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La Presse du Jour N° 1824 du 13/2/2013

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Suite du dossier tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat : Pamphile Zomahoun et Johannes Dagnon écroués à la prison civile de Cotonou
Publié le lundi 4 mars 2013   |  La Presse du Jour


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© Autre presse par DR
Le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Cotonou, Justin Gbènamèto


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Pamphile Zomahoun, ancien Commandant de la compagnie de gendarmerie de Cotonou et Johannes Dagnon, Directeur général du cabinet d’expertise comptable «Fiduciaire d’Afrique» sont désormais fixés sur leur sort. Après six jours de garde à vue, ils ont été déposés à la prison civile de Cotonou le vendredi 1er mars dernier. Il leur est reproché d’avoir voulu attenter à la sûreté de l’Etat.


Le dossier relatif à la présumée tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat dans lequel les sieurs Pamphile Zomahoun et Johannes Dagnon sont poursuivis a connu le vendredi 1er mars dernier un nouveau rebondissement. Après six jours de garde à vue à la Brigade des recherches et d’investigations de Cotonou, les deux prévenus ont en effet été écroués à la prison civile de Cotonou. Ils ont été formellement inculpés et poursuivis avec mandat de dépôt. Un troisième prévenu dans le dossier a été quant à lui relaxé. Il s’agit du commandant Kadjiri Sahadou. Avant qu’on en arrive à ces décisions, les prévenus ont été soumis à plusieurs heures d’audition. D’abord, chez le Procureur, ensuite chez le juge du 6è cabinet. Les auditions se sont déroulées devant les avocats des prévenus. Parmi ces avocats se trouve Me Joseph Djogbénou. Se confiant à la presse, ce dernier a dit « qu’il ne s’agit pas d’un coup d’Etat, mais d’un coup d’éclat ». Une manière à lui de marquer son indignation. Coup d’Etat ou coup d’Eclat, seule la justice est compétente pour situer les responsabilités.

Les Béninois encore de marbre

Contrairement au tollé général soulevé par l’affaire «présumée tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat», le dossier relatif à la supposée tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat dans lequel les sieurs Pamphile Zomahoun et Johannes Dagnon sont actuellement poursuivis avec mandat de dépôt n’émeut pas encore les Béninois. Jusque-là, aucune déclaration de soutien au Chef de l’Etat n’a été enregistrée. Pas non plus de marche de soutien. Ceux qui d’ordinaire avaient l’habitude de prendre d’assaut les médias publics, notamment la télévision nationale, pour « compatir à la douleur du Chef de l’Etat » traînent encore les pas. Tout se passe comme s’ils ne sont pas encore convaincus de ce coup. C’est en tout cas l’impression qui se dégage. Pour l’heure, le dossier suit son cours. Il est dans les mains du juge du 6è cabinet qui a décidé de poursuivre les prévenus avec mandat de dépôt.

Le Procureur Gbènamèto apporte des précisions

A la faveur d’un point de presse animé hier dimanche 03 mars 2013 dans les locaux du tribunal de première instance de Cotonou, le Procureur de la République Justin Gbènamèto a éclairé les uns et les autres sur ce qui est reproché aux sieurs Johannes Dagnon et Pamphile Zoma-houn et qui les a conduits à la prison civile de Cotonou vendredi dernier. Voici l’intégralité des propos du procureur.
« Très tôt le matin du vendredi 22 février 2013, j’ai été informé par la gendarmerie que certaines personnes ont été interpellées pour une tentative d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Il s’agit aussi bien de civils que de militaires. Aussitôt, j’ai créé une commission d’enquête composée des officiers de la police judiciaire et de la gendarmerie pour mettre la lumière sur cette affaire. A cette étape de l’enquête préliminaire, je puis vous dire que les faits ci-dessus évoqués font l’objet d’une attention particulière de mon parquet. Selon les premières informations que j’ai reçues, l’idée de ce coup de putsch était d’empêcher le chef de l’Etat de rejoindre Cotonou après son voyage et d’instituer un régime militaire qui contraindrait le Président Yayi Boni à l’exil. Il s’agit d’un coup qui était en préparation depuis longtemps et depuis l’extérieur. Alors, le juge d’instruction est déjà saisi de ce dossier et l’enquête suit son cours. J’invite les compatriotes à faire confiance à la justice de notre pays en observant la retenue pour permettre à la justice de faire son travail en toute sérénité « .

Affissou Anonrin

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