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Le Matinal N° 4214 du 25/10/2013

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Fonctionnement du Prd : Moukaram Océni écope de sanctions provisoires (Comment la Den a violé l’article 94 du Règlement intérieur)
Publié le lundi 28 octobre 2013   |  Le Matinal


Moukaram
© Autre presse par DR
Moukaram Océni


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La décision est tombée dans la ville Capitale ce week-end. Moukaram Océni est suspendu des activités du parti en entendant le Conseil national ou le congrès pour décider de son exclusion. Mais à y voir de près, cette décision prise contre le maire comporte des limites.

La Direction exécutive nationale (Den) réunie en session spéciale le lundi 21 octobre 2013 à Cotonou, a décidé, compte tenu de la gravité de certains faits reprochés au maire Moukaram Océni (parlant de la crise municipale) d’enclencher à son encontre des sanctions prévues par l’article 94 avant dernier alinéa des Statuts, notamment la suspension. Malheureusement, cet article 94 du règlement intérieur du parti a été violé parce qu’il ne relève pas des compétences de la Direction exécutive nationale de prononcer la suspension d’un membre du parti, à en croire les textes fondamentaux du Prd. C’est plutôt le bureau politique qui inflige la suspension suite au rapport de la Den. Or, nulle part, il n’a été question d’une rencontre du bureau politique du Prd qui a statué sur cette situation. D’ailleurs, la décision de suspension n’en en pas fait cas. Premier hic. En plus, il ne relève pas de la compétence du secrétaire général du parti de faire cette proposition. Son rôle se limite à l’assistance aux organes du parti. On ne peut donc aucunement se référer à sa proposition pour prononcer la suspension d’un membre du parti.

Suspension ou « exclusion voilée » ?

Cette décision de la Den n’est vraiment pas la bienvenue selon certains membres du bureau politique. S’agissant de la sanction provisoire infligée au maire Moukaram Océni infligée par la Den, parlant de « la perte du droit de participer à la vie du Parti et à la prise de décision aux différents échelons », elle est bancale. Comment comprendre qu’au niveau de l’instance du Parti on puisse tomber dans ces travers si ce n’est une décision précipitée. Des membres du bureau politique non contents de cette décision, celle de « la perte du droit de participer à la vie du Parti et à la prise de décision aux différents échelons » parlent plutôt d’une exclusion voilée du maire Moukaram Océni du Prd. Alors que, c’est le conseil national ou le congrès qui peut prendre une telle sanction toujours conformément à l’article 94 du Règlement intérieur du parti.

La Den déroutée

En réalité, deux raisons fondent cette décision précipitée de la Direction exécutive nationale du parti. De sources dignes de foi, en infligeant une sanction de « perte de droit de participer à la vie du Parti et à la prise de décision aux différents échelons », c’est une manière pour l’éliminer l’actuel maire de toutes les échéances qui s’annoncent vu la récente opposition des membres de la section du quatrième arrondissement à la campagne de dénigrement du maire Moukaram Océni orchestrée par certains membres du parti. L’autre raison qui a précipité cette décision, c’est la panique autour de la pose de la première pierre de construction du parc d’attraction d’Adjina financée par la Boad prévue pour demain mardi 29 octobre 2013. En procédant ainsi, on ne veut pas faire porter la responsabilité de la construction de l’infrastructure à un maire comme Océni.

Thobias Gnansounou Rufino

(Br Ouémé/Plateau)

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