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Situation économique nationale: Les voyants sont au vert, selon la mission du Fmi au Bénin

Publié le lundi 29 octobre 2018  |  La Nation
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Arrivée de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, à Cotonou pour une visite de 3 jours
Arrivée de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, à Cotonou pour une visite de 3 jours.Photo:La directrice générale du FMI, Christine Lagarde en présence du ministre des finances Romuald Wadagni
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Sacrifiant à la tradition, le chef de la mission du Fonds monétaire international (Fmi) au Bénin, Luc Eyraud, en fin de revue, a été reçu par le chef de l’Etat afin de porter à sa connaissance les constats faits et de partager avec le président de la République les recommandations de ladite mission. Au terme de l’audience, au cours de sa rencontre avec la presse, il a salué les bonnes performances de l’économie béninoise.

Les voyants des perspectives économiques au Bénin sont au vert. Face à la presse vendredi 26 octobre dernier à Cotonou, le chef de la mission du Fmi pour le Bénin, Luc Eyraud a rassuré de la meilleure santé économique du Bénin qui affiche un meilleur taux de croissance dans la sous-région, confie-t-il. La bonne nouvelle est tombée, suite à une séance de travail que Luc Eyraud a eu avec le chef de l’Etat au palais de la République, en présence du ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni, et s’inscrit dans le cadre de la fin de la troisième revue du programme du Fmi avec le Bénin. Une information confirmée par le ministre de l’Economie et des Finances qui s’en réjouit pour le pays. Etayant l’optimisme de ce dernier, Luc Eyraud soutient que « Le contexte économique reste très favorable au Bénin avec une croissance forte et une inflation faible ». Et, pour l’année 2018, la croissance continue de s’accélérer, portée par différents éléments d’activités dont celles portuaires et la production agricole, illustre-t-il. Le FMI prévoit à moyen terme une forte croissance pour le Bénin due à la demande plus forte du Nigeria et à l’accélération de l’investissement, indique-t-il.
En ce qui concerne le budget, ses différents aspects ont été également passés en revue par la mission du Fmi. La mobilisation, l’efficacité de la dépense et la bonne gestion de la dette permettent, aux dires du chef de la mission, de disposer de bonnes marges de manœuvre pour augmenter les dépenses à l’investissement. Le Bénin ayant aussi reçu le satisfécit du Fmi pour les efforts réalisés dans le domaine de la gouvernance et l’amélioration du climat des affaires. « Nous pensons que ces efforts sont très bénéfiques au développement du secteur privé dans votre pays », a souligné le chef de la mission du Fmi pour le Bénin.

Quid de la croissance ?

En 2018, le Bénin a eu une croissance soutenue de 6,5%, ce qui dénote d’une progression des activités économiques, contrairement aux résultats de 2015 marqués par un taux de croissance de 2,5%, d’après les chiffres retenus par le FMI. Depuis trois années, le Bénin enregistre une croissance forte. Ce qui fait naturellement dire à Romuald Wadagni que « L’économie du Bénin va très bien. Le Bénin respecte les engagements pris avec le Fmi à la signature du contrat, informe-t-il. Et en 2019, le Bénin va maintenir le cap avec un taux de croissance au minimum égal à celui de cette année », martèle le ministre de l’Economie et des Finances. Parlant du déficit, le pays a maintenu ses efforts portant sur la qualité de la dépense publique et, à en croire l’argentier national, l’objectif est que le seuil du déficit soit inférieur à 3% dès l’année 2019. Relativement au service de la dette, Romuald Wadagni a indiqué que « Le Bénin s’est engagé avec le Fmi pour contenir la dette à un niveau soutenable », afin que « La dette et les dépenses soient de qualité et qu’elles soient cohérentes avec les différents types de projets que nous finançons », confie le ministre.

« Je confirme l’analyse du ministre des Finances. Et déjà pour donner le contexte, dans le cadre de cette revue, de cette mission que nous avons eue au Bénin, nous avons élaboré avec le gouvernement des politiques qui permettent d’établir la soutenabilité de la dette. Et cela, ça passe par des politiques d’emprunts prudents et par une meilleure gestion de la dette. Cette meilleure gestion de la dette signifie de mettre en œuvre des stratégies qui permettent de baisser les taux d’intérêt, les charges d’intérêt sur la dette et d’augmenter les échéances des dettes, c’est-à-dire de les payer moins régulièrement. Nous pensons que l’opération de reprofilage qui a été mise en œuvre par les autorités ce mois-ci va dans ce sens. Le gouvernement a racheté une dette qui était chère, qui avait une échéance courte et l’a remplacée par une dette moins chère et qui a une échéance plus longue. Tout cela devrait permettre de réduire le poids de la dette et sera d’un effet positif sur les finances publiques du pays. Un autre avantage de cette opération, c’est qu’elle a permis de réinjecter des liquidités dans le système bancaire béninois. Et ces liquidités vont pouvoir être prêtées au secteur privé et donc permettre de soutenir l’activité économique. Donc notre analyse est favorable. ».

Alexis Meton
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