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Procès Icc-Services : Tégbénou révèle comment il a eu des armes et des gardes du corps

Publié le lundi 24 decembre 2018  |  Fraternité
Le
© Autre presse par DR
Le symbole de la justice
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Au 5ème jour du procès Icc Services, Emile Tégbénou a expliqué le processus par lequel il a su garantir sa propre sécurité, celle de son domicile et de son agence par des accointances avec la hiérarchie policière et militaire. L’audience a pris fin sur une confrontation entre l’ex Dgpn Maïga Anki-Dosso et Armand Zinzindohoué, documents à l’appui.

Pourquoi le dossier a été rejeté ?
Ce sont eux-mêmes qui nous ont donné la liste des pièces à fournir. Ce sont eux-mêmes qui nous ont choisi le cabinet qui va monter les dossiers. J’ai voulu savoir les pièces qui font défaut pour que le dossier soit rejeté. C’est ce que j’ai demandé. Mon patron me disait de me taire, qu’il est en train de voir avec eux ce qu’il y a eu lieu de faire. Nous avons fourni encore d’autres pièces, les mêmes qu’on nous avait demandé. Jusqu’à ce moment je ne savais pas que c’était une question de sous. Nous avons monté à nouveau le dossier mais l’agrément tardait toujours à venir. Ça tardait énormément du coup on ne comprenait plus rien. Je ne savais pas ce qui s’est passé. Je disais alors toujours à mon patron que la chose n’est claire pour moi. Normalement on ne devrait pas avoir de problèmes à ce niveau. Le dossier a tardé avant d’être rejeté. Nous l’avons remonté à nouveau et ils ont accepté avec le récépissé qui témoigne que c’est au complet. Après cela, le dossier tardait encore et j’ai dû faire appel à un ami du nom de Nicolas Houngbèmin qui travaillait avec moi, et étais dans la même église que Ahizimè Grégoire .Etant tout le temps avec lui, c’est lui qui me faisait comprendre que le dossier et qu’il restait des frais à payer. Je lui ai dit d’aller voir le Pdg pour régler ça. Alors que le PDG nous avait dit qu’il avait déjà régler les frais. Il m’a dit non qu’il pariait que le PDG n’a pas encore fini de payer. C’est de là que Nicolas m’a demandé de me taire qu’il ira voir le coordonnateur Ahizimè pour comprendre ce qui se passe réellement. Dans les jours qui ont suivi, Nicolas s’est rapproché de moi à nouveau pour me dire qu’il a vu Ahizimè et qu’il avait dit qu’il y a des frais à payer. Dans le même temps il a dit qu’il va me mettre en communication avec Ahizimè. J’ai dit non, je ne veux pas rentrer en contact avec lui parce que le PDG est là. Je ne peux rien faire sans l’avis des patrons. Il faudrait qu’on m’explique plus la situation avant d’entrer en contact avec Ahizimè. Nicolas me faisait comprendre qu’il reste 2 ou 3 millions. Aussitôt J’ai appelé le Dg de la part de Nicolas pour lui dire que c’est à cause de ces frais que le dossier a été rejeté. Il a répondu que c’est ce qu’il a fini par comprendre, je lui ai demandé ce que je peux dire ?il m’a demandé si j’ai les 3 millions là maintenant. J’ai alors remis les sous à Nicolas Houngbèmin. Une fois là-bas Nicolas m’a mis en contact avec Ahizimè Grégoire, j’ai parlé avec lui. Il me faisait comprendre qu’il y a des cautions à payer. Je lui ai dit comment ? Il disait que si c’était l’agrément de la banque c’est 5 millions et pour la microfinance c’est 220 millions environs. Je lui ai demandé s’il s’est rapproché du PDG pour lui expliquer ça ? Il a dit non qu’il ne lui a pas tout expliqué. Je lui ai dit non, il faut tout lui expliquer y compris ce qui bloque le dossier. Mais il avançait des arguments selon lesquels il devait voyager et n’avait jamais le temps mais qu’il fera l’effort de se rapprocher du Dg. J’ai encore pris mon téléphone pour joindre le Pdg pour l’informer de ce que Ahizimè demande à ce que on paie de cautions s’élevant à plus de 200 millions dans la caisse de l’Etat pour avoir l’agrément. Le PDG a dit qu’il est dépassé et me demande comment on peut faire. Etant une personne aimable, j’ai payé la caution dans la caisse de l’Etat comme on me l’avait demandé. Une fois au Sénégal avec le Dg et le Pdg j’ai évoqué le problème. Le Pdg m’a demandé de me taire. Pendant que nous étions au Sénégal, les gens m’appelaient y compris le pasteur de Ahizimè, Sotodonou Salomon qui me disait qu’il a parlé avec mon frère en christ, que je n’ai pas honoré mon engagement. Je lui ai demandé de quel engagement il s’agit. Ce n’était pas un engagement en tant que tel. Une fois à la maison, j’ai décidé d’envoyer les sous. De retour au pays, j’ai appelé Nicolas pour avoir le numéro d’Ahizimè pour lui donner la caution de la part de mon patron. Mais à combien s’élève la caution en réalité ? Il m’a dit 220 millions Fcfa. Je lui ai répondu Ok. J’ai pris de mon propre compte la somme de 220 millions et mis dans un sac Dangoté que j’ai déposé dans ma voiture. Je lui ai demandé où on peut se voir pour le lui remettre. Il me demande si j’irai déposer moi-même ou il va nous aider à déposer. Je lui ai répondu : Je ne maîtrise rien dans ce dossier. C’est toi qui nous a choisi le cabinet et tu sais que c’est ça qui nous bloque. Je lui ai donné rendez-vous au carrefour Catchi. Il dit à nouveau qu’ils sont occupés. Il va me faire signe dès qu’il sera à Porto-Novo. Il m’a demandé où jetais et je lui ai dit que je suis à la maison. En quittant ma maison mon garde du corps me demandait si j’allais encore quelque part. Je lui ai répondu que j’allais rencontrer Nicolas Houngbèmin quelque part, alors il m’a suivi. J’ai eu a échangé avec Nicolas d’abord pour bien comprendre ce qui se passait, il dit que non c’est la caution seule qui nous bloque que si je dépose maintenant l’agrément va sortir. C’est ainsi que je lui ai remis les 220millions.
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