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Le Confrère de la Matinée N° 33 du 2/10/2013

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Après leur déguerpissement du site d’Agamè : réfugiés togolais, les nouveaux sans abris de Cotonou
Publié le mercredi 23 octobre 2013   |  Le Confrère de la Matinée


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© aCotonou.com par DR
Des réfugiés Togolais s’abritent dans le jardin de la vie à Vèdoko
Cotonou : Suite à la démolition de leur camp à Agamé au sud-ouest du Bénin, des réfugiés Togolais se sont installés dans le jardin de la vie au quartier Vèdoko.


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Il ne fait l’ombre d’aucun doute que le déguerpissement des refugiés togolais de leur site d’Agamè a laissé couler beaucoup d’encre et de salive. A ce sujet, plusieurs sons de cloche ont été entendus. Mais la grande interrogation qui hante les Béninois est le silence jusque là du Haut Commissariat pour les Refugiées et celui du ministre Arifari Bako.



La nouvelle a choqué plus d’un. Les émotions sont restées dans les cœurs et dans les esprits comme dans un film de science fiction. Les téléspectateurs ont été témoins du déguerpissement des réfugiés togolais de leur site d’Agamè. Une fois encore, l’écho a fait le tour des médias. Refugiés togolais expulsés, logis détruits par des bulldozers, effets jetés. Ils sont contraints à quitter le site d’Agamè à Lokossa sans moyens de déplacement pour une destination inconnue. Ces ressortissants Togolais refugiés au Bénin se sont installés sur le site d’Agamè après les exactions de 2005 au Togo à l’issue de l’élection contestée de Faure Yassingbé Eyadéman. Ces refugiés se sont fait enregistrer normalement à leur arrivée par les structures compétentes. Selon le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes, sur environ 28 000 personnes réfugiées au Bénin, 24 000 sont retournées spontanément au Togo dès la fin de la période de crise. Certains d’entre eux sont repartis au Togo, mais d’autres sont restés. Le ministre de l’intérieur, de la Sécurité publique et des cultes, François Houessou à la faveur d’un entretien accordé à la télévision Canal 3 le lundi 21 octobre 2013 dans son édition du journal de 19h 30, a déclaré que « La République du Bénin, membre de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), est respectueuse des droits, des règles de la libre circulation des personnes et des biens. Le Bénin n’est pas gêné par la présence des frères et sœurs du Togo sur son territoire. Mais ceci doit se passer dans le strict respect des textes». Face au déguerpissement des refugiés togolais de leur site d’Agamè et vu le sort qui leur est réservé depuis lors, Julien TOGBADJA, président de la Ligue des Droits de l’Homme (LHD), à la faveur d’un entretien accordé à la télévision Canal 3 le lundi 21 octobre 2013 dans son édition du journal de 19h 30, a donné son point de vue sur le sujet. L’homme a fustigé le triste traitement auquel les refugiés togolais sont soumis au lendemain de leur expulsion du site qui les abrite. Il appelle les autorités concernées à respecter le droit humanitaire. Mais la grande interrogation reste et demeure le grand silence de Haut Commissariat pour les Refugiés (HCR). Cette situation qui prévaut interpelle aussi la diplomatie béninoise. Le peuple attend et continue d’attendre le son de cloche du ministre des Affaires étrangères. Mais une chose est bien certaine, la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est soumise à une rude épreuve.


Jean-luc DAGAN

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