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Admission à la retraite à l’UAC: De vibrants témoignages pour saluer le départ du Prof. Tingbé Azalou

Publié le mercredi 3 octobre 2018  |  L`événement Précis
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© aCotonou.com par Didier Assogba
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Depuis le lundi 1er Octobre 2018, l’une des icônes de la socio-anthropologie au Bénin, est appelée à faire officiellement valoir ses droits à la retraite. Il s’agit du Professeur Titulaire des Universités Cames, Albert Tingbé Azalou. Après une quarantaine d’années d’enseignement au service de l’Etat dans les Universités publiques comme privées, notamment à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), il sort avec des hommages et des reconnaissances manifestées par une messe d’action de grâce en l’Eglise catholique de Togoudo demandée par les doctorants de la formation doctorale sociologie-anthropologie.
A l’occasion de cette fin de carrière, et à l’initiative du professeur Paulin HOUNSOUNON-TOLIN, des professeurs d’université, cadres, personnalités et amis proches du Professeur Titulaire TINGBE ont saisi l’occasion d’une rencontre le lundi 1er Octobre 2018 au Restaurant Grâce Divine de Togoudo, non loin de son domicile, pour lui rendre un hommage mérité et rendre grâce à Dieu. C’était en présence de l’épouse du professeur titulaire que cette rencontre conviviale ponctuée par un déjeuner et plusieurs témoignages sur la personne de l’heureux du jour a eu lieu. L’assistance a fortement salué le dévouement du professeur TINGBE, surtout son sacerdoce pour le rayonnement de la science. Pour avoir réussi à former des générations d’étudiants avec au moins une trentaine de docteurs en sociologie-anthropologie et introduit les études prospectives à l’UAC, le professeur TINGBE AZALOU est un modèle d’homme de science, selon les témoignages. Car, il incarne des valeurs qu’un bon enseignant doit avoir, se réjouit le professeur Paulin HOUNSOUNON-TOLIN, initiateur de la retrouvaille en hommage à TINGBE AZALOU. Très ému de ladite initiative, le professeur TINGBE AZALOU a remercié l’assistance et rendu grâce à Dieu «Je suis heureux, Je remercie Dieu, ma famille et mon épouse». Pour le professeur titulaire qui a bien préparé sa retraite, au point d’avoir déjà une idée de ses futurs projets,» la retraite n’est pas une rupture éternelle, c’est un changement d’activités». Ainsi, le professeur TINGBE souhaite jouir de cette nouvelle vie en conseillant et en orientant davantage. Commencer par jouir réellement de sa retraite, relève de la grâce divine. Et pour que celle-ci, devienne évidente dans la vie de tout homme, il recommande à chacun d’avoir en idée qu’il est important de respecter les principes cardinaux de l’existence humaine. Car, justifie-t-il, «Dans les relations interpersonnelles, il y a des principes de vie, Gbessou, qu’il faut respecter»

De la qualité scientifique au caractère humain
En sa qualité de Président du comité d’organisation de la rencontre de reconnaissances, le Professeur Paulin Hounsounon-Tolin a présenté l’image qu’incarne son collègue professeur TINGBE AZALOU, qui a été son enseignant de 1987 en 1990 à l’Université nationale du Bénin (Unb). « Il a été un modèle pour nous tous ici ». Pour le Docteur Serge Attenoukon, l’un des amis du Professeur, invité à la rencontre, ce moment est une grande surprise et un grand honneur à l’endroit du scientifique, du simple fait que beaucoup de ses collègues ont l’habitude d’aller à la retraite sans que personne et même leurs collègues et anciens étudiants ne pensent à eux. Au regard de la qualité scientifique du diplômé de Paris 5, qu’il a comparée à celle d’autres collègues, il pense que le Professeur Tingbé Azalou crée, avec son départ à la retraite, un vide difficile à combler. Le Père Jean-Marie Gomido Botchi, enseignant à l’Uac, pense que le Professeur Tingbé-Azalou bénéficie d’une retraite bien méritée, en raison du repère qu’il est pour plusieurs cadres béninois. « J’ai été positivement marqué par cet enseignant dont je garde une bonne impression depuis les années 1989 où j’ai commencé à entendre parler de lui à Paris », a témoigné le Père Jean-Marie Gomido Botchi. Au nom de la trentaine de jeunes docteurs que le Professeur Tingbé Azalou a eu à former, Dr Aimé Tcheffa a remercié le professeur TINGBE AZALOU et dit l’engagement de la trentaine de docteurs sortis à sauvegarder les valeurs qu’il leur a inculqué. « La première, est la générosité, la deuxième est la force et l’énergie de travail et la troisième la justice et l’équité », a-t-il promis à leur mentor qui, poursuit-il, a un cœur très gros et très flexible». D’autres intervenants ont aussi exprimé le sentiment qui les anime face à un cet enseignant dont le dévouement et surtout le sacerdoce ont beaucoup apporté au rayonnement de la science au Bénin.

« Je vous dois aussi énormément »
Comblé de joie depuis la matinée de ce lundi du 1er Octobre, le directeur scientifique du Laboratoire Ladsed a manqué de mots pour remercier l’initiative. « Ce qui m’a donné l’émotion est la spontanéité dans cette organisation. Car, je n’étais pas informé ». En reconnaissance, il a apaisé les cœurs en ces termes : « Une retraite n’est pas une séparation ». Il a rassuré de ce qu’il sera là, quand bien même loin, pour accompagner les idées. Il souhaite jouir de cette nouvelle vie en conseillant et en orientant davantage. Cet honneur, dit-il, est adressé à Dieu, à ses anciens étudiants et amis. « C’est grâce à vous que je suis ce que je suis. J’ai beaucoup appris de vous et je vous dois aussi énormément ». Pour finir, il a prié afin que ses filleules et amis réussissent comme lui. Et pour y arriver, il a conseillé le respect des principes cardinaux de l’existence humaine.





Zoom sur le Professeur Albert TINGBE AZALOU

Quelques universitaires et amis en photo de famille avec le Professeur Tingbé Azalou et son épouse

Professeur Titulaire des Universités du Cames, Albert Tingbé Azalou a commencé à enseigner en 1978 comme Étudiant en Mission d’Enseignement dans le cadre du service patriotique. Après la maîtrise en 1981, il a travaillé en tant que Chercheur à la Drst devenue plus tard Cbrst avant d’aller à la thèse en 1984 à l’Université René Descartes à Paris 5 Sorbonne. Quelques années d’enseignement et de recherches à l’Université Laval de Québec au Canada sous la direction du Professeur Claude Beauchand, il est revenu à l’Université nationale du Bénin (Unb) en 1988. Ses qualités scientifiques ont été sollicitées par l’institution internationale, Pnud de 1998 à 2001. Il a également été Membre du Bureau Directeur de l’Association Internationale de Sociologues de Langue Française de 1998 à 2003. Directeur scientifique du Master EPDev, de 2012 à son admission à la retraite simultanément Rédacteur en chef et directeur de publication de la revue Dezan, Directeur scientifique du Ladsed et Coordonnateur de la formation doctorale sociologie-anthropologie de l’Ecole doctorale pluridisciplinaire Espaces Cultures et Développement.

Ils ont dit

Aimé Tcheffa, Docteur en Sociologie

« Le Professeur Albert TingbéAzalou est une vitrine intellectuelle, une icône qui honore l’Uac »

« Pour nous socio-anthropologues béninois, et même pour les universitaires béninois et africains, partant de l’Université Paris 5, en passant par les Etats-Unis et le Canada, le Professeur Albert TingbéAzalou est une vitrine intellectuelle, une icône qui honore l’Uac dans les sciences de l’homme et de la société. Il a une longue et riche carrière d’une quarantaine d’années parce qu’il a enseigné d’abord la philosophie et ensuite la sociologie, l’anthropologie, l’ethnologie, et quelque peu, la psychologie. Et donc, durant sa longue et riche carrière, il a formé plusieurs générations dans les plus grandes universités du monde. Et lorsqu’un enseignant en arrive à cette étape, il ne peut plus se retirer. C’est une retraite du point de vue administrative conformément à la loi. Mais à travers ses œuvres, ses écrits et générations formes, il ne peut plus se retirer. Même si aujourd’hui il mourrait, il a laissé son emprunt à la science. Et c’est cela qui constitue pour nous, qui sommes pratiquement de la dernière génération qu’il a eu à former, un guide, un modèle, un éclaireur. C’est un maitre qu’on ne finira jamais de célébrer et dont nous allons profiter pendant longtemps parce que maintenant, il ne fait que changer d’activité. Il sera beaucoup plus appliqué dans un rôle d’assistance et d’appui conseils. Il va beaucoup maintenant plus nous orienter. Je retiens de lui finalement trois valeurs principales qu’il faut connaitre pour l’avoir côtoyé. La première, est la générosité, la deuxième est la force et l’énergie de travail et la troisième la justice et l’équité. Pour quelqu’un qui a vraiment côtoyé le Professeur Tingbé, c’est ce qu’il vous dira. Il a un cœur très gros et très flexible. Et c’est ce qui fait que de génération en génération, on continuera à le célébrer. »



Père Jean Marie Gomido Botchi, enseignant à l’Uac

« Je l’ai rencontré sur le campus où il s’est avéré bon et très bon »

« Sur tout le trajet, cet enseignant que nous célébrons a été bon. Je l’ai connu par le biais du Professeur Claude Rivière, de Monseigneur Adoukonou, et du Louis Vincent Thomas à Paris. Il était alors jeune, mais tout ce monde témoignait en sa faveur. Après, je l’ai rencontré sur le campus où il s’est avéré bon et très bon. Il sait surtout pardonner et c’est une grande valeur. A la jeune génération, je dirai que Tingbé est un modèle qui laisse aujourd’hui la science à une nouvelle équipe. Voilà quelqu’un qui ne néglige pas le langage scientifique inhérent au domaine illustré pendant tout son enseignement ».



Dr Sidonie Clarisse Hêdiblè, Enseignante à l’Uac

« C’est le maitre qui m’a fait. »

« C’est le maitre qui m’a fait. C’est un exemple. Je lui reconnais sa qualité scientifique. Il a un comportement humain que je souhaite que les générations qu’il a formées développent aussi. Je ne peux que lui souhaiter longue retraite. Il n’est pas parti. Il va continuer à nous guider ».

Prof. Paulin Hounsounou-Tolin, Enseignant au département de Philosophie

« Il a été un bon enseignant »

« Si des amis se sont réunis autour de Monsieur Tingbé Azalou, sociologue de son Etat, ce n’est pas parce qu’il a été chef de département, encore moins pas parce qu’il a été chef de filière, mais parce qu’il est une icône. Il a été un bon enseignant. Et mieux, à cause du savoir qu’il nous a donné et de ses conseils. On l’a fait pour lui dire « Merci » et pour lui préciser qu’il n’est pas parti. Il a été mon professeur de 1987 en 1990. Il m’a gardé de la 1ère année en année de Licence. Nous lui reconnaissons ses qualités humaines et scientifiques ».

Emmanuel GBETO
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