Bénin : les adeptes des différentes divinités de vodou s’activent dans les couvents et temples pour la célébration de la fête des religions endogènes

Publié le mardi 8 janvier 2019 | Xinhua

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Fête des religions endogènes édition 2014
Vendredi 10 Janvier 2014, Abomey-Calavi : Les adeptes des différents cultes vodoun célèbrent la fête des religions endogènes à travers chants, danses et offrandes.

A moins de cinq jours de la célébration de la fête des religions endogènes sur toute l'étendue du territoire national du Bénin, les adeptes des différentes divinités de vodou s'activent déjà dans les couvents et temples pour la préparation des cérémonies en vue de vénérer les dieux de leurs ancêtres, le 10 janvier prochain, a constaté samedi Xinhua dans plusieurs villes du sud du pays.

Dans les couvents de certaines divinités des villes du sud du Bénin, visités ce samedi par Xinhua, à Cotonou, à Godomey et à Ouidah, les adeptes ont déjà entamé les préparatifs de cette fête par des séances de prières, de louanges, de sacrifices et offrandes, des libations, des consultations, le tout dans un concert de chants et de danses traditionnels.

"La célébration de cette fête des religions endogènes draine du monde, non seulement des pays du continent africain, mais aussi des Etats-Unis d'Amérique. Il est normal que nous nettoyons et rendons attractifs nos couvents qui vont accueillir ces milliers de visiteurs, notamment des chercheurs, des historiens, des touristes et mêmes des curieux", a confié à Xinhua, Dah Tchénaboua, prêtre des religions endogènes à Ouidah.

En dehors du nettoyage des couvents et des lieux devant abriter les manifestations de cette fête des religions endogènes, les têtes couronnées et les leaders religieux ont aussi entamé les premiers rituels par des offrandes aux différentes divinités, notamment Ogu (dieu du fer), Hêviosso (dieu du tonnerre), Sakpata (dieu de la variole), Mami Wata (déesse de l'eau), afin de solliciter leurs bénédictions, non seulement pour les Béninois et les Africains, mais aussi pour le monde entier.

"Déjà, à travers ces premiers rituels, nous sollicitons auprès de nos divinités, la paix pour le continent africain, surtout dans les pays de l'Afrique de l'Ouest exposés aux actes du terrorisme, mais aussi pour le Bénin, pour que les prochaines élections législatives se déroulent sans anicroche", a renchéri, Dah Fidjinnafa, un autre prêtre vodou.

Mais en prélude à cette fête, les adeptes de certaines divinités, ont consulté le Fâ, un art divinatoire, une science qui parle de trois temps à savoir le passé, le présent et le futur.

"Dans le signe révélé par le Fâ, on annonce une année 2019 de richesse et de bonheur pour le peuple béninois qui semble avoir perdu l'espoir. Au plan socio-politique, l'oracle recommande au gouvernement, de rassembler sans exclusion les fils et fille du Bénin à l'œuvre du développement du pays", a confié à Xinhua, David Coffi Aza, prêtre du Fâ.

Depuis l'institution en 1994 de la date du 10 janvier comme journée chômée payée pour commémorer cette fête, des milliers d'adeptes en provenance de tous les cinq continents du monde affluent au Bénin pour célébrer l'événement qui donne lieu à des manifestations spectaculaires et féeriques.

Selon les statistiques, 37% de la population béninoise, estimé à plus de 11 millions d'habitants, pratique les religions traditionnelles (animisme), alors que les catholiques représentent 27%, les musulmans 24% et les protestants 12%.

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