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Le Matinal N° 4215 du 28/10/2013

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Correction de la Lépi : Le jeu flou de Yayi et Nago continue
Publié le mardi 29 octobre 2013   |  Le Matinal


Mathurin
© Autre presse par DR
Mathurin Nago, Président de l ’Assemblée Nationale du Bénin


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Dans son discours d’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale de l’année 2013 le jeudi dernier, le Président du Parlement, Mathurin Nago a accusé le Cos/Lépi de vouloir retarder la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). Or, il est de notoriété publique que c’est le Gouvernement qui s’obstine à ne pas mettre les ressources financières nécessaire à l’équipe de Sacca Lafia pour l’accomplissement de sa mission. Pourquoi n’a-t-il pas eu l’audace de dénoncer ouvertement l’Exécutif ?

« Je considère que le Cos/Lépi et l’Assemblée nationale n’ont pas réussi leur mission prévue. Il faut éviter que la situation s’aggrave. C’est pourquoi j’en appelle à l’esprit patriotique du Cos/Lépi… », a déclaré le Président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, à l’ouverture de la deuxième session ordinaire de son institution, la semaine écoulée. Pour lui, les membres du Conseil d’orientation et de supervision (Cos/Lépi) sont les principaux responsables du retard observé dans la correction de la Liste électorale permanente informatisée. Mais que peuvent le Président du Cos/Lépi, Sacca Lafia et ses collaborateurs sans moyens nécessaires pour l’accomplissement de leur mission ? Depuis leur installation, les membres du Cos/Lépi manquent cruellement de moyens financiers pour mener leurs activités. C’est surtout à ce niveau que le problème se pose. A cet effet, le Président de l’Assemblée nationale gagnerait plutôt à accentuer son discours sur les difficultés financières du Cos/Lépi et montrer les conséquences graves de la non-tenue des élections communales et municipales au Gouvernement du Président Yayi Boni. Même s’il est de la majorité présidentielle, son mérite serait de le voir se mettre au-dessus de la mêlée et insister sur le déblocage des fonds au Cos/Lépi par le Ministre des Finances. Face à la gravité de la situation, l’heure n’est plus aux calculs politiciens qui vont faire perdurer la crise, car il est question de ne pas mettre en péril la démocratie béninoise dans l’entendement de l’opinion publique nationale et internationale.

D’autres pressions

A l’allure où vont les choses, il est difficile de faire foi à la détermination du Président de la représentation nationale à faire accélérer la correction de la Lépi. A ce sujet, la probabilité est forte qu’il ne dise pas la vérité au Chef de l’Etat en raison de ses fréquentes prises de position pour son camp politique. Sur plusieurs questions du genre, Mathurin Nago s’est montré flexible. La preuve est qu’il semble actuellement endosser l’habit de l’apôtre du projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Fait-il la politique du gouvernement pour être le dauphin du Président Yayi Boni ? Question. Face à cet immobilisme gouvernemental, il va falloir que les partis politiques, les organisations de la Société civile, les syndicats et la communauté internationale prennent conscience des enjeux desdites élections qui auraient pu se tenir depuis mars dernier. Il faut donc la mobilisation de toutes les énergies pour contraindre le Gouvernement à débloquer les ressources financières au Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée. Dans le contraire, on tend vers la situation de 2005 où l’ancien Ministre de l’Economie et des financières, Cosme Sehlin sous le régime du Général Mathieu Kérékou s’était obstiné à trainer les pas pour donner les moyens à la Commission électorale nationale autonome (Cena) pour l’organisation de l’élection présidentielles de 2006. A l’époque, l’objectif des dirigeants était visiblement de s’éterniser au Pouvoir. Donc, il y a assez d’économie de vérité dans le blocage de la correction de la Lépi. L’heure est à la veille citoyenne.

Jules Yaovi Maoussi

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