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Reçu sur « L’invité du dimanche » de la télévision nationale:Abimbola crache ses vérités

Publié le jeudi 11 octobre 2018  |  Le Matinal
Jean-Michel
© Autre presse par DR
Jean-Michel Abimbola
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L’émission hebdomadaire « L’invité du dimanche » de la Télévision nationale a reçu le député Jean-Michel Abimbola. Face au journaliste Prévert Noutéhou, le coordonnateur du Bloc de la majorité parlementaire a décrypté l’actualité nationale relative aux réformes du système partisan.

Interrogé sur la lettre de l’ancien président de la République Yayi Boni, Jean-Michel Abimbola a préféré une réponse politique. Il a laissé entendre que Yayi Boni est juste dans une démarche politicienne. « C’est un fait politicien. Le président Boni Yayi descend dans l’arène et se retrouve dans une situation où il prend des coups qu’on ne devrait pas lui donner. Pour ma part, je ne donnerai jamais de coups au président Yayi Boni. Considérer que c’est un fait politicien, un fait de précampagne qui permet d’aider un camp à gagner des points aux yeux de l’opinion publique. (…). Il prend le risque de prendre des propos de caniveaux, mais ne comptez pas sur moi pour cela (…). Laissons-le assumer ses responsabilités », a confié l’invité de ce dimanche sur la chaîne nationale.Sur la question de la nécessité des députés du Bmp d’aller aux prochaines élections législatives en deux blocs, le député Abimbola a rappelé que le Bmp est l’organisation de l’intergroupe de tous les groupes parlementaires soutenant l’action du chef de l’Etat. Ses membres, soutient-il, s’organisent à se conformer à la Charte des Partis politiques, le Code électoral et le texte à venir sur le financement public des partis politiques. «L’idéal pour nous aurait été que toute la majorité présidentielle aille dans un parti unifié, mais avec ce spectre de toutes ces personnalités d’horizons divers et de diverses philosophies, nous devons aller pas à pas », a-t-il argumenté. Il a souhaité voir l’opposition s’organiser aussi de la sorte, afin d’animer véritablement la vie sociopolitique et donner la chance aux jeunes et aux femmes d’adhérer à des partis unifiés. Au sujet des points querellés au niveau des trois lois qui consacrent la ré-forme du système partisan, le député Jean-Michel Abimbola a martelé : « En démocratie, on n’est pas tous unanimement d’accord, c’est heureux. C’est le débat. Mais ce que je peux vous dire est qu’aussi bien la Charte des Partis politiques que le Code électoral ont fait l’objet de consultations, à tout le moins avec la minorité parlementaire où les uns et les autres ont contribué aux amendements. Toute la classe politique était d’accord que nous devons réformer le système partisan. Aujourd’hui, il peut y avoir des débats à tel ou tel niveau. Les dispositions querellées concernent par exemple, le quitus fis-cal mais plus personne n’en parle désormais. Il n’est quand même pas normal que quelqu’un qui veut diriger le destin de 11 millions de Béninois et qui aura à sa disposition les caisses de notre pays, ne soit pas en règle vis-à-vis du fisc… ». Et il poursuit : « J’ai l’habitude de dire que c’est comme si nous avions une deuxième Conférence nationale sans réunion. Nous avons fait des séminaires nationaux, des concertations et des dialogues pour pouvoir prendre le texte sur la Charte des Partis politiques, le texte sur le Code électoral et bientôt celui relatif au financement public des partis politiques. Pour l’invité, les réformes doivent être analysées en prenant ensemble les trois lois que sont la Charte des Partis politiques, le Code électoral et le financement public des partis politiques. A en croire ses explications, les cautions pour les élections et le seuil pour l’attribution des sièges ne sont pas de nature à sélectionner les candidats par critère d’argent. « Il faut lire cela sur le fait qu’il y aura désormais un financement public pour les partis politiques. Il y a un financement par an de 3 à 5 milliards par an à distribuer entre quatre ou cinq partis politiques », a expliqué le député porte-parole du Bmp. Pour lui, il faut arrêter de ridiculiser notre démocratie et la classe politique béninoise et surtout de banaliser la fonction présidentielle.

Guerre de positionnement ?

La guerre de positionnement entre les potentiels candidats au sein des deux blocs en gestation n’émousse guère la volonté du chef de l’Etat. Sur le sujet, l’élu de la 22ème circonscription électorale a fait savoir qu’elle est consubstantielle à la politique et à la confection des listes, soient-elles au sein d’un parti ou d’une alliance de partis. Et en la matière, les politiciens en ont l’expertise. Il se réjouit par ailleurs, des dispositions prises dans le nouveau Code électoral pour prévenir toute tentative de tripatouillage des listes déjà déposées. « Vous savez qu’il y a des pays dans lesquels les vrais élites sont des hommes politiques? A travers ces réformes, nous voulons que demain, quand on croise un homme politique, le Béninois puisse être fier de lui au lieu de commencer à le traiter de bandit, de voleur. C’est honteux. Parfois, c’est difficile de dire qu’on est homme politique», a-t-il rassuré invitant ses concitoyens à accepter les réformes d’assainissement en cours dans le milieu politique.
Les réformes à en croire ce soutien du président Talon, sont utiles et pertinentes en ce sens qu’elles permettent de poser les bases solides d’une vraie démocratie et d’un développement durable. Tout en avouant que la métamorphose est difficile pour les citoyens, le député Abimbola estime qu’il faille remettre le pays sur les rails pour une vraie prospérité. Et comme l’occasion s’y prête bien, il a cité en exemple quelques lois prises par le Parlement pour accompagner la vision réformatrice du chef de l’Etat.

AT
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