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Lutte contre le paludisme: Réduire le taux de mortalité fœto-maternelle

Publié le mercredi 24 octobre 2018  |  La Nation
L’exécutif
© Autre presse par DR
L’exécutif envisage atteindre 100% des ménages en moustiquaires imprégnées d’insecticide avant 2015
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Le paludisme sévit surtout en période de pluie. Face aux revers de cette maladie, il urge de prendre des mesures pour réduire le taux de mortalité fœto-maternelle.

Le paludisme constitue un problème de santé publique en raison de ses nombreuses conséquences, indique Larisse Tchiakpè, gynécologue au centre de santé de Gbégamey à Cotonou. Maladie endémique au Bénin, surtout en temps de pluie elle reste l’une des raisons de fréquentation des centres de santé. Aussi bien sur la santé de la mère que sur celle de l’enfant, ses impacts sont importants et ses revers fragilisent financièrement les familles.

Multiplier les efforts et les moyens pour réduire le taux de mortalité fœto-maternelle, c’est le défi à relever.
Larisse Tchiakpè explique que l’infection due aux moustiques est à l’origine de nombreux décès des suites de paludisme. Cette situation est encore plus grave chez les femmes enceintes au regard des complications fœto-maternelles.
Une étude scientifique conduite au Bénin par des chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (Ird) et du Centre d’étude et de recherche sur le paludisme associé à la grossesse et à l’enfance (Cerpage, Bénin) précise que le paludisme est à l’origine de plus de 580 000 décès par an, principalement en Afrique subsaharienne.
Par ailleurs, le rapport de l’Organisation mondiale de la Santé en 2017 indique une augmentation des cas de paludisme et des décès associés de façon significative dans la région Afrique. Selon ce rapport, la région Afrique concentre toujours 90 % des cas de paludisme et des décès associés dans le monde. Il s’avère nécessaire de prendre des mesures pour prévenir les forts taux de décès.

Prévenir le drame

La lutte contre le paludisme, doit passer par la prévention. Les nombreux risques liés au paludisme pour la mère, le fœtus et le nouveau-né ajouté au fort taux de décès, requièrent une politique de supplémentassions en fer et un traitement préventif intermittent (Tpi) contre le paludisme, indique Ruffine Akododja, sage-femme à l’Hôpital de la mère et de l’enfant Lagune (Homel). Toutes les femmes enceintes devraient recevoir des supplémentassions en fer et en acide folique dans le cadre des soins anténatals systématiques. Au-delà du Tpi, l’Oms recommande l’utilisation de test de diagnostic rapide (Tdr).
Selon Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Oms, toutes les communautés doivent accéder à des services de santé de qualité, partout et à tout moment, indépendamment de leur lieu de résidence et de leur situation financière. Un système de surveillance solide requiert des niveaux élevés d’accès aux soins et au dépistage des cas, et présuppose que les secteurs public et privé de la santé communiquent des rapports exhaustifs. « Les moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée restent efficaces pour la prévention du paludisme, même dans les zones où les moustiques ont développé une résistance aux pyréthoïdes », souligne Ruffine Akododja. Les populations doivent aussi veiller constamment à la propreté de leur milieu ou cadre de vie.

Désiré GBODOUGBE
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