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Le Matinal N° 4212 du 23/10/2013

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Porto-Novo : Il y a de l’espoir
Publié le mercredi 23 octobre 2013   |  Le Matinal




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Il n’est pas dans mes intentions de raconter les événements, mains uniquement la part que j’y prends ou ce que j’en sais qui n’est pas public. Et, en ce qui concerne la ville de Porto-Novo, il est des détails pittoresques, scabreux ou malveillants qui n’apprennent rien et n’ajoutent ni à la connaissance des faits, ni à celle des hommes dans leur essence. Il en est, d’autres, qui sont révélateurs.

C’est pourquoi, tout en appréciant la nouvelle évolution du dossier de développement de la ville de Porto-Novo, il faut rendre aux uns ce qui est aux uns, et autres ce qui est aux autres. A l’heure où j’écris, il est trop tôt pour savoir ce que donneront les dernières audiences accordées par le président Boni Yayi au président de la Boad d’une part, aux responsables à divers niveaux de la ville de Porto-Novo d’autre part. De la même manière, j’assume toute ma responsabilité en déclarant que si tout semble suivre désormais le bon chemin, c’est d’abord au Président de la République que nous le devons.

En dehors du Chef de l’Etat, il faut remercier aussi Christian Adovèlandé, digne fils du Bénin et de l’Ouémé-Plateau, qui a daigné suivre la doléance du Président de la République pour la mise en veilleuse de la décision d’annulation du don de 400 millions de francs qui nous avait été fait.

Enfin, les conseillers municipaux, toutes tendances confondues, sont aussi à féliciter et à remercier. Sans une entente sérieuse entre eux, on en serait encore à gérer une situation conflictuelle qui, aux dires de Christian Adovèlandé, constituait le véritable frein à la réalisation du projet. Je suis sûr qu’aucun d’eux n’avait prévu les événements, encore moins leur gravité.

Aujourd’hui, et grâce aux efforts des uns, aux sacrifices des autres, les projets vont être réalisés, Porto-Novo va amorcer son développement. Que tout le reste compte peu en de pareils moments. La seule chose qui doit compter désormais, c’est Porto-Novo.

Tout cela est sympathique. Ces gens dont je viens de parler sont sympathiques. Et je suis heureux, très heureux que tout ce monde ait convenu d’entendre nos cris de cœur, nous autres, authentiques fils de Porto-Novo.

Car, ainsi que je l’ai signifié dans une précédente analyse, on ne peut pas être un vrai porto-novien et se dresser contre les intérêts de Porto-Novo. Pour ma part, je resterai toujours fidèle à ma ville natale et je ne ferai aucune magouille de type bâtard. Ceux qui promettent de développer Porto-Novo en dressant ses fils les uns contre les autres, les gouns contre les musulmans, les Fcbe contre le Prd ou l’Union fait la Nation, ceux-là se préparent en fait à continuer d’enfoncer Porto-Novo dans le déclin. Alors, comme un seul homme, levons-nous pour dire « non » à la politique de démolition de notre ville. Pour nous, Porto-Novo doit passer avant la politique.

Et si, ensemble, on évoquait, comme dans un improbable rêve, un grand parti qu’on baptiserait Pdp (Parti pour le Développement de Porto-Novo) ? C’est un rêve, je l’ai dit, mais la politique doit quand même nourrir une espérance collective. Alors, que faire ?
Il faut d’abord assainir nos mentalités et trouver la réponse au frein à notre développement dans le court terme politique et qui comporte un facteur de mobilisation anti-clans.
En tant que journaliste, une espère dont les politiciens apprécient rarement les vérités, mon rôle est de travailler à renforcer l’union des fils de Porto-Novo afin qu’ils ouvrent, enfin, les yeux sur la réalité.

A ce moment là, j’espère qu’ils cesseront d’en vouloir, à tort, à ceux qui souhaitent vraiment le développement de Porto-Novo afin que cette ville pittoresque épouse enfin le visage d’une vraie capitale. Car, de capitale, Porto-Novo n’a aujourd’hui que le nom.
Et si nous convenons qu’un jardin public ne fait pas une capitale, nous devons quand même reconnaître qu’associés à une nouvelle Assemblée Nationale, à la construction sur des sites retenus depuis des millénaires d’institutions de la République promises pour y être implantées, au début de commencement d’un deuxième pont pour plus de fluidité à l‘accès de la ville, deux jardins publics peuvent contribuer à sortir notre capitale de sa longue, trop longue nuit.

Je me demande, enfin, si les éternels grognards ne me taxeront pas de moraliste. Non…. je ne suis ni un illuminé, ni un idéologique. Je ne prétends pas, loin s’en faut, avoir le monopole des solutions aux problèmes de Porto-Novo. Je ne fais que développer, par la force de ma plume, mes idées, comme beaucoup d’autres développent les leurs par la force du verbe.

Mais, n’oublions pas que Porto-Novo, pour nous tous, c’est d’abord une histoire commune, un patrimoine commun, indivisible entre musulmans et gouns, entre PRD et FCBE. C’est pourquoi, pour les générations futures, nous devons montrer, au bout de la nuit, une lumière. La lumière de l’espérance. Et de l’espoir.

Jérôme Bibilary
(Collaboration)

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