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Congrès du parti Usl : Soglo dit non à ‘’Talon Takouè’’

Publié le mardi 18 decembre 2018  |  Matin libre
La
© aCotonou.com par Didier Kpassassi et Didier Assogba
La présidente fondatrice de la Renaissance du Bénin, Rosine Soglo et le président d’honneur Nicéphore Soglo font une sortie médiatique et réaffirment leur paternité sur la Rb
Cotonou, le 18 mai 2018. Lors de cette sortie, Ils ont reçu pour l’occasion, le soutien de nombreuses personnalités politiques notamment : Philippe Noudjènoumè, Basile Ahossi, Léonce Houngbadji, Candide Azanaï, Joseph Tamègon, Maxime Houédjissin
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Au congrès du Parti Union sociale libérable (Usl), le discours de l’ancien président de la République du Bénin, président d’honneur du parti la Renaissance du Bénin, Nicéphore Soglo n’est pas du tout tendre envers le régime de la rupture. Après avoir fait des révélations sur les liens de parenté entre la famille Soglo et l’actuel chef d’Etat, l’ancien maire de Cotonou a appelé les Béninois à se lever comme un seul homme et dire non à ‘‘Talon Takouè’’, allusion faite à ‘‘Zinsou Takouè’’. Lire son discours

Allocution du Président SOGLO



Béninoises, Béninois,

Honorables Représentants des partis nationalistes du Bénin,

Distingués Personnalités, dans vos rangs, grades et qualités respectifs,

Mesdames et Messieurs,

Chers Amis,

Je suis heureux de vous accueillir dans le temple du plus grand parti nationaliste du Bénin, depuis la balkanisation de l’AOF : la Renaissance du Bénin.

Nos résultats spectaculaires en moins de six ans dans les domaines financier, économique et culturel nous ont valu la jalousie sinon la haine des gouvernements à la solde de l’étranger. Et celui de la ‘’Rupture’’, l’un des plus rétrogrades du continent, ne déroge pas à la règle.

Il a utilisé, comme à son habitude, la corruption lors d’un prétendu congrès extraordinaire, le samedi 27 octobre 2018, pour essayer de s’approprier les attributs de la Renaissance du Bénin qui fait tant envie.

La finalité de cette grotesque tentative d’escroquerie est claire : écarter, à la veille des élections législative, municipale et communale, le plus grand parti du Bénin. C’est une imposture et un signe de désarroi. Car, en ce début de 21ème siècle, il n’est plus possible de restaurer le parti et la pensée unique dont les ravages ont conduit chez nous, à l’historique Conférence des forces vives de la nation de février 1990.

Je remercie donc du fond du cœur, les Chefs et Représentants des partis patriotiques amis, l’USL en tête, d’avoir mis la patrie au dessus de toutes les tracasseries, la tyrannie d’un gouvernement aux abois, vomi par le peuple. C’est la raison de notre présence ici ce jour. Notre porte reste cependant ouverte à toutes les bonnes volontés, à toutes les énergies, car il nous faut laisser de côté les contradictions secondaires pour s’attaquer à la contradiction principale.

Honorables Représentants des partis nationalistes du Bénin,

Distingués Personnalités, dans vos rangs, grades et qualités respectifs,

Mesdames et Messieurs,

Chers Amis,

Je me rappelle, comme si c’était hier, avoir sauvé de la prison il y a quelques années, un parent, connu aujourd’hui hélas, non seulement comme un véritable champion de la corruption, mais aussi, de la ruse et de la rage. La grand-mère de sa femme est née VIEYRA, de la famille de mon épouse. C’est pourquoi il a eu la chance, grâce à l’intervention de mon Ministre d’Etat, Désiré VIEYRA, de figurer dans la liste des dix fournisseurs d’engrais et d’insecticides de la SONAPRA quand j’ai nationalisé, dans le cadre de la privatisation imposé par le FMI, la filiale de la Compagnie Française Des Textiles (CFDT). C’était alors, le deuxième exportateur de coton du le monde après les Etats Unis d’Amérique.

Pour clore ce chapitre, le mariage de mon fils aîné Léhady V. SOGLO en 1992, avec notamment une réception à l’hôtel SHERATON de Cotonou, en présence des anciens Chefs d’Etats du Bénin, du Président Félix HOUPHOUET BOIGNY de la Côte d’Ivoire, parrain du mariage (la mariée étant la petite fille du Gouverneur LATRILLE son bienfaiteur), de Blaise COMPAORE etc, s’est achevé, devinez où, à Akpakpa au domicile de ce parent. Ajoutons enfin, cerise sur le gâteau, qu’il est le parrain de Mawéna, la fille de mon second fils, Ganiou SOGLO.

C’est pourquoi je l’ai accueilli les bras ouverts à Boulogne en France. Il sollicitait mon aide, parce que sa vie était en danger. Car, il était farouchement opposé, disait-il, à la révision de la constitution de notre pays, issue de la célèbre conférence nationale souveraine de février 1990. La vérité, grâce à des documents édifiants aujourd’hui en ma possession est tout autre. Il renoue ainsi, comme y faisait allusion le Premier Ministre Lionel ZINSOU, lors de leur débat télévisé, avec les instincts de ses ancêtres français qui dirigeaient fort français Saint-Louis de Gregoy à Ouidah. Mais je ne regrette toujours pas encore aujourd’hui mon geste. Car, un bienfait n’est jamais perdu.

Les autorités françaises qui m’ont aidé et qui sont heureusement encore en vie, suivent avec sidération ce qui se passe dans notre pays. Car, ce personnage a hélas, enfin montré à notre peuple, son vrai visage. Mais, je reste persuadé, comme le dit un proverbe de chez nous, que l’heure de Dieu est toujours la meilleure. Mais Dieu a besoin des hommes, et surtout, une fois de plus, de nos vaillantes amazones. Elles ne mettront plus, j’en suis sûr, comme le dit le grand chanteur de notre époque Stan TOHON, leurs misères dans l’urne pour de l’argent mal acquis et des jours sans lendemain. Chat échaudé, craint l’eau froide.

Honorables Représentants des partis nationalistes du Bénin,

Distingués Personnalités, dans vos rangs, grades et qualités respectifs,

Mesdames et Messieurs,

Chers Amis,

Nous allons, grâce à Dieu, Allah, Mahou et les Mânes de nos ancêtres, sortir plus forts de cette épreuve ; car nous allons résolument vers la terre promise. Il nous faut pour cela :

• Sortir enfin du piège de la politique ‘’diviser pour régner’’ qui à conduit à l’extermination des Indiens d’Amérique du Nord ;

• Trouver l’occasion d’une journée commémorative pour faire enfin une lecture honnête, scientifique, positive de notre tragique et douloureux passé, jalonné par la traite négrière : la plus longue et plus grande déportation de l’histoire suivie de la balkanisation du continent noir consacrée en 1885 au Congrès de Berlin. Nous devons capitaliser tous ces acquis pour réconcilier et unir enfin nos peuples. C’est le vrai fondement de la Renaissance d’une Afrique Noire unie et solidaire.

Car malheureusement, de nombreux cadres formés à l’étranger, continuent pour des raisons bassement financière, politique et sociale d’être les bras armés, les ‘’mensonges vivants’’ comme l’a si bien dit le grand philosophe français, Jean-Paul SARTRE, dans sa célèbre préface du livre culte de Frantz FANON ‘’Les Damnés de la Terre’’. Ces bras armés, des sociétés négrières et coloniales s’acharnent encore contre leurs frères et sœurs africains, contre le développement de leur continent. Ils opposent dans leur sale besogne nos régions les unes aux autres, le Nord au Sud en particulier, dressent leurs populations les unes contres les autres.

Mais rien ne peut désormais arrêter la Renaissance de l’Afrique Noire. Nous allons, en effet, résolument vers la terre promise. Il nous faut pour cela, retrouver tout simplement notre mémoire, comprendre l’importance de l’histoire dans le développement de notre continent et cesser de faire la part belle à la propagande mensongère, destructrice de nos ennemis venus de l’extérieur. Nous devons libérer le berceau de l’humanité comme l’ont fait avant nous, Cheikh ANTA DIOP ou KI-ZERBO, des stigmates de la rancœur, de la haine, des instincts mortifères qui ont conduit les Indiens d’Amérique dans des zoos humains baptisés ‘’réserves’’ et les Juifs, dans des fours crématoires.

Il nous faut bâtir une société de tolérance, de pardon, d’appréciation de la valeur inestimable du vivre ensemble, du respect de la valeur et de la dignité humaine, du brassage et du dialogue interculturel.

Honorables Représentants des partis nationalistes du Bénin,

Distingués Personnalités, dans vos rangs, grades et qualités respectifs,

Mesdames et Messieurs,

Chers Amis,

Mais nous devons rester vigilants et combatifs pour sortir de l’assimilation qui cherche à détourner notre résurrection de sa trajectoire, en utilisant la corruption, le veau d’or que le Pape François appelle de nos jours, ‘’le fumier du diable’’.

C’est pour cela que cette journée est une journée historique. Nous appelons tous les patriotes de notre pays à se mobiliser en un front uni pour mettre un terme au pillage de nos ressources, à la terreur, à l’oppression et au despotisme.

• ‘’Non ! à TALON TAKOUE !’’ qui réduit notre peuple à la misère et au chômage.

• ‘’Non ! à TALON TAKOUE !’’ qui a fait détruire sans pitié et sans compensation les maigres sources de revenus des déshérités de nos villes et de nos campagnes.

• ‘’Non ! à TALON TAKOUE !’’ qui, au moment où l’explosion urbaine est un phénomène planétaire, livre une véritable chasse aux sorcières aux maires de nos villes, parce qu’il voit en eux des concurrents potentiels. Le plus célèbre chez nous, est mon fils Léhady SOGLO, Maire de la ville de Cotonou, Président de la Renaissance du Bénin, contraint à l’exil après pas moins de quatre audits financiers en moins d’un an. Qui dit mieux ?

• ‘’Non ! à TALON TAKOUE !’’ qui veut être heureux tout seul en ne développant la filière coton que j’avais portée à l’époque à quatre cent mille (400.000) tonnes en 1996. Car, il veut en effet devenir, comme il me l’a avoué à Nairobi, un grand industriel du textile. Qu’importe si pendant ce temps il assassine à coup de redressements fiscaux sauvages tous ses concurrents. Qu’importe qu’il jette en prison ou pousse à l’exil tous ses concurrents. Qu’importe si nos enfants n’ont pour horizon que la misère, le chômage, l’esclavage en Lybie ou à la mort en Méditerranée. On les abuse sur le terrain avec des emplois en trompe l’œil comme les taxis qui ne profitent qu’aux clans des prédateurs au pouvoir. Ces derniers accaparent méthodiquement, sans appel d’offre notre patrimoine national : dix (10) usines de coton de la SONAPRA que j’ai créées, le port autonome de Cotonou, l’achat à vil prix de nos bâtiments nationaux.

Nous allons recenser minutieusement tous les biens mal acquis de tous les fossoyeurs de notre économie pour les restituer le moment venu, à notre vaillant peuple.

Vive la liberté !

Vive l’égalité !

Vive la fraternité !

Vive la Renaissance de l’Afrique réconciliée avec elle-même, unie et solidaire!

Enfants du Bénin debout !

Je vous remercie.



Nicéphore D. SOGLO

Ancien Président de la République

Ancien Maire de la ville de Cotonou

Vice-Président du Forum des Anciens Chefs d’Etats et de Gouvernements d’Afrique,

Créé en 2006 à Maputo sous le haut patronage de Nelson MANDELA
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