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Me Adrien Houngbédji toujours dans le collimateur du pouvoir
Publié le jeudi 17 octobre 2013   |  24 heures au Bénin


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© Autre presse par DR
Nouvel Porto-Novo : Me Adrien Houngbédji leader du parti du renouveau démocratique Prd


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Au-delà de la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), la rencontre de ce lundi entre le Chef de l’Etat et les acteurs politiques était également celle des règlements de comptes. Le Président Yayi Boni en a profité pour mettre en cause le deal qu’il y avait entre lui et le président du Parti du renouveau démocratique (Prd), Me Adrien Houngbédji autour de la désignation des Daa et Cca de Sèmè-Podji. Ce dernier est sans nul doute victime de son opposition à la révision de la Constitution.


Depuis que le Parti du renouveau démocratique (Prd) a brandi son carton historique contre la révision de la Constitution, Me Adrien Houngbédji est dans le viseur du Pouvoir en place. Tous les moyens sont bons pour y arriver. Le Chef de l’Etat en a donné la preuve lors de la séance de travail avec les membres du Comité d’orientation et de supervision (Cos/Lépi) et certains acteurs politiques au palais de la République. Et pour cause !


Lors de la désignation des Comités communaux d’actualisation (Cca) de la Lépi, il a été retenu à l’Assemblée nationale, le principe de la parité entre l’opposition et la mouvance, c’est-à-dire deux pour chaque partie. Dans ces cas de figures au Parlement, il y a souvent des deals entre entités politiques. Cela consiste à un parti à abandonner ses positions dans les fiefs d’un autre et en gagner dans ses zones d’influence. Selon les informations, c’était ce qui serait passé entre les Fcbe et le Prd lors de la désignation des Cca. A Sèmè-Podji, par un jeu de gentleman agreement, le Prd a pris 03 des Cca contre 01 pour la mouvance et a perdu ses positions à partir des Collines jusqu’au Nord au profit des Fcbe. Concernant les Délégués d’actualisation d’arrondissement (Daa), le Prd aurait obtenu 16 contre 02 pour les Fcbe à Sèmè-Podji dans les mêmes conditions. Malgré les contestations de la coordination Fcbe de Sèmè-Podji, à l’époque, le gouvernement n’a pas réagi.
C’était à un moment où les relations étaient au bon fixe entre le Chef de l’Etat et le Me Adrien Houngbédji. « Houngbédji est un homme
d’Etat… », avait déclaré, le Président Yayi Boni, le 1er août 2012 dans un débat télévisé. C’était le parfait amour.


La guerre ouverte


Au lendemain de l’opposition du Prd à la révision de la Constitution, le Chef de l’Etat voit aujourd’hui la nécessité de corriger cette situation. Donc, une remise en cause d’un deal entre ex-copains. Depuis le 07 septembre 2013, le régime en place met les bouchées doubles pour tenter de fragiliser le Prd.

Ceci permet aux Fcbe, en l’occurrence ceux de l’Ouémé/Plateau, de retrouver leur verve. Tout se passe comme si leur raison d’être dans la mouvance réside dans l’opposition radicale entre le Chef de l’Etat et MeAdrien Houngbédji. Comme dans un partenariat gagnant-gagnant, ils attaquent le Prd pour avoir plus de notoriété auprès du Président de la République.

La preuve est qu’après le carton rouge de Me Houngbédji contre la révision de la Constitution du 11 décembre 1990, la mouvance de l’Ouémé/Plateau multiplie des sorties politiques. Dès lors, les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) bombent le corse et montrent au Chef de l’Etat leur volonté d’en finir avec son principal adversaire dans son fief traditionnel. Des meetings de contre-attaques et réunions à la présidence de la République sont légion depuis le 07 septembre 2013, après la tenue de l’université de vacances du Prd.

Déjà, le 14 septembre 2013, il y a eu un meeting des Fcbe au stade de Porto-Novo au cours duquel le carton rouge du Prd a été vertement critiqué. Le 21 septembre 2013, ce fut le tour des Fcbe de Sèmè-Podji d’attaquer encore Me Adrien Houngbédji. Ce dernier a été traité de tous les noms, ce jour-là. Une semaine après, le maire Moukaram Océni et certains notables de Porto-Novo ont été reçus au palais de la République par le Chef de l’Etat pour débattre du développement de la capitale. Comme on pouvait s’y attendre, le procès du Prd a eu lieu. Le samedi 05 octobre 2013, les Fcbe ont marché sous la pluie contre le Prd accusé de bloquer le développement de Porto-Novo.

Le lendemain, le dimanche 06 septembre 2013, le maire Moukaram Océni, invité sur l’émission ‘’Zone franche’’ de Canal 3, est venu démontrer que son parti politique bloque les projets de développement de sa ville. D’autres réunions du genre se multiplient dans les coulisses pour tenter de vitrioler le Parti du renouveau démocratique. Donc, le Prd est devenu comme un fauve à abattre après son opposition radicale contre la révision de la Constitution.
Habitué à cessituationsMais, les Fcbe peuvent-ils atteindre l’objectif, malgré l’artillerie lourde qu’ils déploient contre le Prd dans son fief traditionnel ? C’est la question que l’on se pose. Attendant les prochaines élections, les Fcbe ont toujours mordu la poussière dans l’Ouémé/Plateau depuis 2006 face aux ‘’Tchoco-tchoco’’. Malgré la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), le Prd leur a damé le pion en 2011 aux élections présidentielles et législatives. Beaucoup situations telles que la réticence du peuple contre la révision de la Constitution et la lutte sélective contre la vente de l’essence frelatée pourraient conforter la position du Prd dans l’Ouémé/Plateau. Les prochaines élections détermineront la forme actuelle de chaque camp.

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