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Nouveau Code électoral:Les partis contraints au regroupement

Publié le mercredi 5 septembre 2018  |  Le Matinal
Bruno
© Autre presse par DR
Bruno Amoussou, (89 ans )le Renard de Djakotomey votant oui pour la révision de la constitution
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L’adoption, hier lundi 03 septembre 2018, d’un nouveau Code électoral par les députés nourrit les ambitions du chef de l’Etat d’aller aux grands partis. Conséquence, l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, sans doute à partir des prochaines élections législatives dans environ six mois devra mettre fin à des aventures politiques solitaires.

Le Parlement béninois vient de voter un nouveau Code électoral. Conséquence, la nouvelle loi qui porte en elle tous les espoirs de réussite des réformes souhaitées par le chef de l’Etat dans le cadre du système partisan, devra alors favoriser de grands regroupements. Les dispositifs du nouveau code envoient directement à l’abattoir tous ceux qui résisteraient à aller vers de grands partis au sein desquels on pourrait retrouver plusieurs courants pour animer la vie politique. Pour peser dans le débat politique, il faut avoir des représentants au Parlement afin que ceux-ci défendent leurs positions et proposent des lois dans l’intérêt général. Or, avec ce nouveau code, il serait difficile, voire impossible aux partis ethniques, régionaux, familiaux, claniques ou encore personnels de prétendre avoir des représentants à l’Assemblée nationale. De grands partis ou alliances bien connus comme la Renaissance du Bénin(Rb), le Parti du Renouveau démocratique (Prd), l’Union fait la Nation (Un), l’Alliance pour un Bénin triomphant (Abt), Soleil, Forces démocratiques unies (Fdu), l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement (And), pour ne citer que ceux-là sont appelés à disparaître au profit d’un grand ensemble. Comme l’a souligné le bâtonnier Jacques Migan, fervent défenseur de cette réforme, tous ces partis ou presque ne peuvent pas à l’heure actuelle se permettre d’aller en rangs dispersés aux élections. Ils ne pourront pas tirer leur épingle du jeu au regard de la caution exigée, (249 millions Fcfa) qu’il serait difficile à un seul parti de payer et faire en même temps face aux dépenses de campagne, mais aussi à cause de leur poids sur le terrain au regard des élections législatives. Du côté des Fcbe plus que jamais affaiblies par de nombreux départs qui ont rallié le régime au pouvoir, ainsi que leurs alliés, on se demande si elles résisteront à cette réforme qui se dessine déjà. Dans cette perspective, on peut s’attendre à voir naître dans les semaines ou mois à venir un grand bloc de l’opposition et trois autres soutenant les actions du président de la République. Une chose est sure, avec ce code, le nombre de formations politiques, d’alliances de partis dont la plupart étaient des clubs électoraux engagés dans les élections législatives, ou de candidats à l’élection présidentielle sans aucun soutien pour des résultats catastrophiques à la limite humiliants doit diminuer sensiblement. A noter qu’inscrit à l’ordre du jour de la présente session extraordinaire de l’Assemblée nationale, l’examen de ladite loi s’est soldé par un vote qui autorise la prise en compte de réformes majeures. Elles portent surtout sur le nombre de suffrages à réunir avant de décrocher des sièges de députés et les cautions à payer pour être autorisé à se présenter à une élection. 249 millions de Fcfa à verser par liste aux élections législatives, 250 millions de Fcfa de caution à payer par candidat à la présidentielle, un taux de 10% de l’ensemble des suffrages exprimés dans le pays avant de se voir attribuer des sièges au Parlement et bien d’autres innovations.

AT
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