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Situation sociopolitique au Bénin : Les piques de Yayi au régime Talon

Publié le mardi 15 janvier 2019  |  Bénin24 Télévision
Boni
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Boni Yayi rencontre le bureau Exécutif National du Pôle Unifié des Jeunes de l’Opposition (PUJO)
Cotonou le 12 janvier 2019. le bureau Exécutif National du Pôle Unifié des Jeunes de l’Opposition (PUJO) se rend chez Boni Yayi pour lui souhaiter les vœux de nouvelles an et lui présenter ses objectifs pour les législatives d`avril 2019
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L’ancien Président de la République n’entend plus rester en marge de l’actualité nationale. Face à ses militants le samedi 12 janvier 2019 à Cotonou, Boni Yayi a vertement désapprouvé la gestion du pays par le pouvoir actuel.

La chasse aux opposants, les reformes fantaisistes, la caporalisation de l’Assemblée Nationale et les pratiques anti-démocratiques érigées en règle depuis l’accession de Patrice Talon à la magistrature suprême en 2016, ont été mis à l’index par l’ancien locataire du Palais de la Marina.

Boni Yayi n’a pas caché ses impressions sur la gestion du pouvoir et des principes démocratiques en cours depuis bientôt trois (03) ans. Sans citer nommément l’actuel locataire de la Marina, le leader charismatique des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) l’accuse des maux qui minent la République.

Selon ses déclarations, le régime dit de la ‘’Rupture’’ ou encore du ‘’Nouveau Départ’’ fonctionne en maître absolu. Une caricature parfaite donc de la dictature. En tout cas, pour l’ancien Président de la République, il ne sert à rien de renvoyer des citoyens de leur pays natal pour des raisons politiques. Allusion faite directement aux opposants qui sont contraints d’aller se réfugier sous d’autres cieux.

Pour lui, il s’agit d’une véritable chasse à l’homme. Une pratique à ne pas encourager. L’homme qui a gouverné le Bénin durant dix ans (2006-2016) trouve que les reformes entreprises par son successeurs sont orientées dans un sens unique en vue de mettre les citoyens gênants à genoux et d’instaurer un empire personnel dans laquelle seuls les princes seront bien lotis.

«… Si les réformes servent un camp, le pays ne peut que souffrir» a-t-il déclaré à ses militantes et militants du Littoral venus lui présenter les vœux du nouvel an, ce samedi 12 janvier 2019, à Cotonou.

A en croire ses propos, lesdites reformes n’ont visiblement aucun impact positif sur les conditions socioéconomiques des populations. Le tableau présenté par l’ancien locataire de la Marina traduit clairement la paupérisation et la misère que le régime actuel fait subir aux différentes couches sociales.

Le Présent d’honneur des Forces Cauris pour un Bénin Emergent ne comprend pas la méthode qui consiste à gouverner sans aucune opposition. Une telle vision est, selon ses déclarations, anti-démocratique et bafoue systématiquement les valeurs fondamentales de la Constitution du pays.

«Il ne peut pas avoir de démocratie sans opposition» a-t-il fait observer avant de déplorer la soumission presque aveugle de la majorité des députés aux injonctions du régime de la ‘’Rupture’’. Une soumission qui s’est traduite par le vote des lois suicidaires, antisociales et anti-démocratique.

Au sujet des prétendus dossiers de mal gouvernance et/ou d’implication dans une telle ou telle affaire dont on accable son régime, Boni Yayi n’a pas caché son amertume.

«Aujourd’hui, c’est Icc-Services, demain, ça serait Dangnivo, et après….» a-t-il déploré en substance. Suivant son développement, toutes ces ‘’manipulations’’ sont fondées sur la volonté de faire du mal à des adversaires politiques. Ce qui, à ses yeux, n’est pas profitable pour la cohésion nationale et la paix.

Il conseille ainsi aux actuels gouvernants qu’au lieu de chercher des poux sur la tête d’un chauve, il devrait mobiliser les énergies pour œuvrer pour la paix et le bien-être des populations. Pour lui, il ne sert à rien de pousser tous les opposants à l’exil ou de les mettre en prison. «Parlons ensemble de l’avenir» a-t-il lancé.

Par Dieudonné AWELE
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