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Diagnostic approfondi de la lutte contre la corruption: Théophile Yarou condamne les options de Talon et propose une thérapie de choc

Publié le mardi 13 novembre 2018  |  L`événement Précis
L’école
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
L’école de formation des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) lancée par le président d`honneur du Parti l`ancien président de la république le docteur Thomas Boni Yayi
Abomey Calavi le samedi 26 Mai 2018. Les FCBE lancent leur école politique
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l est expert en finances publiques et parle des sujets qu’il maitrise. Invité le jeudi 08 Novembre 2018, dans la rubrique et émission phare, « Sous l’arbre à Palabres » du quotidien l’Evénement Précis, l’ancien ministre d’ État chargé de la défense de Boni Yayi et membre du bureau politique du parti Force Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe) au poste de 1er secrétaire exécutif national adjoint, Théophile Yarou, aborde des sujets techniques. Sûr des connaissances qu’il a du mode opératoire de la corruption et surtout de ses talents dans les rouages des procédures de la Banque Mondiale en matière de passation des marchés publics, pour endiguer le mal, l’ancien expert du PNUD et ancien Directeur des ressources financières et du matériel (Drfm), met au scanner la méthode de lutte qu’il désapprouve et propose au gouvernement du Président Talon un autre mécanisme pour une lutte efficace contre la corruption au Bénin.



Pour Théophile Yarou, un ancien dans les rouages des procédures de la Banque Mondiale, il faut d’emblée faire un état des lieux du phénomène de la corruption pour comprendre la véritable origine du phénomène.

« Il n’y a jamais eu de corruption sans corrupteur et corrompu. Aujourd’hui, ceux qui sont interpelés sont ceux qu’on pense être des corrompus. Et où sont les corrupteurs ? », interroge -t-il avant de poursuivre » Ce sont bien évidemment les opérateurs économiques qui corrompaient les dirigeants. Il faut distinguer la grande corruption à conséquences néfastes sur l’économie et sur la pauvreté d’avec la petite corruption dont les impacts négatifs sont limités. Il faut certes, combattre sans désemparé toutes les formes de corruption, mais cette lutte serait encore plus efficace si elle s’attaquait à la grande mafia économique. Avez-vous déjà vu un agent public aller corrompre un autre agent de l’Etat pour gagner un marché public ? Il va en faire quoi ? C’est là, le réel problème. En revanche, l’agent public qui est en relation avec un opérateur économique est constamment exposé à la corruption et c’est l’opérateur économique qui le corrompt », diagnostique l’ancien ministre d’État. Et si la lutte n’est pas encore efficace, c’est parce qu’on ne lui oppose pas encore une thérapie de choc, analyse l’ancien Drfm. « L’approche qu’on en fait aujourd’hui est simplement biaisé », constate l’administrateur des finances et du Trésor. C’est pourquoi, à la question de savoir ce qu’il propose concrètement, l’expert en gouvernance locale auprès d’institutions prestigieuses n’a donc pas hésité à indiquer une thérapie de choc pour faire face à la lutte contre la corruption que le peuple qualifie, depuis quelques années, de sélective. Théophile Yarou propose comme remède, la mise en commun des approches de lutte du régime Yayi et celles de Talon pour atteindre l’objectif visé. « Si on associait les deux approches, on ferait mieux. On aurait véritablement engagé une lutte efficace contre la corruption. Vous savez pourquoi ? Comme je le disais plus haut, il faut d’abord cerner ce que c’est que la corruption et l’environnement dans lequel elle se développe. Le monde des travailleurs du secteur public est un monde de nécessiteux, composé d’agents mal ou sous-payés, relativement au niveau de vie des ménages. Ensuite, lorsque vous appréhendez cela, il faut mettre en place un dispositif de répression de la corruption et un autre dispositif qui garantisse un salaire juste et décent aux travailleurs doté d’un système de motivation qui récompense les meilleurs agents », conseille l’ancien fonctionnaire de l’Union européenne et du PNUD.

Mieux, le spécialiste en finances locales a saisi l’occasion de son entretien avec les journalistes de l’événement précis pour donner sa lecture de la procédure de passation des marchés publics. Partant de ce qui se passait sous le régime Yayi et pour lequel, il a quelques observations, Théophile Yarou, pense que cela était mieux. Car, indique l’ancien ministre d’État chargé de la défense, « ce que subissent les fournisseurs sous l’actuel régime dit de la rupture est tout simplement pitoyable. Les adjudicataires sont connus et sont recommandés d’avance. Inutile de compétir si tu n’appartiens pas au clan ou si tu n’as pas été recommandé par un membre du clan. Plus concurrence (principe sacro-saint en matière de commande publique) préalable « , condamne le premier secrétaire exécutif adjoint du parti Fcbe qui s’explique :
. « …Ce qui se passe aujourd’hui, est très grave. Il n’y a plus la moindre concurrence, le petit fournisseur ne gagne plus rien, d’où la morosité économique. Ceux qui gagnent ne sont pas ceux qui achètent les biens de consommation au Bénin. Pour la plupart d’entre eux, ils achètent tous leurs besoins de consommation à l’extérieur du pays. Il n’y a plus la concurrence dans les passations de marchés. Et sans concurrence, il n’y a pas création de richesses », regrette l’ancien Directeur des ressources financières et du matériel (Drfm) du ministère de la Décentralisation du régime Yayi.

Emmanuel GBETO
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