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Le Matinal N° 4209 du 18/10/2013

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Affaires tentative d’empoisonnement et de coup d’Etat : Comment le gouvernement Yayi enlise les deux dossiers
Publié le lundi 21 octobre 2013   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
Le President Béninois Boni Yayi


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Yayi Boni et son gouvernement font tout pour maintenir en prison les personnes accusées dans les affaires tentative d’empoisonnement et tentative de coup d’Etat. En tout cas, dans une lettre cosignée et adressée au garde des Sceaux, Mes Sévérin-Maxime Quenum et Joseph Djogbénou, les avocats des détenus, ont dénoncé la volonté du Procureur général près la Cour d’appel de Cotonou, qui dépend du ministère de la Justice, de faire trainer la procédure en cours. Cet état de chose, ont-ils fustigé, est une violation des droits de la défense et des principes fondamentaux de la procédure pénale.


Un citoyen soutiendra dans une opinion que les agissements du Procureur général prêtent à croire qu’il bénéficie de la couverture de son ministre de tutelle. Lire ci-après la lettre cosignée et l’opinion.

Comment le gouvernement du Docteur Boni Yayi s’emploie à l’enlisement des affaires de tentative d’empoisonnement et de coup d’Etat..

A quand l’épilogue des deux feuilletons de tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat et de coup d’état débutés il y a juste un an pourrait-on s’interroger ?
Mais bien malin qui pourra y répondre.

Voici pourquoi.

On se souvient, le chef de l’état Boni Yayi avait effectué il y a juste un an, les 16 et 17 octobre 2012, une visite officielle en Belgique au terme de laquelle avait couru la folle rumeur d’une tentative d’empoisonnement dont il ferait l’objet de la part de son entourage immédiat. Un plan B articulé autour du bombardement de son avion par des drones achetés par le richissime homme d’affaires Patrice Talon aurait même été concocté ou déjoué selon les dires du très remuant commissaire Philippe Houndegnon promu depuis lors aux plus hautes fonctions de son corps.
Puis s’en est suivi une information judiciaire menée tambours battants par le plus jeune des juges d’instruction du tribunal de Cotonou, le bien nommé Angelo Houssou qui a placé sans coup férir en détention le médecin personnel du chef de l’Etat, son ancien ministre Moudjaidou Soumanou et sa nièce et gouvernante Zouberath Kora.
On se souvient aussi que parallèlement à cette rocambolesque affaire avait surgi une autre plus abracadabrante, celle de la tentative du coup d’état, fomenté avait-on appris par le commandant Pamphile Zomahoun avec l’aide d’un Unique civil en la personne de l’expert comptable Johannes Dagnon. Tous deux ont été incarcérés puis exilés à Kandi et Parakou.

Paradoxalement, les deux dossiers conduits aux pas de charge par le juge Houssou sous la pression du procureur Justin Gbenameto aujourd’hui tombé en disgrâce ont fatalement accouché d’une souris, le magistrat instructeur au grand dam de tous ayant conclu à un non lieu général au profit de tous les accusés. La fugue à laquelle il s’est livré en guise d’exutoire des pressions subies a failli lui coûter la vie sans compter qu’il a été voué aux gémonies.

On se souvient également que vexé dans son âme, le vaniteux avocat du Président de la République, Maitre Kato Atita avait juré de faire renverser la vapeur par trois juges en cause d’appel. Peine perdue puisque le 1er juillet 2013, la chambre d’accusation de la cour d’appel a confirmé le non lieu prononcé par le juge Houssou qui a pu ainsi retrouver le sourire et un semblant de sérénité.

ar contre, décidé à ne pas s’avouer vaincu, l’avocat présidentiel a formé un pourvoi en cassation. De son côté, le Procureur général près la cour d’appel Gilles Sodonon en a fait autant, trouvant là le moyen de maintenir tous les accusés en détention alors que selon leurs avocats, ils auraient dû être libérés au bénéfice du non lieu confirmatif.

Et depuis lors, plus rien n’a bougé. C’est à croire que la justice a déjà dit son dernier mot. Puisque malgré la mise en état dont ils ont fait l’objet, les deux dossiers ont été bloqués au Parquet général de Cotonou par le procureur général, Gilles Sodonon qui les a purement et simplement rangés au placard en violation flagrante du code de procédure pénale qui règle la matière. Un peu comme s’ils ne présentent plus aucun intérêt à moins que le gouvernement et son chef, au demeurant partie civile, se satisfassent de cette situation.

Les demandes réitérées des avocats de la défense pour l’envoi des dossiers à la cour Suprême se sont heurtées à un mur de silence. Leur appel à l’endroit du Garde des sceaux, ministre de la justice et autorité de tutelle du Procureur Général chargé de la transmission des dossiers sont également tombés dans les oreilles de sourd. Et n’est pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre...

Tout prête même à croire que c’est fort de la couverture son ministre de tutelle dont il dit avoir reçu les instructions que le procureur Gilles Sodonon se montre imperturbable, même face aux injonctions de la Cour Suprême qui attend les dossiers en vue de l’examen des pourvois dont elle a été saisie.

C’est bien là un dysfonctionnement organisé par le ministre de la Justice lui-même qui interpelle notre conscience de citoyens.... Car cela n’arrive pas toujours aux autres même si l’on sait à qui profite le crime.

Ce fait gravissime n’est-il pas en définitive de Boni Yayi lui-même ?

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