Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage



 Autres articles



Comment

Politique

La Chronique du lundi : Coup d’Etat manqué : pour des manchettes de presse
Publié le mardi 5 mars 2013   |  24 heures au Bénin




 Vos outils




es informations subtilement ébruitées depuis la semaine dernière, des rumeurs subreptices, on est passé à des détails persistants. Cette dernière étape a été franchie lors d’une conférence de presse hier soir par le Procureur de la République. Celui-ci, sans ambages, a évoqué un danger évident pour notre démocratie : « l’atteinte à la sureté de l’Etat ». En dépouillant cette assertion de ses enjoliveurs, on peut dire que selon le Procureur : « Boni Yayi a failli perdre son fauteuil ». Mais la nuit s’est dissipée, et l’aube nouvelle toujours, rayonne.

« Sur une requête de roquettes », des gens présumés ont failli mettre un terme au pouvoir de la Refondation-Changement de Boni Yayi. Nous disposons désormais des informations sur l’existence d’un « gouvernement de l’ombre », loin de tout processus démocratique. Et au Procureur de parler de projet de coup d’Etat, une opération, qui aurait pour effet d’annuler pratiquement toute la valeur boursière et démocratique du Bénin.

En ce moment où notre pays, est en train d’ébaucher et de débattre des lois nécessaires pour sauver les Béninois, cette information « trop complexe », est extrêmement troublante. Mais, comme elle provient du Procureur de la République, celui-ci dans sa posture, a toutes les cartes en mains pour faire une pareille annonce.

Conspiration ! Dans son rôle donc, la loi fait du Procureur de la République, celui qui ne verse pas dans l’alarmisme. Il ne peut donc dénoncer les théories de la conspiration simpliste pour le simple plaisir.

Mais en attendant, le grand commis de l’Etat poursuit ses investigations pour nous permettre de passer des peccadilles aux faits matériels probants. Dans l’attente, le râteau juridique du juge d’instruction ratisse. On connaitra la vérité bientôt.

Et pour cela, l’attirail fonctionne. Les caméras de sécurité, de surveillance, des puces espionnes à fréquence radio dissimulées, des yeux et oreilles indiscrets sur les courriels et les communications téléphoniques... sont mis à contribution. Chaque aspect de cette vie avant coup d’Etat, est observé et décrypté sous toutes les coutures pour la manifestation de la vérité. Mais contrairement à la « complotite pharmaceutique » contre Boni Yayi,, le Procureur n’a pas fait beaucoup de révélations péremptoires cette fois-ci. Il nous promet bientôt des « artéfacts éveillés ». Ainsi, il nous dira bientôt quelle est cette élite ultrasecrète, qui a voulu instaurer un véritable « gouvernement de l’ombre », pour contrôler le pouvoir politique. Mais en attendant de connaitre les tresseurs de cordes dans ce cercle vicieux, les Béninois fatigués, se demandent si ce n’est pas une nouvelle phase d’une auto-justification et d’une auto-tromperie ? En effet, après les contingences survenues dans les travées de la « complotite pharmaceutique » en octobre 2012, avec ses ondes politiques, familiales et les manchettes funestes sur l’empoissonnement, nous voici à la tentative de coup d’Etat. Sous les tropiques, à l’heure des difficultés, c’est une stratégie de dirigeants en perte de vitesse. Détourner l’attention du peuple. C’est bon pour le pouvoir parce que cette stratégie est brillante, sait [tout] et permet mieux que personne. Cette pratique est profondément ancrée dans la mentalité africaine pour brouiller les pistes.
Fatigués du délestage, fatigués de la mauvaise gestion des deniers de l’Etat, fatigués par la paupérisation, les béninois ont tout compris. Tout porte à croire, qu’il n’y a que des faits illustres, des faits et gestes inouïs, qui se retrouvent pour couvrir l’impéritie de ceux qui détiennent le pouvoir. Et pourtant, depuis des années, ceux qui nous ont promis monts et merveilles restent invisibles pour tous, sauf pour quelques initiés. Ces dirigeants bien particuliers ne répondent plus à aucune détresse. Mais comme ils doivent tirer le rideau, ils font si bien d’autres choses jusqu’à maintenant.

Face cette situation, ils nous livrent la description du complot permanent et identifie les outils technologiques pour y parvenir. Les Béninois sont conduits à ouvrir les yeux sur le pouvoir véritable, qui est à l’œuvre en coulisses afin de détruire l’espérance. Conscients de cette réalité, les Béninois observent les événements avec un regard averti et non à la lumière des prophéties.

Ce qui fait que les Béninois pensent que notre démocratie, a encore de l’avenir, même si les situations provoquées ne cessent d’inquiéter. En effet, depuis 1990, notre démocratie, a fait les bons choix même lorsqu’elle est achetée et payée en sous-main, alors qu’elle est censée réguler les lianes et les cordes.

Cette situation des complots perpétuels est extrêmement corrosive pour nos valeurs démocratiques, qui désormais, pour de bonnes raisons, ne nous donne plus confiance. Désormais, pour de bonnes raisons, les Béninois pensent que la démocratie telle que nous la connaissons sous la Refondation, est un leurre.

Que devenons-nous ? Nous sommes juste une masse informe d’illettrés juridiques et politiques, tout juste bons à être manipulés. Nos esprits également peuvent être achetés et revendus au moyen d’un marketing ad’ hoc. Mais jusqu’à quand ? Il faut écrire un meilleur scénario pour assurer la domination actuelle sur l’avenir. Il faut donc vite refermer ces pages stressantes de notre histoire immédiate.

Titus Folly

 Commentaires