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La Presse du Jour N° 2001 du 29/10/2013

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Examen du projet de budget général de l’Etat gestion 2014 : Les exigences des confédérations et centrales syndicales
Publié le mercredi 30 octobre 2013   |  La Presse du Jour


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© Autre presse par DR
Le gouvernement fait profil bas, les députés s’extériorisent et acceptent les excuses


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En prélude à l’examen par les députés du projet de budget général de l’Etat gestion 2014, les membres de la commission budgétaire de l’Assemblée Nationale ont reçu dans la matinée d’hier, mardi 29 octobre 2013, au Palais des gouverneurs, des responsables de centrales et confédérations syndicales. Paul Essè Iko (Cstb), Paul Hounguèvou (Csa-Bénin), Kissi Firmin (CGTB) et Noël Chadaré (Cosi-Bénin) sont allés dire aux députés les attentes des travailleurs par rapport à ce budget.

La parole des confédérations et centrales syndicales a été portée par M. Paul Hounguèvou de la Csa-Bénin. Après avoir fait une analyse approfondie du document qui leur a été transmis le 22 octobre 2014, les responsables syndicaux ont proposé aux députés plusieurs mesures qu’il importe d’introduire dans le budget général de l’Etat gestion 2014 pour satisfaire aux revendications des travailleurs. De façon globale, ces mesures concernent la participation citoyenne et intégrale des organisations syndicales à l’ensemble du processus budgétaire, une réforme hardie de la fiscalité qui permet au Bénin d’amorcer véritablement sa transition fiscale visant à inverser la tendance actuelle vers la prédominance de la fiscalité intérieure sur la fiscalité de porte, la revue de l’orientation stratégique de la politique économique du Bénin et portant sur le développement des infrastructures pour les cinq prochaines années, la rationalisation des dépenses ordinaires (notamment les dépenses de fonctionnement) et la réduction du train de vie de l’Etat en limitant l’explosion des salaires liés aux postes politiques. Par ailleurs, les responsables syndicaux ont exigé le maintien des acquis et des autres avantages salariaux octroyés aux travailleurs lors des récents accords, la relecture sans condition, et avec la participation des centrales et confédérations, du statut général des agents permanents de l’Etat, le recrutement massif d’agents de l’Etat dans les secteurs sociaux que sont l’éducation et la santé, l’arrêt de toute forme de contractualisation des emplois dans les secteurs de l’éducation et de la santé, la dotation du secteur privé de l’éducation d’une convention collective, l’extension de la protection sociale aux travailleurs du secteur informel organisé, l’accroissement des dépenses inscrites au PIP en orientant ces ressources prioritairement vers les infrastructures et les secteurs sociaux qui touchent les populations les plus pauvres.

Réduire le train de vie de l’Etat
Les responsables syndicaux réclament aussi de l’Etat de veiller à une meilleure utilisation des ressources du PIP en rationalisant les procédures de la chaîne de planification, de programmation, de budgétisation et de suivi-évaluation, de surseoir aux mesures fiscales visant à alourdir le fardeau fiscal sur les produits largement consommés par les populations et sur les entreprises du secteur privé formel, d’intégrer les contraintes liées à la crise de la dette européenne dans les prévisions budgétaires. La diversification des sources d’énergie électrique est également, selon les responsables syndicaux, un point important à ne pas négliger si on veut vraiment que le Bénin se développe. Dans ce cadre, ils se sont d’ailleurs penchés sur le sort qui est réservé à la turbine à gaz de Maria-Gléta. Dans le cadre de la promotion de l’emploi pour laquelle le gouvernement a prévu une ligne budgétaire de 58 milliards de F Cfa, les responsables syndicaux ont souhaité que ces fonds servent vraiment à promouvoir l’emploi des jeunes et non à la propagande politique. Abordant le sujet relatif au RAMU, les responsables syndicaux ont déploré la manière dont l’opération est actuellement conduite en l’absence d’un cadre juridique régulièrement balisé par une loi. « Le RAMU est en train d’être vulgarisé. La loi qui l’organise n’a pas encore été votée. Dans le même temps, les structures sanitaires manquent du minimum. Comment est-ce que les populations vont se faire soigner ? », s’est interrogé M. Hounguèvou qui a embrayé sur le déficit du Fonds national des retraites du Bénin. Pour combler ce déficit, les responsables syndicaux ont suggéré à l’Etat de muer ce fonds en agence privée autonome. Pour les responsables syndicaux, « il faut réduire le budget de la Présidence de la République et supprimer les institutions décoratives et budgétivores que sont les Hauts conseils de ci et de çà, le poste de médiateur de la République, l’Institut national de la femme… Si nous voulons réduire la pauvreté dans notre pays et aller à la maîtrise des charges, il y a lieu de revoir ces choses-là », a conseillé M. Hounguèvou qui a aussi évoqué le problème des enseignants à qui on refuse d’accorder les acquis relatifs à la revalorisation de la fonction enseignante.
Ce que pensent des députés
Eric Houndété, Sacca Fikara, Sabi Soulé Moussa, Daouda Takpara, Rosine V. Soglo…ont salué la pertinence des propositions faites par les organisations syndicales. De façon plus pointue, l’honorable Eric Houndété a exhorté les responsables syndicaux à faire part aux députés de comment le problème de l’insertion des diplômés sans emploi se pose dans la fonction publique, en liaison avec le déficit du Fonds national des retraites du Bénin. « Sur la question de l’emploi, les syndicalistes ont noté avec bonheur que 58 milliards ont été prévus pour promouvoir l’emploi des jeunes à travers l’ANPE et le FNM. De la même façon que je parle des questions liées aux investissements, je souhaite que les syndicats m’aident à mettre le doigt sur comment ces 58 milliards seront gérés », a dit l’honorable Houndété.

Affissou Anonrin

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