Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Faits Divers
Article
Faits Divers

Procès Icc-services : Pasteur Alokpo a bien été convoqué par la Criet

Publié le mardi 8 janvier 2019  |  Matin libre
Michel
© aCotonou.com par DR
Michel Alokpo,Pasteur Politicien
Comment


Le pasteur Michel Alokpo, ancien chargé de mission du ministre de l’intérieur, Armand Zinzindohoué a comparu vendredi à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) dans l’affaire Icc-services. Mais contrairement à ce qui a été rapporté par plusieurs médias, le pasteur Alokpo n’a pas débarqué, par surprise, à la Cour pour aider à la manifestation de la vérité sur le scandale financier. L’homme a été bel et bien convoqué et assigné à comparaitre.

C’est par convocation n°229/Criet/Parquet spécial/SA portant invitation à témoigner et signée du procureur spécial, Gilbert Ulrich Togbonon en date du 28 décembre 2018 que le pasteur Michel Alokpo a été invité “en qualité de témoin ou sachant à venir éclairer la religion de la Cour… lors de la première session criminelle de la Criet sur Icc-Services et dont les débats nécessitent sa présence“. De plus, l’invitation à témoigner a été signifiée au concerné par l’huissier de justice près le tribunal de Porto-Novo, Souleymane Alabi Bakary dans la soirée du 28 décembre 2018. Donc, le pasteur Alokpo n’a jamais décidé d’aller faire des révélations troublantes sur l’affaire sans y être convoqué. Tout serait parti d’un entretien accordé à un organe de presse. Un entretien dont l’intégralité n’a pas été publié et l’extrait relayé n’est pas approuvé par le Pasteur Alokpo car estimant ne pas être l’auteur de certains propos. L’homme affirme n’avoir jamais déclaré être au cœur du scandale Icc-services ni décider de faire de troublantes révélations comme l’a mentionné le quotidien. Cet entretien dont nous avons eu copie ne fait pas cas uniquement de l’affaire Icc-services. Faut-il le rappeler, dans ses dépositions à la barre, le pasteur Michel Alokpo, ancien chargé de mission du ministre de l’intérieur, a donné sa part de vérité sur le dossier tout en révélant la proximité du ministre Armand Zinzindohoué avec Emile Tégbénou, promoteur de Icc-services. Ce dernier a déclaré suspecté alors qu’il était chargé de mission du ministre de l’Intérieur, une relation “bizarre“ entre le pasteur Guillaume Sogbossi, Emile Tégbénou et son ministre Armand Zinzindohoué. Le pasteur Alokpo affirme avoir connu Emile Tégbénou lors de l’inauguration de l’église de ce dernier à Malahoui. Il affirme y avoir été convié par le ministre Zinzindohoué. Le pasteur Sogbossi aurait également servi de relais dans la sensibilisation pour la structure Icc-Services. Et Icc-services resterait devoir à l’église de Sogbossi, la somme de 57 625 000fcfa, selon ce dernier. De même, selon les propos du pasteur Alokpo, les sieurs Tegbenou et Sogbossi étaient fréquents au cabinet du ministre Zinzindohoué. L’autorité ministérielle aurait reçu également de la part du sieur Tégbénou des libéralités d’une somme de 52 millions de FCFA, renseigne un document de Michel Alokpo. Quant aux séances de prière au domicile du Chef de l’Etat, Michel Alokpo affirme n’avoir aperçu Emile Tegbenou qu’une seule fois. Dans l’exercice de sa mission, il soutient qu’il n’a pas eu connaissance de Icc-Services jusqu’au jour, il a été interpellé par Yayi Boni avec son ministre. Le Pasteur Alokpo affirme être en mission à Abidjan quand la crise est survenue et interpellé par le Chef de l’Etat, il a assuré tout ignorer de l’affaire. Poursuivant dans sa déposition, il déclare que Tégbénou a beaucoup investi dans les regroupements des femmes chrétiennes. Le pasteur Alokpo renseigne qu’il a ainsi demandé à faire ses déclarations à la commission d’enquête. Par ailleurs, il refuse d’admettre que le Président Boni Yayi soit impliqué dans ce scandale tout en reconnaissant les efforts consentis par l’ancien Chef de l’Etat pour faire triompher la vérité. D’autres détails importants ont été apportés par l’ancien chargé de mission. En attendant, le procès se poursuit à la Criet.

Aziz BADAROU
Commentaires