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Nouvelle sortie médiatique du FSP: la situation socio politique passée au peigne fin

Publié le samedi 1 decembre 2018  |  BENIN WEB TV
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© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Me Aboubakar Baparape lors de la Conférence de presse du Front pour le Sursaut Patriotique FSP.
Cotonou, Codiam le 25 Août 2017. Le Front pour le Sursaut Patriotique invite le president Patrice Talon a un dialogue politique national pour réorienter la gouvernance du Bénin pour un développement harmonieux.
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Les responsables du front pour un sursaut patriotique ((FSP) ont tenu ce Vendredi 30 Novembre 2018 un point de presse sur la situation sociopolitique du pays. Après avoir peint la situation sociopolitique qu’ils ont jugé alarmant, ils ont exigé du gouvernement la convocation d’une assise nationale qui semble à leurs yeux la seule voix de sortie de crise.
Les responsables du front pour un sursaut patriotique condamnent la gestion sociopolitique du gouvernement du « Nouveau Départ ». Dans une nouvelle sortie médiatique qu’ils ont effectué ce jour Vendredi 30 Novembre 2018, ces responsables se sont penchés sur les sujets brûlants de l’actualité nationale. De la situation des vacataires au licenciement collectif des travailleurs du port autonome de Cotonou en passant par la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, rien n’a été omis par ce front de l’opposition.

Sur la situation des vacataires de l’enseignement secondaire, le front pour un sursaut patriotique condamne la misère dans laquelle le gouvernement du président Patrice Talon contraint ses travailleurs. La procédure de licenciement en cours au sein du port autonome de Cotonou est également condamnée lors de ce point de presse.

« Il est important d’avoir à l’esprit que le système économique, social et politique voulu, mis en place et en œuvre depuis le 06 avril 2016 est celui d’une dictature au service d’un clan autour d’un autocrate. Les principaux secteurs économiques et rentables sont accaparés par le clan ; ce système ne compte pas l’homme comme acteur mais comme un outil devant obéir et se taire. » peut-on lire dans le communiqué du FSP

Au cours du même point de presse, le FSP a dénoncé la mise sous boisseau des libertés publiques qui se manifeste par la pression exercée sur les opposants pour les contraindre en exil par l’installation d’une juridiction d’exception et d’inquisition. Lire ci-dessous l’intégralité des points abordés par les FSP.

Point de la sortie médiatique du front pour un sursaut patriotique:
Le Front pour le Sursaut Patriotique est heureux de s’adresser à l’opinion nationale et internationale à propos de la situation socio-politique nationale actuelle.
Les mouvements de protestation des vacataires de l’enseignement secondaire condamnés à la famine depuis des mois, le licenciement collectif des travailleurs au Port de Cotonou, la rebuffade du PRD et de son Chef Adrien Houngbédji à continuer de se plier au modèle partisan voulu par le Chef de l’Etat, la dénonciation de la CRIET par le syndicat des magistrats ainsi que par le barreau des avocats, autant de faits récents qui meublent l’actualité et qui interpellent sur leur signification profonde.

Les menaces sur les libertés:
Il est important d’avoir à l’esprit que le système économique, social et politique voulu, mis en place et en œuvre depuis le 06 avril 2016 est celui d’une dictature au service d’un clan autour d’un autocrate. Les principaux secteurs économiques et rentables sont accaparés par le clan ; ce système ne compte pas l’homme comme acteur mais comme un outil devant obéir et se taire. Ses droits et ses libertés sont réduits voire supprimés : le travailleur est réduit à l’état d’esclave, avec des contrats à durée déterminée toute sa vie, le droit de grève lui est supprimé ; les manifestations publiques revendicatives sont soumises à l’approbation préalable des autorités. Les libertés politiques, d’association en partis politiques et d’éligibilité sont interdites aux travailleurs et aux citoyens pauvres, pendant que les opposants politiques sont pourchassés, mis en prison ou poussés à l’exil (Ajavon, Djènontin, Houngbadji, etc.) par une justice sous ordre. Les lois portant Charte des partis politiques et code électoral instaure la suppression de l’existence de tout courant politique autonome du pouvoir. Un bras judiciaire est installé avec une juridiction d’exception et d’inquisition, la CRIET, pour mettre en prison ou pousser à l’exil tout opposant. Bref, le système mis en place est qu’un seul homme détienne toutes les richesses du pays, dicte et détermine par la terreur le comportement politique de tout le monde.

La situation des enseignants vacataires:
Il est clair qu’un tel système orienté par et vers la poche et la volonté (érigée en loi) d’un seul individu, fut-il le plus puissant du monde, ne peut marcher ni tenir dans la durée. Et les événements de l’actualité ne sont que la manifestation d’une crise commençante du système monstrueux mis en place.
Le pouvoir et ses ministres de l’éducation, à la veille de la dernière rentrée scolaire ont claironné que tout a été mis en place pour une rentrée et une année scolaire apaisées. Ils ont mis en épingle le cas des enseignants vacataires dont les conditions de rémunération auraient été améliorées. Mais voilà, plus de deux mois après la rentrée, les vacataires sont sans aucune rémunération. Un doute plane même sur l’effectivité de l’amélioration des rémunérations annoncées. Leurs mouvements de protestation, consistant à refuser la surveillance des devoirs, parce qu’ils ont tout simplement faim, parce qu’ils ne sont pas payés depuis juin 2018 pour certains, indiquent, au-delà du mépris pour la vie du travailleur, le mépris des droits à l’instruction des pauvres. Si l’on ajoute la pénurie d’enseignants, de maîtres dans l’enseignement primaire public, pénurie face à laquelle le pouvoir laisse les directeurs d’école imposer des taxes nouvelles aux parents d’élèves pour le recrutement et le paiement de maîtres vacataires, n’est-on pas en droit d’affirmer que le pouvoir de Talon aggrave la crise et la ruine du système éducatif au Bénin ? Bien sûr.

Du licenciement collectif au port autonome de Cotonou:
La nouvelle est tombée, incroyable : un licenciement collectif des travailleurs est décidé au Port Autonome de Cotonou par la direction belge et avec la validation du Comité de Suivi des réformes, piloté par Johannes DAGNON, le conseiller spécial du président de la République. Jusqu’à présent, un licenciement collectif intervient dans les sociétés en faillite.

Mais le Port Autonome de Cotonou n’est pas dans ce cas. Au contraire ! Les responsables des travailleurs, au cours de l’assemblée générale réunie au sujet de ce crime de masse, ont annoncé qu’avec le relèvement du barème tarifaire, le chiffre d’affaire a grimpé de 30 %. On se rend compte que la crise et le désastre social au PAC ne répondent qu’aux fondamentaux du modèle économique qui ignore et exclue le travailleur et l’homme. Un licenciement collectif ouvrirait, outre la mise au chômage des centaines de travailleurs du Port, la soumission des autres au contrat à durée déterminée à vie.

Et pour mieux servir ce dessein, il vaut mieux faire appel à des étrangers, plus insensibles à la misère et au vécu des Béninois. Le peuple voit que le licenciement collectif des travailleurs annoncé au Port n’est qu’une manifestation de l’inadéquation du système économique instauré par le pouvoir dictatorial. Le FSP dénonce ce crime contre les travailleurs du Port et contre le peuple béninois.
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