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Projet emploi des jeunes: La Banque mondiale satisfaite des premiers bénéficiaires de l’Ouémé

Publié le mercredi 17 octobre 2018  |  La Nation
Jim
© Autre presse par DR
Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale
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Une délégation de la Banque mondiale a visité dans l’Ouémé, ce mardi 16 octobre, les réalisations de certains bénéficiaires de la première vague du Projet emploi des jeunes (Pej) financé par l’institution financière onusienne et visant à sortir la jeunesse de la précarité. Au terme de la visite, elle s’est dite satisfaite du projet au regard de ses impacts sur les activités et la vie des bénéficiaires.

Le Projet emploi des jeunes (Pej) mis en œuvre par le gouvernement avec l’appui de la Banque mondiale est en train de faire des merveilles sur le terrain. Le constat a été fait ce mardi 16 octobre, à Adjohoun, Dangbo et Akpro-Missérété par une délégation conjointe de la Banque mondiale et de l’Unité de coordination du Pej. Plusieurs sites des jeunes subventionnés par le projet ont été visités. La première étape de la visite a été le site de transformation de manioc en farine à
Sokpètikon dans l’arrondissement d’Akpadanou à Adjohoun. Ici, la promotrice Viviane Vlavonou a confié avec fierté à la délégation que la subvention de 200 000 F Cfa octroyée par le Pej lui a été très bénéfique. Elle a pu dynamiser ses activités aujourd’hui grâce à ce fonds de démarrage qui lui a été donné, après une série de formation en amont, notamment sur la création et la gestion d’une micro-entreprise. Cette formation appuyée de la subvention lui a permis de gérer mieux que par le passé sa micro-entreprise. Grâce à ce petit financement, elle a réussi à acquérir certains matériels indispensables dans la transformation de manioc en gari tels que les grandes marmites et le presse. Viviane Vlavonou dit également avoir construit une petite cabane pour se mettre à l’abri en cas de pluie. Ce qui lui permet aujourd’hui d’exercer son activité dans des conditions meilleures et d’améliorer son rendement.

Œuvre utile !

La délégation a constaté de visu toute cette évolution sur le terrain. Aujourd’hui, Viviane Vlavonou dit produire jusqu’à six sacs de farine de manioc par jour. Elle n’hésite pas à recruter l’aide de deux à trois ouvriers pour lui apporter un coup de main. Les chiffres d’affaires qu’elle réalise aujourd’hui lui permettent de subvenir à ses besoins et ceux de son ménage. Elle épargne également afin de concrétiser d’autres projets qui lui tiennent à cœur dont l’acquisition d’une rappeuse et la production de la farine améliorée au coco ou au soja pour mieux satisfaire sa clientèle.
Après Sokpètinkon, la délégation a visité la menuiserie de Pierre Amoussou, un autre bénéficiaire des 200 000 F Cfa du Pej et installé à Yénawa dans la commune de Dangbo. Comme Viviane Vlavonou, il a fait savoir tout le changement positif que cette subvention a induit sur sa vie et dans son atelier. A en croire ce jeune âgé de 22 ans, les fonds lui ont permis d’acheter des madriers et certains matériels de travail. Aujourd’hui, il se dit fier d’exercer son activité de menuiserie qu’il a héritée de son père. La délégation de la Banque mondiale et du Pej a pu toucher du doigt comment les fonds octroyés ont été utilisés. Ce jeune bénéficiaire avait exposé pour la vente plusieurs fenêtres, portes, chaises et autres qu’il a réalisés à ses soins. La délégation a poursuivi son périple à Akpro-Missérété précisément sur le site de maraîchage de Victorien Dèdji. Selon lui, grâce aux 200 000 F Cfa, il a abandonné ses activités agricoles qui devenaient de plus en plus pénibles pour se lancer dans le maraîchage avec comme spécialité la production de légumes, de laitue et de concombre. Très malin, il a associé l’élevage de pintade et de poulet au maraichage afin d’avoir plusieurs cordes à son arc. Aujourd’hui, Victorien Dèdji ne se plaint pas. Il a gagné sa vie. La délégation a visité, sous une pluie battante, le jardin et le site d’élevage pour se convaincre de la réalité.

Eradiquer la pauvreté

Mais avant Dangbo et Akpro-Missérété, la délégation a marqué un arrêt à Adjohoun, après l’étape de Sokpètikon, pour vivre l’ambiance de formation des jeunes sélectionnés dans le cadre de la deuxième vague du Pej qui prévoit d’étendre la subvention des 200 000 F CFA à 8500 autres bénéficiaires. Ils vont s’ajouter aux 8500 déjà pris en charge et dont 1000 sont encore en attente.
La délégation a fait d’une pierre deux coups en visitant la Coopérative d’appui à la filière riz de l’Ouémé/Plateau (Cafrop) sise dans l’arrondissement central d’Adjohoun. Elle a tenu à marquer cette escale compte tenu du fait que la filière riz bénéficie également d’une enveloppe financière de la Banque mondiale à travers le Programme cadre d’appui à la diversification agricole (Procad) subdivisé en deux projets à savoir le Projet de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (Ppaao-Bénin) et le Projet d’appui à la diversification agricole (Pada), phase additionnelle. Toute la pertinence de cet appui de l’institution financière onusienne a été expliquée de long en large par le président du Cafrop, Barthélémy Bognon et président de l’Union départementale des producteurs de riz de l’Ouémé. L’intervention du Pada à travers l’aménagement des sites rizicoles a permis aujourd’hui d’améliorer la productivité et la compétitivité du riz produit dans la Vallée de l’Ouémé, se réjouit-il. L’impact de ces différentes interventions donne des motifs de satisfaction pour la Banque mondiale, laisse entendre le point focal Protection sociale de la Banque mondiale, Saint-Martin Mongan. Il a précisé le contexte de cette visite qui s’inscrit dans le cadre de la Journée internationale pour l’éradication de la pauvreté que célèbre la communauté mondiale le 17 octobre de chaque année. Le thème retenu au plan africain cette année est : « La jeunesse africaine et l’avenir du travail ».
La descente à Adjohoun, Dangbo et Akpro-Missérété vise à toucher du doigt surtout les impacts du Pej dans la réduction de la pauvreté au Bénin et surtout la lutte contre le chômage des jeunes. Saint-Martin Mongan sera soutenu par le représentant du coordonnateur de l’Unité de coordination du Pej, Wilfreed Gbessi. Les réalisations sur le terrain témoignent clairement de ce que la Banque mondiale ne s’est pas trompée en appuyant financièrement le gouvernement dans la mise en œuvre du Pej visant à mettre les jeunes sur la voie de la réussite économique, se réjouit-il aussi pour sa part.

Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau
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