Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Adjinakou N° 2317 du 22/10/2013

Voir la Titrologie

  Sondage



 Autres articles



Comment

Politique

Affaire présumée tentative d’empoisonnement : Suspense à Paris, colère à Cotonou
Publié le mardi 22 octobre 2013   |  Adjinakou


Patrice
© Autre presse par DR
Patrice Talon, un ancien proche du président Thomas Boni Yayi


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Il y a un an, naissait au Bénin, l'affaire dite de la présumée tentative de coup d'Etat suivie de celle de la présumée atteinte à la sûreté de l'Etat. Les avocats impliqués dans ces deux dossiers fustigent le traitement infligé à leurs clients gardés dans les maisons d'arrêt, alors que le présumé commanditaire, l'homme d'affaires béninois, Patrice Talon demeure sous contrôle judiciaire en France. Tous les regards sont donc tournés vers Paris, où la Cour d'appel a programmé son verdict pour demain 23 octobre 2013

Quelle décision rendra demain la Cour d'appel de Paris ? C'est l'interrogation qui taraude dans les esprits depuis quelques semaines et à l'approche de la dernière date retenue par la France qui doit se prononcer sur l'extradition de Patrice Talon. En effet, c'est ce 23 octobre 2013 que la Cour d'appel de Paris a retenu pour connaitre à nouveau des dossiers en délibéré dans lesquels, l'homme d'affaires béninois Patrice Talon est inculpé. Le verdict devait tomber ce 18 septembre 2013. La Cour d'Appel de Paris a prorogé le délibéré du dossier pour ce 23 octobre ; une décision motivée par l'examen des nouvelles pièces versées au dossier par l'Etat béninois. L'homme d'affaires est cité dans les dossiers "tentative d'empoisonnement du Chef de l'Etat" et "atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat". Deux sujets qui sont toujours d'actualité. La partie n'est pas encore gagnée pour le gouvernement et Patrice Talon peut bien continuer à jouer aux prolongations dans son exil. Patrice Talon est soupçonné d'avoir fait substitué par des produits toxiques les médicaments qui devaient être administrés au président Yayi Boni. Plusieurs complices présumés de cette manœuvre ont été arrêtés en octobre 2012. Il s'agit, entre autres, de Moudjaïdou Soumanou, du médecin personnel Dr Cissé, et de la nièce du chef de l'Etat. Par la suite et dans le second dossier, Pamphile Zomahoun et Johannes Dagnon ont rejoint les premiers présumés dans les maisons d'arrêt.

Patrice Talon a demandé une protection spéciale tout en s'appuyant sur la Convention de Genève relative au statut des réfugiés qui, adoptée en 1951 par les Nations Unies, considère qu'aucun Etat ne doit renvoyer un réfugié vers un Etat tiers dans lequel sa vie est en danger. Selon l'article 33 " Aucun des Etats contractants n'expulsera ou ne refoulera, de quelque manière que ce soit, un réfugié sur les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques".



Les avocats des présumés donnent de la voix

Les avocats conseils de Moudjaïdou Soumanou, Zoubérath et du Dr Cissé, présumés coupables dans la tentative d'empoisonnement de Boni Yayi et de Pamphile Zomahoun, Johannes Dagnon, présumés coupables dans le dossier atteinte à la sûreté de l'Etat étaient face aux médias hier. Pour Charles Badou, Vlavonou, Mohamed Barè, Séverin-Maxime Quenum, le Procureur général, Gilles Sodonon a manqué gravement à ses devoirs pour avoir bloqué depuis des mois la transmission des dossiers de tentatives d'empoisonnement et de coup d'Etat à la chambre judiciaire de la Cour suprême. Un acte qui constitue une entrave à la manifestation de la vérité et qui selon les avocats est imputable au ministre de la justice, Valentin Djènontin Agossou. Autrement dit, le collège d'avocats incrimine la main invisible du gouvernement et surtout de son chef, plaignant dans lesdites affaires. C'est ce que Me Séverin-Maxime Quenum et Me Joseph Djogbénou ont dénoncé dans une correspondance adressée au ministre de la justice. Faut-il le préciser, le 1er juillet 2013, la Cour d'appel de Cotonou confirmait en grande partie, les deux ordonnances de non-lieu à poursuivre en date du 17 mai du Juge Angelo Houssou dans le cadre des affaires relatives à la tentative d'empoisonnement du Chef de l'Etat et Coup d'Etat. Après la décision du juge d´instruction et le verdict de la Cour d'Appel, les avocats du Chef de l'Etat ont fait un recours en cassation. Alors qu'on croyait que le dossier était transmis à la Chambre de cassation, la surprise a été grande de constater qu'à la date d'hier, la Cour de Cassation n'est pas encore en possession des éléments du dossier. Un retard qui plonge les détenus dans un profond désarroi lorsqu'on sait qu'en première instance comme en appel, les mis en cause ont été relaxés. A l'allure où vont les choses, tout porte à croire que les autorités judiciaires béninoises attendent la décision de Paris avant de faire bouger les dossiers au niveau de la Cour suprême. Quelle sera finalement la décision de Paris au sujet de cette extradition de Talon ?

Gathum Gbaguidi

 Commentaires