Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Adhésion de corps professionnels aux blocs de la mouvance : L’administration publique Béninoise de plus en plus politisée

Publié le jeudi 13 decembre 2018  |  Matin libre
52e
© Présidence par DR
52e session de l`Assemblée parlementaire ACP & 36e session de l`Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE
Du 28 Novembre au 5 Décembre 2018. Cotonou (Dakar). S.E.M Patrice Talon à la 52e session de l`Assemblée parlementaire ACP & 36e session de l`Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE.
Comment


La Coordination nationale du secteur de la santé, un corps professionnel de l’administration publique béninoise a déclaré le 6 décembre dernier, son appartenance au Bloc républicain. Une opiniâtreté qui contraste avec le désir de Patrice Talon, de dépolitiser l’administration béninoise et qui jette davantage du discrédit sur la lutte syndicale.

Une des promesses phares de Patrice Talon, candidat à l’élection présidentielle d’avril 2016 était de dépolitiser l’administration béninoise, une fois au pouvoir. Après son élection au second tour, il a fait de ce vœu dès le début de son mandat,une réalité. En témoigne les nombreux actes administratifs, dispositions et mesures coercitives que son gouvernement a pris, pour contraindre les administratifs et responsables à divers niveaux, à s’occuper réellement de leur travail. Une attitude qui a en son temps ébloui bon nombre de béninois. Mais juste au lendemain de l’excrétion de son controversé premier projet de révision de la loi fondamentale par les députés à l’Assemblée nationale, la politique de la ruse et de la rage a été décrétée de main de maitre, par Joseph Djogbenou, Ministre de la justice d’alors. Depuis cette nouvelle ère, rien n’est plus comme avant. Du moins, dans l’attitude des gouvernants. Des messes d’action de grâce, des conférences de presse de soutien pour louanger le chef, autrefois interdites par Patrice Talon, ont droit de cité. A cette veille de joutes électorales où la recomposition de la classe politique devient la tasse de thé des forces politiques, le constat devient plus alarmant.Des directeurs généraux de structures étatiques qui ont obligation de résultats, créent eux aussi leurs partis politiques. Pis, ils désertent l’administration publique pour l’animation des meetings et activités politiques diverses des jours ouvrés et aux heures de travail. La goutte d’eau qui risque de faire déborder le vase est l’implication et l’entière adhésion de certains corps professionnels à des Blocs politiques.

C’est l’exemple du «Corps professionnel des agents de la santé», qui devant micros et cameras et ce, sans aucun complexe, clame son appartenance au Bloc Républicain. L’argument fallacieux trouvé par ce partenaire social du secteur de la santé pour justifier son acte est la prise en compte désormais par les pouvoirs publics, de ses doléances, à savoir l’amélioration certaine des conditions de travail de ses composantes. Par cette initiative de trop, ces travailleurs de la santé font croire aux Béninois qu’il faut à coup sûr danser au rythme de la politique, avant que les dirigeants ne satisfassent à leurs besoins. Un appât qui confirme la brusquerie de la dépolitisation de l’administration béninoise, une reforme autrefois accueillie avec hardiesse. L’autre implication qu’induit cette allégeance, c’est la déconsidération ascendante de la lutte syndicale.
Commentaires