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Rencontre Cour suprême et juridictions de fond: Des problématiques d’actualité en débat

Publié le jeudi 13 decembre 2018  |  La Nation
Ousmane
© aCotonou.com par DR
Ousmane Batoko,président de la Cour suprême (Pcs)
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La sixième rencontre trimestrielle de la Cour suprême avec les juridictions de fond et le barreau national se tient du mercredi 12 au jeudi 13 décembre au Tribunal de première instance d'Abomey-Calavi. Ouvertes hier par le président de la Haute juridiction, Ousmane Batoko, ces assises permettront d'aborder des sujets d'actualité dont la création de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

La problématique de la détention provisoire, la présomption d'innocence et la notion de représentation, la nouvelle architecture de l'organisation judiciaire du Bénin et la création de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet)... Autant de sujets auxquels s'intéressent les participants à la sixième rencontre trimestrielle de la Cour suprême avec les juridictions de fond. Entre autres participants, des conseillers et avocats généraux des cours d'appel et de la Cour suprême, des magistrats de juridictions de fond, des greffiers et des représentants de l'ordre national des avocats.
A l'ouverture des assises, le président de la Cour suprême a mis l'accent sur la nécessité pour les acteurs de la justice de renforcer la crédibilité de l'institution judiciaire aux yeux des populations. "Nos concitoyens appellent toujours de leurs vœux une justice de qualité, facteur de développement économique et social durable", a-t-il rappelé. Pour lui, les thèmes au menu des communications sont les meilleurs au regard des questions juridiques mises en exergue par l'actualité dans le pays. "Je ne doute pas un seul instant que chacun repartira dans sa juridiction d'attache ou son cabinet avec une plus-value pédagogique qui renforcera l'œuvre de justice dans notre pays... Je formule le vœu que chacun reparte aguerri, outillé pour être davantage que par le passé, à la hauteur des exigences de probité et d'indépendance qu'exigent son office et sa mission sacerdotale de régulation des rapports sociaux", a-t-il dit. Le président de la Cour suprême n'a pas manqué de reconnaître l'accompagnement du gouvernement à travers sa subvention annuelle, l'apport appréciable de la Fondation Friedrich Ebert, l'appui du barreau national et la facilitation du Tpi d'Abomey-Calavi pour la tenue de ces rencontres. "Le Tpi d'Abomey-Calavi est heureux d'accueillir la 6ème rencontre trimestrielle de la Cour suprême avec les juridictions de fond. Elle permettra sans doute aux participants d'améliorer leurs pratiques et leurs regards sur certaines questions", a affirmé le président du Tpi d'Abomey-Calavi, Évariste Florent Akouna.

Relever le défi d'une justice crédible

L'organisation des rencontres trimestrielles est, pour la représentante de la Fondation Friedrich Ebert Nouratou Zato, la preuve que l'institution judiciaire est consciente de sa mission. Ces rencontres se révèlent comme des instances de partage d'expériences entre juridictions. Après avoir rappelé que les assises se tiennent dans une période où la communauté internationale célèbre les 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, elle a salué la Cour suprême qui, à travers ce creuset, met les droits de l'homme et la justice au cœur des réflexions. "La démocratie a besoin de démocrates. Pour nous, être démocrate, c'est reconnaître les valeurs universelles contenues dans la Dudh... Leur promotion est une condition essentielle pour la construction d'une paix durable. Être démocrate, c'est défendre au nom de la justice nos droits et ceux des autres. La justice, un indicateur important de la bonne santé démocratique d'un pays, nous intéresse particulièrement", soutient-elle.
Portant le message du ministre de la Justice et de la Législation, le secrétaire général dudit ministère Badirou Lawani a également salué le président de la Cour suprême pour la veille permanente dont il fait preuve. Cette rencontre témoigne, selon lui, de l'intérêt que chaque acteur apporte au renforcement des capacités opérationnelles en vue d'une meilleure efficacité de l'appareil judiciaire. Insistant sur certaines failles de la maison Justice, notamment les détentions provisoires anormalement longues, la gestion pas très efficiente des dossiers d'instruction et les pratiques au niveau de certaines procédures qui varient d'une juridiction à une autre, il a appelé les participants à faire preuve de professionnalisme pour la crédibilité de la Justice et la protection des droits et intérêts des justiciables. Il a aussi réaffirmé la détermination du chef de l'État à instaurer une justice de qualité et l'engagement du ministre de la Justice à redynamiser l'Inspection générale des services judiciaires pour lui permettre d'assurer efficacement sa mission de suivi et d'évaluation du fonctionnement des juridictions et administrations sous tutelle.

Anselme Pascal AGUEHOUNDE
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