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Le Matinal N° 4211 du 22/10/2013

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Réhabilitation de la route Akassato-Bohicon : Le Front citoyen exige la démission du Ministre Natondé Aké
Publié le mardi 22 octobre 2013   |  Le Matinal


Aké
© Autre presse par DR
Aké Natondé, Ministre des Travaux Publics


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Dans le feuilleton qui agite actuellement le Ministère des Travaux publics et des transports (Mtpt) au sujet du prêt chinois pour la réhabilitation de la route Akassato-Bohicon, le Front citoyen pour la sauvegarde des acquis démocratiques vient de donner de la voix. C’est à travers une déclaration signée de son président Antoine Détchénou rendue publique, le 19 octobre dernier. Dans ladite déclaration, le Front demande la démission du ministre Natondé Aké.


Le ton du discours est on ne peut plus clair et sans appel : « …il demande…la démission immédiate et sans conditions du Ministre chargé des Travaux Publics, cet homme qui a déjà bâti sa carrière politique sur des structures de mort que sont le mensonge, la calomnie et la médisance, qui tuent moralement l’adversaire… » C’est en ces termes lapidaires que le doyen Détchénou et ses compagnons ont montré la porte au Ministre des Travaux Publics pour désapprouver et sanctionner ses comportements au regard de la lettre ouverte aux députés que le Syndicat national des travailleurs de l’administration des transports et des travaux publics (Syntra-Ttp) a mis sur la place publique il y a quelques semaines. Destinée à avertir les représentants du peuple sur l’arnaque chinoise double de l’entourloupette gouvernementale de l’équipe de Yayi Boni, cette lettre du Syndicat au lieu que les députés la prennent au bon pour pouvoir regarder, à travers un prisme étroit, le projet de ratification de prêts de Eximbank (Chine) pour la réhabilitation de la voie Akassato-Bohicon, elle n’a curieusement pas servi. Et tels des amblyopes, des députés ont voté ce projet de ratification de prêts qui en définitive, à en croire la démonstration professionnelle du 1er Secrétaire général adjoint du Syntra-Ttp, Jacques Ayadji, n’a pour autre objectif que de vider les maigres ressources du peuple béninois au profit de la Chine. Et pourtant, M. Ayadji en bon patriote, épris d’esprit d’équité et de transparence, les a avertis.
Comme si cela ne suffisait, le Ministre a entrepris de persécuter le syndicaliste en lui faisant flanquer une demande d’explication qui s’est retrouvée, par extraordinaire, sur la toile mondiale (facebook). Drôle de manière de gérer l’Administration que dénonce avec véhémence le Front citoyen dont le Président Détchénou s’offusque contre la violation du droit syndical du Sga Syntra- Ttp, Jacques Ayadji.
Mais, cela ne saurait étonner quand on connait les conditions et les voies par lesquelles ce Ministre de Yayi Boni a pu atterrir dans le présent gouvernement. Lui qui a passé tout son temps à mener une guérilla faite de médisance, de mensonges et d’intrigues contre son frère du village, l’ex-ministre des TP, Lambert Koty. Et malheureusement, le Chef de l’Etat a donné dans son plan fratricide en lui faisant passer service à la tête de ce même département ministériel qu’occupait son grand frère, M. Koty, qu’il a demandé mordicus à avoir pour assouvir sa soif malsaine. Autant de comportements déviants et fratricide que caricature et dénonce le Front citoyen à travers sa déclaration du 19 octobre dernier avec des mots bien choisis et bien agencés que nous publions ci-dessous.

Emérico Adjovi
Déclaration à propos de la lettre ouverte du Syndicat des Transports et travaux publics

Par une Lettre Ouverte, n°100/BEN/Syntra-TTP SG/SA du 08 Octobre 2013, le Syndicat National des Travailleurs de l’Administration des Transports et des Travaux Publics (Syntra-TTP) a adressé à l’Assemblée Nationale une requête sous la signature du 1er Secrétaire Général Adjoint dudit syndicat, Monsieur Jacques Ayadji. En s’adressant ainsi aux Députés, Représentants du Peuple, le Syndicat demandait instamment à la Représentation Nationale de ne pas se laisser abuser par un projet plein d’embûches et donc de ne pas le ratifier en l’état. Acte citoyen digne d’éloges, cette lettre est l’expression d’un courage certain et d’une grande clairvoyance et visait à sauver notre pays d’un nouveau pillage. Mais depuis la publication de cette lettre, les foudres du pouvoir politique en place se sont déchaînées contre celui qui, aux yeux des autorités établies, est l’auteur solitaire de la lettre, Monsieur Jacques Ayadji, 1er Secrétaire Général Adjoint du Syndicat. Une demande d’explication lui a été adressée par sa hiérarchie administrative, et ce, par une procédure inhabituelle en la matière, au mépris des règles administratives consacrées par l’usage. En effet Monsieur Ayadji a pris connaissance de cette demande d’explication par une voie inédite, par facebook, nouvelle trouvaille de notre administration, expression de mépris et qui démontre s’il en était encore besoin jusqu’où les arrivistes de l’heure en sont arrivés dans leur désinvolture à l’égard des agents de l’Etat placés sous leurs ordres.
Monsieur Jacques Ayadji a, dans une lettre admirable tant dans sa forme que dans son fond, réfuté les accusations dont il est l’objet.
Le Bureau National du Syntra-Ttp a, quant à lui, dans une déclaration rendue publique, affirmé que la lettre incriminée est l’œuvre entière du bureau et non celle d’un homme solitaire.
C’est fort de tous ces éléments d’information en sa possession que le Front Citoyen apporte tout son soutien au combat engagé par le Syntra-Ttp.
En effet, depuis sa création, le Front Citoyen, de concert avec les autres forces d’éveil, n’a cessé de sonner l’alarme sur l’accablante chaîne de vaudevilles (répétition fréquente et réédition constante qui frisent, en vérité, le tragique), dont la dernière consiste à pourchasser sur les « réseaux sociaux » un responsable syndical qui a usé de son simple droit syndical en dénonçant une fraude monumentale commise consciemment par le gouvernement sur un projet routier dont le préjudice pour le peuple béninois se chiffre à des dizaines de milliards de Frans Cfa .
Le Front demande que soient punies sans complaisance toutes les personnes impliquées dans cette inacceptable atteinte au droit syndical et aux droits des citoyens. Il demande également la démission immédiate et sans conditions du Ministre chargé des Travaux Publics, cet homme qui a déjà bâti sa carrière politique sur des structures de mort que sont le mensonge, la calomnie et la médisance, qui tuent moralement l’adversaire.
Le Front en appelle à la vigilance de tous les citoyens et à la responsabilité de toutes les Institutions de la République pour prendre la pleine et entière mesure d’actes qui véhiculent des contre-valeurs nuisibles à notre Fonction Publique.
Le Front recommande instamment à tous les responsables du bureau syndical du Syntra –TTP de ne pas céder aux tentatives de corruption, aux pressions de toutes sortes qui visent à déstabiliser leur syndicat. C’est leur union qui fera leur force et contraindra les autorités en mal de sanctions de reculer et permettre ainsi le triomphe de la vérité.
Dans les circonstances actuelles, l’unité, le courage sont les seuls garants du triomphe et peuvent permettre de venir à bout d’un pouvoir monarchique, ivre et fou qui s’acharne à ravir au Peuple les derniers lambeaux de nos droits de citoyens.
Fait à Cotonou, le 19 Octobre 2013.
Le Président du Front
Antoine Robert Detchenou

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