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Caution électorale proposée par le nouveau Code: Le faux procès de l’opposition

Publié le mardi 14 aout 2018  |  Le Matinal
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© Autre presse par DR
Exclusion de la société civile de la composition de la future Céna : Vers une seconde lecture du code électoral
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Un candidat qui se prépare à dépenser plusieurs milliards de FCfa pour la campagne ne peut pas se mettre à pleurer pour 200 ou 250 millions de FCfa de caution. L’opposition qui entretient la polémique à ce sujet est dans la victimisation.

La décision de fixer un montant est fondamentalement motivée par la qualité de la fonction en jeu et le filtrage que cela nécessite. On comprend donc qu’il est nécessaire de fixer une caution. Mais, est-ce que 250 millions de FCfa pour l’élection présidentielle et 200 millions de FCfa pour les législatives sont exorbitants ? A cette question, il faut noter sans réserve, l’incapacité des acteurs de l’opposition à soutenir clairement le fondement rationnel de cet argumentaire. Il est intéressant de retenir par principe que toute caution quelle qu’en soit sa nature est exclusive. Lorsque le législateur en son temps avait décidé de fixer le montant de la caution à 15 millions pour l’élection présidentielle, il savait pertinemment que certains n’auront pas la capacité d’en disposer bien qu’ayant l’ardent désir de se mettre en lice.Qu’est-ce qui leur permet véritablement de dire que les montants proposés sont exorbitants ? Si l’on affirme qu’entre 15 millions et 250 millions de FCfa, l’écart est trop grand, on n’aura pas tort. Mais une fois encore, on aura péché par insuffisance de motivation et par subjectivité car ce qui est exagéré pour l’un peut ne pas l’être pour l’autre. Si pour un simple politicien 250 millions de FCfa est une fortune, pour d’autres, surtout pour ceux de l’opposition qu’on connaît, cela ne l’est pas du tout. L’écart entre cette caution est pratiquement modique et même insignifiante à côté des frais colossaux de campagne. Tout le monde sait que pour une élection présidentielle, le minimum que dépense un candidat sérieux avoisine ou dépasse même 10 milliards. Pour les législatives aussi, les candidats font souvent étalage de gros moyens financiers pour aller à la quête des suffrages.

L’autre faiblesse de l’argument de ces opposants

Si tout le monde est d’accord sur ce principe selon lequel il faut pour un candidat sérieux plusieurs milliards pour battre campagne pendant la présidentielle, alors pourquoi joue-t-on à la victime ? Pourquoi les candidats de l’opposition qui ont déjà dans leur besace assez de milliards pour les prochaines élections se plaignent-ils pour 250 millions de FCfa? Pourquoi ces candidats dont l’un affirme même vouloir « mettre la barre très haut », tentent de tromper le peuple en montrant que l’on est dans l’exclusion et dans l’acharnement contre de potentiels candidats ? Tout cela n’est pas juste surtout quand on sait que ces mêmes hommes politiques de l’opposition ont validé la nouvelle charte des partis politiques qui proclame la réforme du système partisan.

Ils savent en leur âme et conscience que cette réforme appelle désormais aux grands regroupements et que désormais le financement n’incombera plus à un seul homme mais au groupe. Si déjà il est aisé pour un candidat de réunir 15 millions et que désormais il appartient à un grand groupe de plusieurs partis politiques au sein desquels figurent de nombreux militants financièrement solides, est-ce qu’il y a véritablement de grands soucis à se faire pour réunir un montant pareil ? La logique appelle aisément à répondre par la négative. On retient donc que les acteurs de l’opposition sont dans la distraction et qu’il n’y a véritablement aucune raison de les soutenir dans leur ambition de tromper les moins avisés et grappiller des voix.
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