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Crime économique au Bénin: Le dossier Icc-Services s’ouvre lundi à la Criet

Publié le jeudi 6 decembre 2018  |  L`événement Précis
Gilbert
© aCotonou.com par DR
Gilbert Togbonon, le procureur de la République près le tribunal de première instance de première classe de Cotonou
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Connu pour sa détermination à jouer le rôle qui est le sien et conformément à la lettre de mission qui a été confiée à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) depuis sa création, le procureur spécial Gilbert Ulrich Togbonon procède dès le 17 décembre 2018, à l’ouverture en audience de la rocambolesque affaire d’escroquerie connue sous le nom « affaire Icc-Services ». Dans un communiqué qui porte sa signature, Gilbert Ulrich Togbonon informe le peuple béninois en général et particulièrement ceux qui ont placé leurs fonds dans cette société et qui ne sont pas entrés en possession de leur dus, de l’ouverture du dossier. Tel un serpent de mer, l’affaire Icc-Services va alors refaire surface dans les prochains jours, certainement pour situer les responsabilités et, dans la mesure du possible, surprendre par ses décisions. Il faut noter que l’ouverture de ce dossier, boîte de Pandore du régime de Boni Yayi, promet une fin d’année mouvementée. Pour rappel, Icc Services c’est ce système de collecte d’argent illégal jugé de « Madoff béninois » par les médias internationaux. Plusieurs personnalités favorables au régime actuel pensent que l’élite au pouvoir à l’époque a été complice de ce scandale. Rappelons que la structure Icc- Services a collecté 150 milliards FCFA chez les pauvres populations en mal de profit sur toute l’étendue du territoire national avant de tomber en faillite.
Président en exercice au moment des faits, l’ancien chef de l’Etat Boni Yayi avait indiqué qu’il n’était pas au courant. Ce qui lui a valu une vague de critiques de la part de ses détracteurs. Le dossier toujours pendant devant la justice béninoise, a été renforcé il y a quelques mois par une décision de la Cour constitutionnelle. En effet, suite à un recours adressé à la Cour Constitutionnelle par l’avocat conseil des principaux mis en cause, les 7 sages ont réagi à travers la décision Dcc 18-038 en date du 20 février 2018. Me Barnabé G. Gbago a, dans sa requête, signifié que l’audience publique du 30 juin 2017 à laquelle ses clients devraient comparaître pour savoir à quoi s’en tenir, a été reportée sans précision d’une nouvelle date. Selon l’avocat, cette décision viole l’article 7.1.de la Charte africaine des droits de l’homme qui stipule que les accusés ont le « droit d’être jugés dans un délai raisonnable », car prorogeant indéfiniment la détention de ses clients. La Cour, dans sa décision Dcc 18-038 du 20 février 2018 a confirmé la détention des mis en cause. L’ouverture de ce dossier pourrait apporter une lueur d’espoir pour ses nombreux présumés coupables emprisonnés depuis des années dans cette affaire.

Yannick SOMALON
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