 14 octobre 2013 au palais de la Marina, le drame s’est encore joué. Une autre série du psychodrame a sans doute repris.

Insinuation, soupçon, méfiance…refont surface autour de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). Cette fois-ci, à la place de l’opposition, c’est le régime en place qui n’est pas satisfait du travail mené par le Cos/Lépi pour la correction, la mise à jour et l’actualisation du fichier électoral national et de la liste électorale permanente informatisée. Boni Yayi, lors de la rencontre qu’il a organisée lundi dernier au palais de la Marina, a dit son inquiétude par rapport au «retard» qu’accusent les travaux dans ce processus. Le président de la République s’inquiète du regard que porte déjà la communauté internationale sur la non-tenue à bonne date des élections locales, communales et municipales. Et pour lui, aller au-delà de 2013 serait inconcevable. Mieux, le Chef de l’Etat veut démentir les rumeurs selon lesquelles c’est le gouvernement qui fait traîner le processus. D’emblée, il a clairement signifié que les difficultés enregistrées dans ce processus ne relèvent ni de sa responsabilité ni de celle son gouvernement. Avant que le Chef de l’Etat ne demande au président de l’Assemblée nationale de jouer enfin son rôle de leadership dans cette affaire, l’honorable Chabi Sika, député de la majorité parlementaire, a eu le temps de dire ce qu’il pense de ce Cos/Lépi. Il a presque pris le contre-pied du point fait par le président Sacca Lafia auparavant. Pour le député Chabi Sika, rien ne va au sein du Cos/Lépi et le président Sacca Lafia n’a pas eu le courage de le dire dans son point. Il a, entre autres, regretté que le chronogramme présenté n’ait pas été validé par la plénière du Parlement ; et en plus, ce chronogramme est instable et inopérant depuis l’installation du Cos/Lépi, a-t-il déploré. L’honorable Chabi Sika déplore aussi le non-respect du principe qu’il ne faut pas envoyer des membres du Cos/Lépi dans leur département d’origine, comme l’exige les dispositions en vigueur. En gros, pour le député Fcbe, si on ne revoit pas les choses au Cos/Lépi, les élections locales, communales et municipales ne peuvent se tenir avant octobre 2014.

Que veut finalement Yayi ?

Le président de l’Assemblée nationale, après son collègue Chabi Sika, a enfoncé le clou. Mathurin Coffi Nago a affirmé qu’il y a des problèmes au sein du Cos/Lépi. Car, a-t-il souligné, la loi 2012-43 du 5 février 2013 a prévu les directives à suivre, mais leur mise en application pose problème. Alors, des mesures doivent être prises pour dénoncer par exemple ceux qui veulent contourner les règles établies. Dans tous les cas, le président du Cos/Lépi et ses collègues présents lundi dernier au palais de la Marina en ont entendu de ce qu’on leur reproche. Trop de laxisme et de concessions non légales. Au point où Sacca Lafia a laissé le Chef de l’Etat sur sa faim après avoir répondu aux différentes préoccupations des intervenants, notamment celles de Chabi Sika. Une attitude qui contraste quelque peu avec la partition que joue le gouvernement dans ce processus. En effet, le Cos/Lépi, depuis son installation en mai 2013, n’a reçu, selon les dires de son président, qu’environ 600 millions des 13 milliards du budget initial. Un budget revu et corrigé à 9 milliards 800 millions sans les frais d’impression des cartes d’électeurs. De Sacca Lafia, on a aussi appris que le gouvernement a récemment débloqué deux à trois milliards. En six mois, le Cos/Lépi ne dispose même pas de la moitié de son budget. Il doit, pour le moment, se contenter des promesses du gouvernement à jouer sa partition. Mais la question que se posent beaucoup de Béninois aujourd’hui est de savoir ce que veut réellement le gouvernement dans ce processus? Boni Yayi ne veut plus de contestation autour de l’organisation des élections. C’est d’ailleurs pourquoi il propose dans son projet de révision de la Constitution d’institutionnaliser la Céna. Mais c’est aussi Yayi même qui, aujourd’hui, veut l’organisation des élections dans un temps record alors que l’instrument principal que constitue la Lépi n’est pas finalisé. Que veut finalement et réellement le chef de l’Etat ? Ne donne-t-il pas aujourd’hui raison à ceux qui estimaient à l’époque que la Lépi de la Cps/Lépi n’était pas prête pour les élections de 2011 ? Des élections finalement contestées justement à cause de cette liste. A l’époque, il a fallu les interventions de certains anciens présidents de la République, notamment Zinsou et Soglo, pour faire « plier » l’opposition à aller aux élections. Aujourd’hui, c’est la communauté internationale qui met la pression sur le Bénin pour qu’il organise ses élections sur la base d’une Lépi qui est loin d’être prête. La démocratie a un prix, surtout dans un pays spécial comme le Bénin, a dit à la rencontre de la Marina le président Ousmane Batoko de la Cour Suprême. Alors, le gouvernement devra jouer convenablement cette partition, quitte à accabler le Cos/Lépi s’il ne respectait pas le chronogramme à déterminer avec le bureau du Parlement.



Veut-on remettre en cause le consensus ?

La scène qui s’est produite au palais de la présidence de la république le lundi 14 octobre 2013 interpelle tous les Béninois. A l’allure où la mouvance soulève des récriminations, il faut craindre une remise en cause du consensus engagé pour la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). Le peuple Béninois attend l’affichage des listes pour l’audit participatif . C’est cela qui précisera que le Bénin s’est enfin engagé pour rendre un peu plus crédibles les élections communales et locales. L’unanimité ayant été déjà fait sur la mauvaise qualité de la Lépi qui a permis d’organiser la Présidentielles et les législatives de 2016.
Sur la Base du consensus les députés à l’Assemblée nationale ont fini par prendre une loi et mis sur pied le Comité d’orientation et de supervision de la correction de la Lépi. A quelques jours du démarrage de ce travail salvateur, le Chef de l’Etat a fait organiser une réunion inattendue au Palais de la Présidence de la République. Mais à l’occasion, deux interventions majeures ont retenu l’attention des téléspectateurs qui ont suivi l’intégralité de la rencontre à la télévision Nationale le lundi nuit à partir de 21h30 mn.
Contrairement à ce qui s’était passé pour l’élaboration de la Lépi, le s membres du Cos/Lépi ont retenu l’envoi de certains responsables dans leurs département pour mieux suivre le processus de correction afin d’éviter les contestations.
Qu’il souvienne au peuple béninois que la cartographie censitaire et la suite du processus conduites dans le département de l’Ouémé/Plateau et du Couffo ont été contestées par plusieurs populations.
Dans l’Ouémé / Plateau, la pluie n’avait pas permis de prendre une grande partie de la population. Mais le processus est allé à terme sans s’occuper d’eux.
Aujourd’hui, les membres du cos/Lépi de ces localités ont été envoyés pour superviser la correction afin que des contestations ne surviennent plus.
Mais à la rencontre du lundi dernier, certaines interventions sont allés dans le sens de la revendication de plus de positionnement pour la mouvance qui est majoritaire au parlement. Or, s’il faut le rappeler, c’est la Lépi contestée qui a permis d’obtenir cette majorité. Et l’unanimité a été faite qu’elle n’est pas fiable et qu’il faut la corriger.
La question qui se pose est de savoir maintenant si les récriminations veulent remettre en cause le consensus qui prévaut jusque-là et qui fait que le processus de correction de la Lépi est sur le chemin , même si sa lenteur inquiète.
Le dommage est qu’à entendre le Président du Cos/Lépi qui a dit qu’il a opté pour la transparence, rien ne bloque le processus en cours. Pour lui, à part quelques irrégularités sur la tenue à l’heure des réunions et l’autonomie que garde et manifeste chaque membre, il n’y a pas de problème. Alors qui sont ceux-là qui cherche encore des problèmes pour que le processus de la correction de la Lépi s’arrête pendant qu’on chante qu’il faut organiser les élections communales et municipales en 2013 ? veut-on à nouveau créer des blocages pour forcer les élections en 2013 avec une liste électorale tronquée ?
Il faut que la paix revienne dans le cœur de ceux qui hier ont pensé qu’ils avaient le vent en poupe pendant que d’autres pleuraient de ne pas pouvoir aller accomplir leur devoir civique, c’est –à-dire voter pour leur candidat à la présidentielle ou au x législatives.
Il ne devrait plus avoir d’injonction à faire aux membres du cos/Lépi que de leur demander de faire diligence pour finaliser la correction le plus rapidement possible.



Mathurin Nago clairvoyant
Le Président du parlement a été on ne peut plus clair à ladite rencontre. Le problème qui se pose au Cos /Lépi n’est pas un problème de loi. La loi sur la correction de la Lépi n’a aucun problème. Le vrai problème, c’est las hommes.
Il a d’ailleurs bien fait sinon, il inscrira négativement son nom dans sur le tableau sombre de ceux qui violent les principes sous régionaux concernant les élections. A moins de six mois des élections communales, il a refusé le piège d’un engagement pour remettre en cause la loi.
L’essentiel maintenant est de commencer par voir les listes affichées pour que les citoyens améliorent la liste actuelle pour des élections plus crédibles.
Le monstre qui dérange la classe politique
La classe politique béninoise devrait avoir honte d’elle-même. La Lépi l’amène à montrer son vrai visage. Elle s’accroche ni plus ni moins à ses intérêts personnels. Elle n’a aucune notion de l’intérêt patriotique. En ce qui concerne la Lépi, on est toujours à la case départ. La loi 2012-43 du 05 février 2013 n’a plus d’ailleurs son sens. Puisqu’elle exige qu’on organise les élections locales, communales et municipales en 2013. Ce qui sera difficile à faire. Et le premier responsable de cette situation, c’est le président de l’Assemblée nationale et les députés. Le Cos/Lépi est composé de onze (11) membres dont neuf (9) députés. Or la Lépi est un instrument technique. Mais on en a fait un instrument politique. Le deuxième responsable, c’est le président de la République. Il a dit que le gouvernement a joué sa partition. Mais en réalité, l’Exécutif n’a joué aucune partition. La difficile situation financière du Cos/Lépi en est une preuve patente. C’est parce que Boni Yayi a été acculé par la communauté internationale, notamment par le secrétaire général des Nations Unies, qu’il a organisé la séance du lundi 14 octobre 2013 au palais de la présidence de la République. L’adage dit que lorsqu’on tombe, il ne faut pas regarder là où on est tombé mais là où on a trébuché. Le processus était mal parti depuis le début. Et il faut reconnaître maintenant que notre démocratie a déjà pris un sérieux coup à cause de la non-organisation à bonne date de ces élections. C’est tout le bien qui pouvait arriver à cette liste. Cela pourrait amener les politiques à mieux y réfléchir si tel est réellement leur volonté de donner aux Béninois une vrai Lépi, pas celle qualifiée » d’or » par les autres. Voilà six (6) mois qu’on aurait dû organiser lesdites élections. Six mois après, rien n’est sûr qu’elles se tiennent avant la fin de l’année. C’est même presque mission impossible. A qui la faute ? Au chef de l’Etat, au président de l’Assemblée nationale et aux députés sans doute. Dans tous les cas, on est même tenté de demander aux Béninois de faire de la Lépi un rêve. Ce qui s’est passé lundi dernier à la présidence de la République est du folklore. Mieux, cela a mis à nu et le gouvernement et le Parlement. Grégoire Amangbégnon.


Jean-Marie Sèdolo et Junior Fatongninougb

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