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Affaire Icc services devant la Criet: L’exemple Pascal Irénée Koupaki

Publié le mardi 18 decembre 2018  |  La Nation
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© Autre presse par DR
Le porte parole du gouvernement Pascal Irenée Koupaki
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Le procès, devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) des mis en cause dans ce qu’il convient d’appeler « Affaire Icc services », on le savait, verra défiler à la barre certaines personnalités de notre pays. Pascal Irénée Koupaki est la 1ère personnalité à sacrifier à cet exercice dans une démarche républicaine, dès l’ouverture dudit procès. L’humilité dont a fait montre l’ancien Premier ministre et actuel ministre d’Etat va-t-il faire école ?

En acceptant d’aller faire sa déposition, en toute humilité et de répondre aux questions des magistrats, même les plus délicates, Pascal Irénée Koupaki a fait preuve d’une exemplarité rare. De fait, on constate qu’il ne s’est pas défilé à l’instar de certains. Mais d’autres personnalités, qui pourraient être appelées à comparaître, feront-elles preuve de la même grandeur d'esprit? La question mérite d’être posée, vu les noms qui sont cités depuis hier par les principaux mis en cause dans cette affaire.

Saisissant !

Le ministre d’Etat, Secrétaire général à la présidence de la République, Pascal Irénée Koupaki confiant son sac et des effets à un élément de la police républicaine pour se présenter devant les juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) et faire sa déposition. Geste anodin à première vue, mais tout de même plein de sens, surtout dans le contexte béninois où certains hauts fonctionnaires et personnalités n’ont pas la culture de se présenter devant la justice, ne serait-ce que, tout au moins, pour se faire écouter. Bien qu’il ait été au gouvernement au moment des faits et ait même présidé une commission chargée d’y faire la lumière, l’ancien Premier ministre de Boni Yayi a bien des arguments qu’il aurait pu faire valoir pour ne pas répondre à l’impératif de la justice. Mais il a choisi de se faire entendre dans ce dossier jugé pourtant « très sensible » parce qu’impliquant des personnalités, et pas des moindres !
En toute modestie, sans rien perdre de sa sérénité et même de sa verve devant cette cour et même les avocats qui n’y sont pas allés du dos de la cuillère pour sommer de questions ce client Vip, qui venait s’offrir à eux, dans ses habits de citoyen lambda pour ne pas dire sa plus simple expression.
C’est la preuve manifeste de sa foi en la justice de son pays, comme tous les compatriotes devraient en avoir. Posture responsable que la clarté de sa déposition a davantage mise en relief. A toutes les questions, il a apporté des réponses claires, sans chercher à se défausser. Comment pouvait-il en être autrement, vu qu’il s’est présenté pour la manifestation de la vérité, plutôt que de chercher la couverture de sa fonction actuelle pour se soustraire à la justice. Mieux, sans langue de bois, Pascal Irénée Koupaki a eu le cran contre toute démagogie et populisme, de suggérer aux juges d’exclure la possibilité pour l’Etat de payer les spoliés qui se sont laissés, soutient-il, prendre à l’appât du gain facile avec des taux de placement qui défient tout entendement. Des complicités qui ont favorisé l’essor de l’activité, tout au moins en ce qui concerne Icc services. Complicités sans lesquelles, selon lui, Guy Aplogan, Emile Tégbénou et consorts n’auraient pas réussi à aller aussi loin dans cette activité. Pour ce qui le concerne, il clame haut et fort qu’il ne se signale pas là où subsistent des affaires troubles, rappelant qu’il demeure plutôt dans le pré-carré de choses en phase avec sa conscience et ses obligations. D’autres «gros bonnets » comme lui passeront aussi devant les mêmes juges, qu’ils soient des cadres, d’anciens dirigeants ou responsables en fonction. Auront-ils, sans contrainte, le courage de procéder de même que le ministre d’Etat, Pascal Irénée Koupaki ?
C’est rare au Bénin, qu’un responsable de sa trempe se prête avec autant de disponibilité à un tel exercice. Y sacrifier, fait tomber le sentiment d’une justice à double vitesse: rigide à l'égard des pauvres gens, souple et complaisante avec la caste des privilégiés. Pascal Irénée Koupaki a eu le mérite de faire tomber le mythe. D’autres devraient suivre son exemple !.

Josué F. MEHOUENOU
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