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Criminalité faunique: 183 kg d’ivoire saisis à Cotonou

Publié le lundi 15 octobre 2018  |  La Nation
Criminalité
© Autre presse par dr
Criminalité faunique dans Gogounou
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Les forces de sécurité publique en collaboration avec les éléments des Eaux, Forêts et Chasse ont interpellé, dans la journée du 10 octobre dernier, de présumés trafiquants d’ivoire. Le butin saisi équivaut à plusieurs dizaines d’éléphants abattus, selon le ministre du Cadre de Vie et du Développement durable, José Tonato, au cours d’une conférence de presse conjointement animée avec son collègue de l’Intérieur et de la Sécurité publique Sacca Lafia, vendredi 12 octobre dernier, à son cabinet.

La criminalité faunique sévit toujours en dépit des différentes mesures de sécurisation des aires protégées. A Cotonou, de présumés trafiquants d’ivoire ont été mis aux arrêts par les éléments de la Police républicaine et les forestiers, suite à une investigation minutieuse qu’ils ont menée. Ils ont réussi à mettre la main sur 59 morceaux d’ivoire pesant environ 183 kilogrammes, le 10 octobre dernier. Après les perquisitions chez les présumés trafiquants, plus d’une vingtaine de morceaux d’ivoire ont été encore retrouvés. Toutefois, il est à souligner que les ivoires saisies ne proviennent pas des parcs béninois, selon le ministre José Tonato qui a rassuré que les investigations se poursuivent pour déterminer l’origine des ivoires. « On peut dénombrer des défenses provenant des pays de la sous-région et devant être commercialisées à Cotonou pour enfin prendre la mer ou des vols pour les pays consommateurs », a affirmé le ministre du Cadre de Vie et du Développement durable, José Tonato. Le butin saisi équivaut à plusieurs dizaines d’éléphants abattus, confie-t-il, soulignant qu’il s’agit là d’un triste record pour l’Afrique. Car ce trafic menace non seulement la faune, mais aussi l’économie et la sécurité humaine dans la sous-région. L’éléphant fait partie des catégories d’espèces qu’on ne peut toucher sous aucun prétexte, a confié José Tonato. De paisibles animaux, selon son collègue Sacca Lafia, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, à qui de vils individus se permettent d’ôter la vie au profit de réseaux dont les bénéficiaires ne sont généralement pas des Béninois encore moins des Africains. Les individus interpellés, l’auteur principal et ses deux complices, sont tous entre les mains de la Police républicaine pour la suite de la procédure. Estimant que c’est un flagrant délit, Sacca Lafia a martelé qu’il n’y a pas à tergiverser : « la loi doit être appliquée dans toute sa rigueur… ».
En dehors des accords et convention que le Bénin a signés sur le plan international, il dispose de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004, portant régime de la faune en République du Bénin qui interdit à toute personne de détenir ou de vouloir commercialiser des trophées d’animaux intégralement protégés. Les deux ministres, très fermes, ont martelé qu’aucun espace ne sera laissé aux trafiquants pour saboter les efforts que fournit le Bénin en matière de sauvegarde de ses aires protégées. Toute chose que les pays frontaliers sont appelés à imiter pour préserver la vie des animaux dans les parcs animaliers que le Bénin partage avec eux.

Alexis Meton
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