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En vérité : Quelle échéance pour la Cité ministérielle ?

Publié le mardi 23 octobre 2018  |  Fraternité
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C’est la saison du lancement des grands travaux. Après deux ans et demi d’exercice du pouvoir, Patrice Talon est plus que jamais déterminé à marquer son passage à la tête de l’Etat. Sur le plan des réformes, le moins qu’on puisse dire est qu’il a assuré. Lors de la compétition électorale, le candidat d’alors avait martelé de tout temps que son mandat sera celui des réformes. A ce propos, il a tenu parole. Sans désemparer, dès sa prise de pouvoir, il a fait en sorte que les Béninois comprennent que les réalités ont changé et qu’il fallait faire les choses autrement. Il faudra du temps et du recul pour apprécier la pertinence des changements effectués. Néanmoins, le chef de l’Etat, en dépit des pesanteurs sociologiques et des pressions, a le mérite de foncer comme un buffle sur plusieurs dossiers. Même s’il lui est arrivé de faire marche arrière quelquefois, dans l’ensemble, il a tenu bon.
Il est venu le temps des grandes réalisations. Conçu à la hauteur des ambitions que le chef de l’Etat nourrit pour le Bénin, le Programme d’actions du gouvernement (Pag) fait rêver. Bientôt deux ans que le « Bénin révélé » a été porté à l’attention de la communauté nationale et internationale. En décembre 2016, rendez-vous a été pris en 2021 pour le bilan. Presque deux ans se sont écoulés, et lorsqu’on s’aventure sur le terrain des réalisations physiques, il est aisé de constater que le gouvernement devra mettre les bouchées doubles pour honorer la plupart de ses engagements. Un à un, les projets dont les processus de mise en œuvre sont à un niveau avancé sont rendus publics. C’est ainsi que le Conseil des ministres du mercredi 17 octobre dernier a levé un coin de voile sur les tenants et aboutissants de la Cité ministérielle prévue pour être érigée à Cotonou.
Ne voulant pas recourir aux modes traditionnels de financement des ouvrages publics, le gouvernement, sur ce coup, a fait l’option des financements innovants. Le partenariat public-privé a été privilégié pour la mobilisation des ressources, la viabilisation, la construction et la concession d’une cité ministérielle. Compte tenu des dépenses importantes consenties par l’Etat pour ce qui est des baux administratifs, il fallait trouver le moyen d’arrêter la saignée, encore que la gestion faite de ces contrats de location n’est pas des plus orthodoxes. Pour remédier à cette situation et dans l’optique d’offrir un cadre de travail adéquat aux agents de l’administration publique, le gouvernement a initié le projet de construction d’une cité ministérielle à Cotonou. Il est à espérer que cette infrastructure, une fois érigée, favorise l’émergence d’une véritable zone de concentration des cabinets ministériels et l’amélioration de leur fonctionnalité. Sans plus tarder, le gouvernement a déjà procédé à la remise des sites.
Cela va sans dire que le financement pour l’exécution de ces travaux est déjà bouclé. Les études aussi sont achevées. En principe, il ne reste que quelques petits détails à régler pour que les entreprises sélectionnées se mettent à l’œuvre. Tout comme la plupart des projets figurant dans le Pag, les populations attendent que les travaux soient lancés et surtout qu’ils soient conduits avec diligence jusqu’à leur terme. C’est le minimum qu’on puisse exiger d’un gouvernement ambitieux qui a juré ne laisser aucun éléphant blanc comme passif. Chaque jour qui passe nous rapproche de l’échéance de 2021, celle de la reddition de comptes. Encore deux ans et demi et Patrice Talon achèvera son mandat à la tête de l’Etat. Maintenant ou jamais, il devra mettre le pied sur l’accélérateur et inciter ses collaborateurs à en faire autant. A l’heure du bilan, il sera difficile de justifier les contreperformances.
Moïse DOSSOUMOU
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